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samedi 4 mars 2017

Le Cycle de la Chair et de L'esprit: La Mouche de David Cronenberg (1986) - ★★★★★★★★★★



Depuis presque vingt ans, le cinéaste canadien David Cronenberg a abandonné son thème de prédilection. En une quinzaine de longs-métrages environ, il aura marqué de son empreinte indélébile, une thématique qui n'appartient qu'à lui. Grand ordonnateur des chairs et de l'esprit mutant sous l'impulsion de pratiques médicales expérimentales et révolutionnaires, il a marqué l'esprit d'un public sans doute beaucoup plus vaste que par le passé avec La Mouche qu'il réalisa en 1986. Aboutissement et somme de toutes ses obsessions, cette œuvre à la particularité d'être le remake d'un film datant de 1958 et réalisé par le cinéaste américain Kurt Neumann, La Mouche Noire. Un sujet que le cinéaste canadien ne pouvait que s'approprier pour en donner une vision formidablement plus aboutie que l'original.
La Mouche Cronenbergienne a contribué à faire connaître le cinéaste à travers le monde plus que ne l'avaient fait jusque là ses précédents films. Car malgré tout, l’œuvre demeure grand public. S'il n'a pas tout à fait tiré sa révérence à l'époque avec La Mouche, c'est bien avec ce film qu'il a véritablement donné ses lettres de noblesse à son genre de prédilection.

La Mouche, c'est d'abord la rencontre d'une journaliste et d'un scientifique de génie qui a mis au point une machine capable de téléporter des objet d'un télépode à un autre. S'il n'a pas encore réussi à trouver l'astuce permettant d'en faire autant avec des organismes vivants, c'est au contact, et avec l'aide, de Veronica Quaife que Seth Brundle finira par en venir à bout. Devant l'engouement d'un succès consécutifs à de nombreux échecs, Seth décide de passer outre tout forme de raison et de se téléporter lui-même en l'absence de Veronica. Malheureusement, lors de l'opération, une mouche s'insinue dans le téléporteur où il a pris place et l'ordinateur, incapable de gérer la présence de deux organismes dans un même appareil, a choisi de les fusionner.

Trente ans après, l'oeuvre de David Cronenberg a conservé toute sa force, toute l'émotion qui s'en dégage et que la magnifique partition musicale de Howard Shore sublime encore davantage. Afin d'incarner le duo merveilleux et bouleversant Seth-Veronica, David Cronenberg a fait appel à l'acteur Jeff Goldblum qui n'en était pas à sa première incursion dans le domaine du fantastique puisqu'on avait déjà pu le voir dans L'invasion des Profanateurs de Philip Kaufman et La Sentinelle des Maudits de Michael Winner. A ses côtés, on découvre l'actrice Geena Davis qui à l'époque n'a tourné que très peu pour le cinéma. Le duo fonctionne à merveille. On croit en la sincérité de leur amour et c'est sans doute ce qui rend plus émouvante encore la fin terrible qu'à choisi d'illustrer David Cronenberg. Comme cela arrive parfois d'ailleurs dans le merveilleux monde du septième art, Geena Davis et Jeff Goldblum se marièrent le 1er novembre 1987.

La Mouche nous décrit le calvaire d'un homme qui peu à peu voit son intégrité physique se modifier au profit d'une mutation qui le rapprochera de plus en plus d'une mouche, l'homme devenant par là même une donnée de moins en moins concrète. Une transformation passant également et bien évidemment par une modification comportementale le rendant totalement vierge de toute émotion. David Cronenberg parvient avec toute la sensibilité qu'on lui connaît à retranscrire toute l'horreur de cette situation tragique sans omettre de nous en mettre plein la vue en terme d'émotion. La séparation des deux amants étant vécue comme une véritable déchirure. Concernant les effets-spéciaux qui à l'époque ne relevaient d'aucune technique numérique demeurent encore aujourd'hui remarquables. Les maquilleurs Chris Walas et Stephan Dupuis ont d'ailleurs été récompensés d'un Oscar en 1987 pour le fruit de leur ouvrage. La Mouche a également reçu le Prix spécial du jury au Festival international du film fantastique d'Avoriaz la même année, et quant aux Saturn Awards, y ont été récompensés les maquillages, le film ainsi que Jeff Goldblum pour son époustouflante interprétation. Un chef-d’œuvre absolu...

