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mardi 4 novembre 2025

Abadi Nan Jaya de Kimo Stamboel (2025) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Dans la langue ethnique des Minangkabaus originaires des hauts plateaux de la province du Sumatra occidental de l'Indonésie, le titre du dernier long-métrage du réalisateur, scénariste et producteur Kimo Stamboel Abadi Nan Jaya signifie ''Glorieux Éternel''... Mais allez savoir pourquoi, en France et à l'internationale, il a fallut que les distributeurs le traduisent simplement sous celui de L’élixir. Et quand bien même celui-ci fasse effectivement l'objet d'une attention de la part du script développé par le cinéaste et par ses deux scénaristes Agasyah Karim et Khalid Kashogi, il demeure toujours un point d'interrogation quant à l'utilité de sa transformation en un terme brut qui exploite l'idée de la vie éternelle sans pour autant conserver son cachet religieux. En Indonésie, cinq religions sont reconnues. Et parmi elles, l'Islam et le Catholicisme. S'agissant de la ''Gloire de Dieu'' à laquelle semble devoir se référer le titre dans sa langue maternelle, on supposera alors que Kimo Stamboel a choisi de faire preuve d'une féroce ironie si l'on tient compte des effets secondaires qui manifestement n'étaient pas attendus par celles et ceux qui choisirent d'employer le dit élixir. Une substance réservée aux nantis auxquels appartient la famille Sadimin et notamment le père qu'interprète l'acteur Donny Damara. Située sur l'île de Java, l'action se déroule au sein et aux alentours d'une demeure appartenant à ce PDG d'une entreprise vieillissante dont il a confié la charge de ''vendre'' ses qualités au plus offrant à travers une vidéo de promotion. Mais entre-temps, Monsieur Sadimin a reçu dans une minuscule mallette un élixir qui en un temps record (pas même une heure d'attente avant d'en apercevoir les effets) va le voir rajeunir de plusieurs années. Finis les cheveux gris et les rides qu'il avait autour des yeux. Alors que sa fille, son neveu et leur fils débarquent dans sa luxueuse propriété afin de lui présenter leur projet vidéo, celui-ci décide finalement d'abandonner la vente de son entreprise afin de commercialiser l'élixir en question ! Sauf que de nouveaux effets vont rapidement apparaître. En effet, alors que sur son dos une étrange modification de son épiderme commence à apparaître, Monsieur Sadimin commence à ressentir d'atroces démangeaisons.


Première étape d'une transformation en infecté et le début d'une épidémie de cas chez ces futures créatures qui ne peuvent s'empêcher d'attaquer et de mordre jusqu'au sang leurs compatriotes... Et voilà, encore un de plus. Tandis que je découvrais tout récemment le très attrayant Párvulos - Hijos del Apocalipsis du mexicain Isaac Ezban, voici que l'Indonésie s'intéresse de son côté aux mésaventures d'une famille reconstituée et confrontée à une horde particulièrement belliqueuse d'infectés. Alors que dans son ensemble l'Asie n'en est pas à son premier coup d'essai en matière de zombies/infectés, Kimo Stamboel met en scène une famille déchirée. Entre un couple en instance de divorce depuis que le mari a trompé sa femme avec une autre et l'épouse en question, laquelle est fâchée avec sa meilleure amie depuis que celle-ci a épousé son père à la mort de sa mère. Ouh là ! Que tout ceci semble bien compliqué ! Mais en fait, non. Rien de plus simple que ce récit lambda dans lequel un groupe de rescapés va tenter de survivre à des dizaines d'infectés qui quelques heures plus tôt étaient encore des êtres tout à fait normaux. D'une vivacité hors du commun, les créatures bénéficient d'une vélocité parfois étonnante (voir la femme-tronc qui plus tôt a perdu ses jambes et une partie de ses tripes en passant sous les roues d'une voiture et qui désormais se déplace comme si elle avait un moteur de trottinette fixé sur le torse), d'une rage démente et d'un insatiable appétit ! Le cinéma indonésien n'étant jamais avare en matière de gore, le spectateur qui n'est toujours pas lassé de voir des ''créatures'' cavaler devant leurs semblables pour leur arracher à minina un bon gros bout de chair apprécieront les nombreuses effluves de sang ! Après, faudra pas s'attendre à des FX de la teneur de ceux produits par les grands pontes du genre. D'une durée avoisinant les deux heures, le film passe malgré tout à une allure plutôt appréciable. Bref, rien de très original mais de quoi combler une première partie de soirée. Disponible sur Netflix depuis deux jours...

 

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