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dimanche 13 juin 2021

Cell Phone de Tod Williams (2016) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

S'agissant du romancier Stephen King dont Cell Phone est l'adaptation de l'un de ses nombreux ouvrages, cela ne m'arrivant pas souvent (je crois même qu'il s'agit de la première fois), j'ai eu très envie de quitter la projection au bout d'une demi-heure. Fidèle de l'écrivain, spécialiste de l'épouvante et de l'horreur, au moins jusqu'au début des années 2002 et la parution chez nous du roman Territoires co-écrit en collaboration avec l'écrivain Peter Straub, je suis totalement passé à côté du roman Cellulaire (Cell) paru en 2006. Quant à son adaptation, il aura fallut que je patiente jusqu'en cette année 2021 et ce samedi de forte chaleur pour me lancer dans sa projection. Difficile de croire que derrière ce film se cache effectivement l'auteur à l'origine des Evadés, de La ligne verte, du Fléau ou de Ça... Je me souviens de cette époque qui peut-être (sans doute?) a perduré au delà des années 80/90 où le King était critiqué, voire détesté pour son approche descriptive poussée à son paroxysme. Tel que certaines intrigues ne débutaient véritablement qu'après la lecture de plusieurs dizaines de pages (lire notamment Cujo pour comprendre). Cell Phone, c'est tout l'inverse. On parle évidemment ici du film et non pas du roman qui en est à l'origine. Caractérisation résumée à sa plus simple expression, il s'agit du cas typique de long-métrage qui ne donne absolument pas envie de découvrir le roman. Mais comme cela paraissait essentiel pour La tour sombre face à son abominable transposition sur grand écran, il semblerait que le roman Cell est bien plus intéressant à lire que son adaptation à voir...


D'entrée de jeu, et alors que l'on ne sait rien du personnage interprété par l'acteur John Cusack, la quasi totalité des individus présents dans l'enceinte d'un aéroport sont victimes d'un mal étrange qui les transforme littéralement en enragés, écume aux lèvres, hurlant pour certains, tuant et dévorant leurs congénères pour d'autres et gesticulant tout en arborant un rire de dément pour les derniers. Volontairement ou pas, le réalisateur Tod Williams, ce tâcheron de triste mémoire s'étant rendu coupable de la purge Paranormal Activity 2 en 2010, fait de cette séquence d'introduction un acte d'une drôlerie visiblement incontrôlée. Ses dizaines de figurants courent dans tous les sens dans une attitude tellement grotesque qu'il devient difficile pour le spectateur de réagir autrement que par le rire... lorsqu'il ne lui arrivera pas simplement de se montrer affligé par tant de ridicule. On a bien du mal à retrouver la patte de Stephen King dans ce qui demeure sans doute comme l'un des pires films d'infectés qui par delà son originalité (un virus se propage à travers des signaux transmis par téléphones mobiles interposés) est vraiment trop caricatural pour que l'on y adhère ne serait-ce qu'un seul instant. Dommage car si le film compte sur la présence de John Cusack, il repose également sur celle de Samuel L. Jackson...


Mais la présence des deux hommes n'y fait rien. Cell Phone est une engeance. En dehors des séquences où ils sont poursuivis par une horde de dégénérés dont les grognements finissent par devenir insupportables, le film est de plus, me semble-t-il, parfaitement incohérent. Alors que le ''virus'' n'a débuté ses ravages que quelques minutes, voire quelques heures auparavant, Tod Williams dépeint à certaines occasions un territoire post-apocalyptique dont la décrépitude est parfois bien trop avancée par rapport au temps qui sépare celui d'avant à celui du présent. Le plus compliqué pour Cell Phone est qu'il arrive beaucoup trop tard. Après les classiques du genre que sont 28 jours plus tard de Danny Boyle et sa séquelle réalisée par Juan Carlos Fresnadillo, et bien plus tard que l'une des œuvres séminales du genre, The Crazies que George Romero réalisa quarante-trois ans auparavant en 1973. Faites comme nos héros, fuyez devant cette indigeste hordes d'infectés...

