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vendredi 8 août 2025

Délocalisés d'Ali et Redouane Bougheraba (2025) - ★★★★★★★☆☆☆

 


Première chose à savoir : vous idolâtrez Josiane Balasko depuis que vous l'avez découverte dans Les Bronzés au point de ne jamais manquer aucune de ses apparitions cinématiques ou télévisuelles ? Abandonnez toute idée de la voir régulièrement évoluer au sein de ce récit qui se déroule en grande majorité à Calcutta. En effet, si l'ancienne membre de la Troupe du Splendid apparaît au générique, elle partage avec l'acteur Stéphan Wojtowicz le tout petit rôle de l'un des beaux-parents du héros incarné par l'acteur et humoriste franco-algérien Redouane Bougheraba. Pour son premier long-métrage en tant que réalisateur auprès de son frère Ali, Redouane Bougheraba interprète le personnage de... Redouane ! Employé d'une petite entreprise de fabrication de matelas, ses collègues et lui se voient offrir de la part de leur supérieur (Antoine Gouy dans le rôle de Berthelot) l'opportunité de faire le pont et ainsi de profiter de quatre jours de repos. Mais lors du retour des salariés à l'usine le lundi suivant, tous constatent qu'ils ont été écartés de leur entreprise afin de permettre aux dirigeants de faire vider les lieux. Tandis que Redouane (qui attendait de profiter de sa récente promotion) et ses collègues craignent d'être licenciés, Berthelot leur propose d'aller travailler en Inde. À Calcutta. Si tous refusent, Redouane, lui, accepte. D'autant plus que son supérieur lui promet que son salaire sera doublé. Reste à convaincre sa compagne Marguerite (l'actrice Vanessa Guide) d'accepter de l'accompagner à l'étranger... Combien de comédies françaises dramatiques ou non nous ont déjà été proposées sur ce postulat ? Beaucoup, c'est vrai. Trop sans doute. Mais l'un des gros points positifs de Délocalisés des frère Bougheraba se situe au niveau du cadre géographique et de ses interprètes secondaires.


Plutôt que de nous refaire le coup de la France profonde versant Hauts-de-France où le taux de chômage est tel qu'il est souvent bien plus facile d'offrir au public nordique un récit qui les touche directement, les frères Bougheraba transportent leurs interprètes et leur équipe technique jusqu'en Inde. Poussant ainsi en outre leur volonté de s'imprégner des codes vestimentaires du pays en confiant la conception des costumes à l'indienne Madhushree Athavale. Pour un budget approchant les neufs millions d'euros, Délocalisés n'a sans doute pas comme ambitions de devenir le prochain grand classique de la comédie française mais au regard des authentiques escroqueries financières que parait être une partie de la production française en la matière (dont Toutes pour une de Houda Benyamina et ses dix millions d'euros de budget reste l'une des plus représentatives), le long-métrage d'Ali et Redouane Bougheraba diffère de cette cohorte de bousins qui pour certains furent financés avec notre argent. Bien que dans ses grandes lignes le film ne fasse pas franchement preuve d'une très grande inspiration, accompagnés à l'écriture par les scénaristes Cédric Dosne et Germain Blo, les deux frangins profitent de la simplicité du script pour nous offrir une comédie fraîche, dépaysante, colorée et qui, Ô miracle, parvient à nous arracher quelques sourires et deux ou trois rires. Ce qui en la matière devient une denrée de plus en plus rare sur le territoire hexagonal. Les frères Bougheraba n'en n'oublient cependant pas de faire de leur œuvre une critique de la mondialisation et des écarts culturels qui existent entre l'Inde et notre pays. En résulte un sympathique voyage en Inde, traversé de plans parfois magnifiques comme lors du Holi, ce festival des couleurs d'origine hindou durant lequel la population fête la fin de l'hiver et exprime sa joie lors d'un véritable feu d'artifice de couleurs. Bref, Délocalisés permet, sans prise de tête, de passer un très agréable moment. Et ce malgré quelques facilités que les deux frères Bougheraba auraient pu nous épargner. Comme celle d'envisager le couple formé par Josiane Balasko et Stéphan Wojtowicz comme des racistes. Notons enfin la participation de l'acteur bangladeshi Ahassan Uddin dont le rôle Rahul Kool est son tout premier sur grand écran...

 

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