vendredi 2 décembre 2016

Cosmos Face de Julien Temple (1988)



Lorsque Julien Temple tourne ce très curieux Cosmos Face (plus connu chez nous sous le titre Objectif Terrienne), il a déjà derrière lui quelques longs-métrages et clips vidéos à son actif dont Absolute Beginners, avec notamment David Bowie qui interprète la chanson-titre, et des clips pour Depeche Mode (See You) et pour notre Jean-Michel Jarre national (Les Chants Magnétique part2). Cosmos Face a ceci de particulier qu'il mêle science-fiction et comédie musicale.
Trompée par son futur époux, le docteur Ted Gallagher (l'acteur Charles Rocket), Valerie Gail le fiche à la porte de leur demeure. Un jour, alors qu'elle prend un bain de soleil, un objet étrange tombe au fond de sa piscine. Une navette spatiale commandée par trois extraterrestres de taille réduite qui ont la capacité de grandir grâce à un faisceau lumineux intégré au vaisseau. Trois individus poilus, l'un rouge, le second orange, et le troisième entièrement bleu. Leur nom, Zeebo, Wiploc, et Mac qui, semble-t-il, a un léger ascendant sur les deux premiers. D'abord surprise, Valerie accepte finalement de les accueillir chez elle et de s'en occuper. Tout commence par un passage au salon d'esthétique où travaille Valerie. Sa meilleure amie Candy Pink les rases tous les trois de la tête aux pieds et les deux femmes se rendent très vite compte que Zeebo, Wiploc, et Mac cachent en réalité trois beaux jeunes « hommes ». C'est ainsi que Valerie et Candy décident toutes les deux de « sortir » les trois extraterrestres en ville. D'abord dans un night club où les trois « hommes » font fureur auprès de la gente féminine, puis sur au bord d'une plage. Malheureusement, Zeebo, Wiploc, et Mac vont avoir des ennuis avec la police après avoir pris une route en sens inverse. C'est curieusement, c'est en partie grâce à Ted, l'ex-futur époux de Valerie que les trois extraterrestres vont parvenir à prendre la fuite...

Oubliez tout de suite tout ce qui peut vous avoir servi jusqu'à maintenant de référence en matière de films sur les rencontres extraterrestres. Au pire, on trouvera une minuscule corrélation entre Cosmos Face et le gentil E.T de Steven Spielberg (mais vraiment toute petite alors), mais beaucoup moins avec Rencontre du Troisième Type du même bonhomme. Comme c'était déjà le cas dans ces deux classiques du genre, les extraterrestres de Cosmos Face sont heureusement fort sympathiques. Ce qui nous change de la majorité des films sur le sujet qui nous les exposent souvent comme des être belliqueux.

Cosmos Face est donc une œuvre de science-fiction qui donne (surtout dans la première partie) une place importante à la comédie musicale. Julien Temple offre les deux principaux rôles à l'actrice Geena Davis et à l'acteur Jeff Goldblum dont il s'agit ici de la seconde collaboration en tant qu'interprètes puisque nous avons pu les découvrir ensemble dans le saisissant chef-d’œuvre de David Cronenberg, La Mouche. Un couple au cinéma, mais également dans la vie puisqu'il vécurent ensemble entre 1987 et 1990. Cosmos Face n'est clairement pas un grand film, et pourtant, étrangement, on passe un très agréable moment de cinéma comme seules les années quatre-vingt étaient capables à l'époque de nous fournir. On y découvre un Jim Carrey déjà girmaçant dans le rôle de Wiploc, ainsi que Damon Wayans dans celui de Zeebo. Acteur qui nous fait grâce d'ailleurs d'un joli moment de bravoure situé dans le night-club et lors duquel il exécute un duel dansant avec un rival, lui, bien humain. Même si l'on est réfractaire au genre comédie musicale, l'épreuve n'est pas si difficile à passer, et ce, même si les chansons très « eighties » ont pris un sérieux coup de vieux. De la pop sucrée assez navrante mais qui dans le contexte humoristique du film passe finalement relativement bien. De plus, les acteurs semblent vraiment s'amuser et l'on ne peut être que reconnaissant envers Julien Temple d'avoir réuni Geena Davis et Jeff Goldblum au cinéma pour la seconde fois de leur carrière. Un couple attachant pour une histoire légère mais amusante...
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