 

jeudi 24 octobre 2019

Chambre 1408 de Mikael Håfström (2007) - ★★★★★★★☆☆☆



Inspiré d'une nouvelle écrite par Stephen King en 2002 succédant à une première parution deux ans auparavant au format audio, Chambre 1408 aborde le thème de la maison hantée, sujet peu courant chez le plus célèbre des écrivains de romans et de nouvelles d'épouvante. Mais plus que le banal produit des investigations d'un écrivain (personnage cher à Stephen King qui en fait régulièrement le héros d'un certain nombre d'ouvrages), le long-métrage est surtout pour Mike Enslin qu'incarne à merveille l'acteur américain John Cusack, l'occasion d'être confronté une bonne fois pour toute à son passé, et notamment au drame le liant à son épouse Lily et leur fille Katie. Le cadre plutôt restreint servant à l'intrigue ''condamne'' l'acteur principal et presque unique du film à déployer tout son talent. Et dans le domaine, on ne peut pas dire que John Cusack ait fait preuve de laxisme. En effet, l'acteur déjà entrevu dans une lointaine adaptation de Stephen King vingt et un ans auparavant (Stand bye Me de Rob Reiner dans lequel il incarnait le grand frère de l'un des jeunes héros) s'en donne à cœur joie. Entre cabotinage, cynisme, démence et peur réelle, son personnage passera par toutes les étapes. Autant de paliers qui, espérons-le, lui permettront enfin de mettre un nom définitif sur le mal qui l'étreint depuis des années...

À moins qu'il ne s'agisse du Mal avec une majuscule. Comme celui qu'évoque le rôle le plus important tenu après celui de John Cusack par le toujours excellent Samuel L. Jackson qui n'aura besoin que de quelques minutes lors du premier acte pour nous convaincre de l'utilité de l'affrontement entre l'écrivain/chasseur de fantômes et le directeur de l'hôtel Dolphin, Gerald Olin. Une séquence follement réjouissante opposant le sceptique et le convaincu lors d'un échange d’opinions mémorable. Puis arrive le moment tant attendu et tant redouté (comment tenir une intrigue en haleine lorsque celle-ci se contente d'être narrée entre les quatre murs d'une chambre d'hôtel?). Première étape : la visite des lieux. Le héros parcourt chaque pièce, de la chambre en passant par les commodités, certains détails participant déjà à travers leur étrange présence aux événements qui interviendront par la suite. Un tableau, un robinet, un rouleau de papier toilette, un réveil... Bref, rien que de très anodin, mais qui sous la direction du réalisateur et scénariste suédois Mikael Håfström (qui confie ici l'adaptation de la nouvelle 1408 aux scénaristes Scott Alexander, Matt Greenberg et Larry Karaszewski) prennent une envergure inattendue.

Car ça n'est pas tant dans les scènes impliquant les effets visuels les plus... ''grandiloquents'' que Chambre 1408 recèle son potentiel horrifique que dans ces petits détails apparemment insignifiants. Petits mais qui lors de leur ''éveil'' par la présente manifestation d'une entité dont le spectateur sera tout de même en droit de rétorquer qu'elle n'est que l'expression physique d'un mal-être chez le héros, élèvent chacun d'entre eux au rang de monument de l'épouvante. Au delà des quelques sursauts engendrés par de très peu convaincants Jump Scares (au bout de deux fracas sonores, l'effet ne fonctionne plus), le film renferme quelques situations pour le moins angoissantes dont l'une, peut-être consciemment (ou pas) inspirée par le chef-d’œuvre de Roman Polanski Le Locataire (Mike Enslin confronté à son double maléfique situé dans l'immeuble d'en face), reste l'une des plus efficaces. Si le cadre exigu et l'idée générale paraissent bien faibles pour pouvoir prétendre tenir le spectateur en haleine durant plus d'une heure quarante (dans sa version courte puisque le film existe dans une version d'une quinzaine de minutes supplémentaires à découvrir en priorité), en réalité, on ne s'y ennuie que très rarement. Peut-être la fin s'avère-t-elle un peu longue et surtout répétitive dans son procédé. Force est de reconnaître que l'on tient là une adaptation relativement fidèle de la nouvelle de Stephen King et surtout, une excellente interprétation de la part de John Cusack. À voir...

dimanche 11 mai 2014

Grand Piano de Eugenio Mira (2014)



Tom Selznick est un pianiste virtuose de renom qui depuis cinq ans n 'a pas donné un seul concert depuis qu'il a craqué sur scène. Poussé par son épouse et actrice Emma, il accepte de participer à un concert sous la direction du chef-d'orchestre et ami Reisinger. Envahi par le trac, il oublie la partition dans sa loge. Heureusement pour lui, un agent de sécurité le rattrape dans les coulisses et lui remets le précieux document.

Une fois installé derrière le piano d'un immense pianiste décédé l'année précédente, Tom Selznick commence à jouer les premières notes du concert prévu ce soir là. Mais alors qu'il tourne les pages de la partition, il y découvre des phrases inquiétante. En effet, un homme y a inscrit que s'il se rend responsable d'une seule fausse note, il sera tué...

