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mardi 9 décembre 2025

Certains l'aiment chauve de Camille Delamarre (2025) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Pour Michael Youn, l'univers de la chanson est comme une seconde nature. Une seconde peau, indissociable de sa carrière d'acteur, de réalisateur et de scénariste, qui l'a vu accoucher d'idées aussi folles et improbables que Fatal, La beuze ou encore le pseudo groupe de musique les Bratisla Boys qu'il fonda auprès de ses anciens compagnons du Morning Live, Vincent Desagnat et Benjamin Morgaine en 2001. Le retrouver en 2025 dans le rôle de Joseph, l'oncle du héro Zacharie incarné par Kev Adams, en ancien leader du groupe de métal Les Mégaveuch dont l'un des titres, ''Comme Samson'' peut être entendu à plusieurs reprises n'a donc rien de surprenant. Ce qui l'est par contre davantage est cette curieuse obsession que son personnage entretient depuis de nombreuses années au sujet de ses cheveux. De cette crinière qu'il arbore fièrement sans oser (s')avouer qu'il ne s'agit en réalité que d'une perruque. Lorsque son neveu débarque à sa porte pour lui demander de l'aide alors que la dermatologue Miele (Chantal Ladesou) vient de lui apprendre qu'il allait irrémédiablement devenir chauve, Joseph décide de lui apporter tout son soutien et toute son aide. Plaqué par sa petite amie, renvoyé de son boulot, Zacharie retrouve un autre emploi grâce à son frère Bastien (Rayane Bensetti) qui travaille pour une boite de boissons énergisantes. Alors qu'il est chargé de s'assurer qu'un surfeur fait bien la promotion de l'une d'entre elles lors d'une exhibition sur une plage, Zacharie croise la route de Lison (Faustine Koziel), une jeune et charmante journaliste avec laquelle il va rapidement se lier d'amitié... Si le titre du dernier long-métrage de Camille Delamarre évoque forcément Certains l'aiment chaud que réalisa Billy Wilder en 1959 et qu'incarnèrent notamment Marilyn Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon, sa comédie n'entretient en fait aucun rapport avec ce classique sorti au milieu du siècle dernier. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'un jeu de mots plutôt facile qui décrit la relation à venir entre Zacharie et Lison et sur leur position vis à vis des apparences...


Si le sujet demeure original et certaines séquences objectivement drôles, l'usage parodique d'un groupe de parole similaire aux Alcooliques Anonymes est si courant que les quelques séquences se déroulant autour d'un cercle de chaises accueillant des hommes atteints de calvitie n'a rien de franchement passionnant. Voire même navrant tant ces scènes manquent cruellement de profondeur en terme d'écriture. Le duo Kev Adams et Faustine Koziel est plutôt charmant. Tony Garcia Lewis incarne un surfeur tellement caricatural qu'on a l'impression qu'il est directement issu de l'un des sketchs du premier spectacle de Jean-François Derec lors de son passage au Palais des Glaces en 2002. Sophie Mounicot et Albert Goldberg interprètent les rôles inutiles des parents de Zacharie, Myriam et Patrick. Parmi les principales sociétés de production l'on trouve Curiosa Films, Estello Films, TF1 Films Production et UGC. Financé à hauteur de dix millions d'euros, Certains l'aiment chauve n'a attiré qu'un peu plus de deux-cent dix mille spectateurs. Ce qui n'est pas pire que le naufrage rencontré par Papamobile mais ne rassure pas malgré tout sur la santé de la comédie française actuelle, qui toujours s'enfonce de plus en plus dans l'indigence. Pourtant, même s'il ne relève pas du ''génie'' que certains se donnent parfois les moyens d'appliquer à leurs propres créations et dont aucune trace ne semble avoir jusque là émergé en cette année 2025 déclinante, le dernier long-métrage de Camille Delamarre s'extraie de la fange grâce à quelques répliques bien senties. Si la plupart des interprètes donnent dans le registre qui est le leur sans jamais chercher à s'en départir, Michael Youn est très certainement celui qui s'en sort finalement le mieux. Il n'est d'ailleurs pas rare que l'on rigole à gorge déployée, même si le niveau des gags ne dépasse parfois pas ceux que l'on entend dans la cours d'une école élémentaire. Bref, pas de la grande œuvre mais lorsque l'on a épuisé toutes les ressources mises à notre disposition et que l'on n'a pas spécialement envie de revoir Rabbi Jabob ou Le Grand blond avec une chaussure noire pour la cinquantième fois, pourquoi pas....

 

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