Cycle Fin Du Monde:
- Troisième guerre mondiale: Damnation Alley
- La femme, avenir de l'homme: Les Fils De L'Homme
- Prophéties Maya: 2012
- Paranoïa et peur liée aux attaques terroristes: Miracle Mile
- Sectarisme et survie en milieu hostile: The Omega Man
- Sectarisme et survie en milieu hostile: The Omega Man
- Cannibalisme et survie en milieu hostile: The Road
- Comète, quarantaine et road-movie: Meteor Apocalypse
Les
mayas l'avaient prévu. La fin du monde est pour cette année. Le 21
décembre 2012. La faute à un alignement des planètes du système
solaire qui ne survient que tous les six cent mille ans. En 2009, le
soleil connaît des éruptions volcaniques extraordinaires et génère
des quantités phénoménales de neutrinos qui vont créer des
bouleversements sur la stabilité de la croûte terrestre. En 2010,
dans la vallée du Cho Ming au Tibet, une partie de la population est
appelée à participer à la construction d'un immense barrage qui
créera de nombreux emplois. A Paris, en 2011, on prévoit la
sauvegarde des œuvres picturales les plus précieuses du maitre
Léonard De Vinci en les remplaçant par de parfaites copies.
En
2012, un suicide de masse est découvert sur un site maya. A
Manhattan, Jackson Curtis s'apprête à récupérer les deux enfants
qu'il a eu avec son ex-épouse Kate maintenant marié au chirurgien
Gordon. Se rendant près d'un lac du parc de Yellow Stone, Jackson se
rend compte que celui-ci a disparu. L'armée ne perd pas de temps
pour arrêter le père de famille ainsi que ses deux enfants. De la
bouche même du géologue Adrian Helmsely, il apprend que la zone,
devenue instable, est mise en quarantaine. Une fois libéré et
ramené en dehors de la zone, il tombe sur un étrange individu. Un
certain Charlie Frost, un type qui apparemment n'a pas toute sa tête
mais qui prévoit la fin du monde dans très peu de temps.
A
Los Angeles, un séisme de grande amplitude a lieu. Kate appelle
Jackson au téléphone et lui intime de ramener les enfants sur le
champs. Une fois arrivé dans la demeure de Kate, les premiers signes
d'une immense catastrophe font leur apparition, et c'est à bord de
la voiture de Jackson que Kate, Gordon et les enfants fuient un Los
Angeles qui peu à peu se retrouve englouti dans l'océan
Pacifique...
Le
cinéaste Roland Emmerich qui se cache derrière la réalisation de
2012
est le papa de l'excellent Le
Jour D'Après,
tourné cinq ans plus tôt. L'un des meilleurs films catastrophe de
tous les temps. Autant dire que l'on attendait beaucoup de ce film
ambitieux basé sur les fameuses prédictions mayas. Le cinéaste
nous fait voyager en Inde, en Europe, en Amérique. Des dizaines et
des dizaines d'acteurs et des milliers de figurants. Un budget de
plus de 200 000 000 de dollars pour des recettes pharaoniques se
montant à 770 000 000.
Pourtant,
au final, le film se révèle relativement médiocre. La faute à un
trop grand nombre d’invraisemblances. Tout d'abord scientifiques.
Les fameux neutrinos, censé être responsables du réchauffement du
noyau de la Terre n'ont aucune chance de se transformer en
micro-ondes (comme affirmé dans le film) et ne peuvent donc avoir
aucune incidence sur l'intégrité de notre planète. Concernant les
immenses éruptions volcaniques, les premières visibles dans 2012
sont situées sur le site de Yellowstone. Il ne faut pas être un
spécialiste pour deviner que si une telle catastrophe devait nous
arriver un jour, les premières explosions se situeraient tout
d'abord au niveau des volcans aujourd'hui encore actifs. Et des
erreurs de cet acabit, il en demeure beaucoup d'autres.
Mais
les erreurs scientifiques n'étant pas des plus démonstratives pour
le néophyte, c'est sur l'accumulation de scènes héroïques mais
totalement incohérentes et grotesques que l'on se concentre
généralement et qui provoque parfois des rires tendus. Emmerich se
moque de nous et ne nous offre pas LE film ultime sur un sujet qui
nous préoccupe finalement assez peu puisque la fin du monde, proche,
n'a provoqué aucune réelle polémique depuis son annonce il y a
quelques années. On aurait aimé un divertissement moins
grandiloquent. Et même si les effets-spéciaux sont époustouflants,
la surenchère confine parfois au ridicule.
Comment peut-on assumer
une idée aussi balourde que de faire traverser une ville de Los
Angeles s'effondrant sur elle-même par une famille ici recomposée
sans que cette dernière n'en conserve la moindre séquelle. Et que
dire de cette Limousine à toute épreuves qui franchit tous les
obstacles et même parvient à traverser un immeuble qui s'écroule
sur lui-même ? Grotesque ! Comme cet hurluberlu qui
parvient à rester debout alors qu'autour de lui, des résidus
d'éruption de la taille de comètes tombent au sol. 2012
est avant tout un spectacle. Il n'apportera pas le frisson à celui
qui désire mettre en corrélation les images et l'éventuel
événement qui doit se produire dans un mois. Il s'agit donc d'un
divertissement honnête mais pas franchement inoubliable. Autant se
replonger dans l'excellent Le
Jour D'Après.
Plus humble et plus réaliste.
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