Réalisé par Eugenio Mira (Agnosia), Grand Piano confronte un pianiste virtuose et un psychopathe durant un peu moins d'une heure trente. La grande originalité du film vient du fait que la quasi totalité de l'intrigue se déroule durant un concert. Mais qui donc peut n vouloir à Tom Selznick (Elijah Wood) au point d'intenter à l'existence de son épouse (Kerry Bishé) ? La question restera en suspend jusqu'aux tout dernier instant. Du moins d'un point de vue scénaristique puisqu'il suffit de jeter un œil sur le casting pour deviner que le rôle du méchant est tenu par John Cusack (Les Arnaqueurs) que l'on ne découvre qu'à la fin. Inutile de chercher à deviner l'identité donc de cet homme quelque peu perturbé qui va pousser le pianiste dans ses derniers retranchements.

On imagine d'abord à peu près tout et n'importe quoi. Par exemple que son épouse est dans le coup. On devine assez vite que l'agent de sécurité n'est pas étranger à cette histoire. Un sourire un peu trop marqué. Un comportement ambigu. On relèvera un certain nombre de situations cocasses (voire absurdes) :

Le pianiste qui quitte la scène en plein concert. Le couple d'amis qui se rend responsable d'une petite dispute alors que l'orchestre est en train de jouer. Mais bon Dieu, éteins-le donc ce fichu téléphone. Quel espèce d'imbécile aurait l'idée de prendre l'interlocuteur au téléphone plutôt que de couper la sonnerie ? Une sonnerie qui dure, dure, dure encore et encore. L'idiot se réveille enfin et choisit de répondre au beau milieu du public malgré les injonctions de sa compagne. Sans doute afin de justifier la scène qui suivra : Éloigné par le coup de fil qu'il vient de recevoir, il quittera la salle. Suivi peu de temps après par Ashley, la dite compagne. Des adieux aux toilettes. Bon débarras. Le couple possédait tout des apparences de victimes annoncées. La scène est grotesque et place déjà le film dans un contexte thriller-comédie que l'on doute volontaire.

Il y a de ces petits détails qui font douter de la sincérité de ce point de vue. Comme si l'humour omniprésent était accidentel. C'est bien malheureux, d'autant plus que l'effet de certaines excellentes idées s'en retrouve désamorcé. A vouloir trop donner dans le décalage, ce qui ne devait être qu'un bon thriller angoissant devient un ovni que les plus compréhensifs accepteront comme tel.

De bonnes idées oui. Comme ce pianiste dirigé par une baguette-faisceau laser qui ne peut qu'accepter le challenge imposé par un « mélomane » un brin dérangé. Un fusil au bout du fil et l'épreuve de sa vie pour le héros, obligé de restituer à la note près l'interprétation complexe que seuls deux pianistes étaient en mesure de livrer. Le fameux pianiste décédé l'année passée et Tom Selznick donc.

On peut comprendre l'éventualité d'une telle compétition mais nous faire croire qu'en quelques minutes, et alors que le héros a presque tout oublié de cette œuvre qu'il a tenté d'interpréter cinq ans auparavant, il est capable de la mémoriser avant de l'interpréter, c'est se foutre des spectateurs.

Partant d'un scénario plutôt intelligent (quelques scènes donnent vraiment envie de se plonger plus loin dans l'intrigue), Grand Piano finit par se mordre la queue à trop se disperser. C'est alors que l'on compte que sur un hypothétique twist final pour justifier l'heure-trente d'attente. Un final en apothéose que l'on espère riche en enseignement. Et là...


On retiendra la performance d'Elijah Wood qui semble avoir beaucoup travaillé son rôle. Surtout lors de la scène durant laquelle il interprète « le cinquette », la fameuse œuvre réputée difficile à jouer. Le cinéaste pose alors sa caméra et laisse le public contempler l'artiste dans son œuvre...

lundi 17 décembre 2012

Semaine Fin Du Monde: 2012 de Roland Emmerich (2009)



Cycle Fin Du Monde:

- Troisième guerre mondiale: Damnation Alley
- La femme, avenir de l'homme: Les Fils De L'Homme
- Prophéties Maya: 2012
- Paranoïa et peur liée aux attaques terroristes: Miracle Mile
- Sectarisme et survie en milieu hostile: The Omega Man
- Cannibalisme et survie en milieu hostile: The Road
- Comète, quarantaine et road-movie: Meteor Apocalypse


Les mayas l'avaient prévu. La fin du monde est pour cette année. Le 21 décembre 2012. La faute à un alignement des planètes du système solaire qui ne survient que tous les six cent mille ans. En 2009, le soleil connaît des éruptions volcaniques extraordinaires et génère des quantités phénoménales de neutrinos qui vont créer des bouleversements sur la stabilité de la croûte terrestre. En 2010, dans la vallée du Cho Ming au Tibet, une partie de la population est appelée à participer à la construction d'un immense barrage qui créera de nombreux emplois. A Paris, en 2011, on prévoit la sauvegarde des œuvres picturales les plus précieuses du maitre Léonard De Vinci en les remplaçant par de parfaites copies.

En 2012, un suicide de masse est découvert sur un site maya. A Manhattan, Jackson Curtis s'apprête à récupérer les deux enfants qu'il a eu avec son ex-épouse Kate maintenant marié au chirurgien Gordon. Se rendant près d'un lac du parc de Yellow Stone, Jackson se rend compte que celui-ci a disparu. L'armée ne perd pas de temps pour arrêter le père de famille ainsi que ses deux enfants. De la bouche même du géologue Adrian Helmsely, il apprend que la zone, devenue instable, est mise en quarantaine. Une fois libéré et ramené en dehors de la zone, il tombe sur un étrange individu. Un certain Charlie Frost, un type qui apparemment n'a pas toute sa tête mais qui prévoit la fin du monde dans très peu de temps.
A Los Angeles, un séisme de grande amplitude a lieu. Kate appelle Jackson au téléphone et lui intime de ramener les enfants sur le champs. Une fois arrivé dans la demeure de Kate, les premiers signes d'une immense catastrophe font leur apparition, et c'est à bord de la voiture de Jackson que Kate, Gordon et les enfants fuient un Los Angeles qui peu à peu se retrouve englouti dans l'océan Pacifique...


Le cinéaste Roland Emmerich qui se cache derrière la réalisation de 2012 est le papa de l'excellent Le Jour D'Après, tourné cinq ans plus tôt. L'un des meilleurs films catastrophe de tous les temps. Autant dire que l'on attendait beaucoup de ce film ambitieux basé sur les fameuses prédictions mayas. Le cinéaste nous fait voyager en Inde, en Europe, en Amérique. Des dizaines et des dizaines d'acteurs et des milliers de figurants. Un budget de plus de 200 000 000 de dollars pour des recettes pharaoniques se montant à 770 000 000.

Pourtant, au final, le film se révèle relativement médiocre. La faute à un trop grand nombre d’invraisemblances. Tout d'abord scientifiques. Les fameux neutrinos, censé être responsables du réchauffement du noyau de la Terre n'ont aucune chance de se transformer en micro-ondes (comme affirmé dans le film) et ne peuvent donc avoir aucune incidence sur l'intégrité de notre planète. Concernant les immenses éruptions volcaniques, les premières visibles dans 2012 sont situées sur le site de Yellowstone. Il ne faut pas être un spécialiste pour deviner que si une telle catastrophe devait nous arriver un jour, les premières explosions se situeraient tout d'abord au niveau des volcans aujourd'hui encore actifs. Et des erreurs de cet acabit, il en demeure beaucoup d'autres. 
 
Mais les erreurs scientifiques n'étant pas des plus démonstratives pour le néophyte, c'est sur l'accumulation de scènes héroïques mais totalement incohérentes et grotesques que l'on se concentre généralement et qui provoque parfois des rires tendus. Emmerich se moque de nous et ne nous offre pas LE film ultime sur un sujet qui nous préoccupe finalement assez peu puisque la fin du monde, proche, n'a provoqué aucune réelle polémique depuis son annonce il y a quelques années. On aurait aimé un divertissement moins grandiloquent. Et même si les effets-spéciaux sont époustouflants, la surenchère confine parfois au ridicule. 

Comment peut-on assumer une idée aussi balourde que de faire traverser une ville de Los Angeles s'effondrant sur elle-même par une famille ici recomposée sans que cette dernière n'en conserve la moindre séquelle. Et que dire de cette Limousine à toute épreuves qui franchit tous les obstacles et même parvient à traverser un immeuble qui s'écroule sur lui-même ? Grotesque ! Comme cet hurluberlu qui parvient à rester debout alors qu'autour de lui, des résidus d'éruption de la taille de comètes tombent au sol. 2012 est avant tout un spectacle. Il n'apportera pas le frisson à celui qui désire mettre en corrélation les images et l'éventuel événement qui doit se produire dans un mois. Il s'agit donc d'un divertissement honnête mais pas franchement inoubliable. Autant se replonger dans l'excellent Le Jour D'Après. Plus humble et plus réaliste.
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