Après nous avoir servi
toute une série d'excellents divertissements horrifiques (Manuel
de survie à l'apocalypse zombie,
Happy Birthdead 1
et 2,
Freaky
et We Have a Ghost),voici
que le fils de Michael ''Charles
Ingalls''
Landon nous reviens cette année avec un thriller. Genre que l'on
retrouve parmi certaines de ses œuvres et qui est ici au centre
d'une intrigue au sein de laquelle va rapidement s'installer un
sentiment de paranoïa ! Écrit par Jillian Jacobs et Chris
Roach avec lesquels il travaille pour la première puisqu'il avait
jusqu'ici pris l'habitude d'écrire lui-même la majorité des
scénarii de ses films, le dernier long-métrage de Christopher
Landon intitulé Drop Game
situe son action dans un luxueux restaurant où Violet Gates (Meghann
Fahy) va rencontrer pour la première fois le photographe Henry
Campbell (Brandon Sklenar). Jusque là, l'un et l'autre n'ont
communiqué qu'à travers une application de rencontre et sont peu,
voire pas du tout habitués à ce genre de pratique. Alors que la
jeune femme arrive à l'heure, Henry la prévient qu'il arrivera un
peu en retard. En attendant, Violet se dirige vers le bar du
restaurant. En chemin, elle est bousculée par un homme (Travis
Nelson dans le rôle de Connor), fait la connaissance de la barmaid
(Gabrielle Ryan) et discute même avec un autre client (Reed Diamond
dans le rôle de Richard) avant d'être maladroitement accostée par
le pianiste de l'établissement (Ed Weeks). Quelques situations que
met en place le réalisateur afin de bâtir les bases d'une série de
soupçons qui vont surgir lorsque une fois installée à table en
face de Henry, Violet recevra des Digi-Drops
de la part d'un inconnu. Drop Game met
en scène une héroïne affaiblie par un passé difficile. En effet,
Violet a vécu de longues années avec un homme très violent qui au
final a fini par se suicider, les laissant ainsi seuls elle et son
fils. La soirée durant laquelle vont se dérouler les événements,
la jeune femme a confié la surveillance de son enfant à sa sœur.
Mais très vite, l'intrigue prend une tournure dramatique puisque
Violet reçoit des messages vidéos à travers son application qui
montrent qu'un homme s'est introduit chez elle et menace de s'en
prendre à son fils ! Contrainte d'obéir aux injonctions
qu'elle reçoit, elle n'a plus d'autre choix que d'obtempérer. Dans
le viseur de celui ou ceux qui viennent de s'introduire dans
l'intimité de Violet, Henry ! Et pour commencer, l'homme ou la
femme qui envoie à Violet d'incessants drops lui ordonne de voler la
carte SD de l'appareil-photos que son rendez-vous a apporté avec
lui...
On
le comprend, certaines technologies récentes sont au centre du
récit. Confiné pratiquement en un seul lieu, le film développe
effectivement un sentiment de paranoïa lorsque l'héroïne comprend
que quelqu'un parmi les autres clients la surveille. L'intrigue est
plutôt tendue et la rencontre entre les deux principaux
protagonistes débouche sur une relation plutôt touchante même si
elle semble devoir se conclure sur un drame ! Le concept repose
sur l'utilisation de l'application AirDrop.
Le principe est simple : il s'agit pour son utilisateur de
partager et de recevoir différents types de documents avec les
appareils qui se situent à proximité. Un procédé que Christopher
Landon met en place dans un restaurant où les clients sont tous
connectés. Ce qui théoriquement fait de chacun d'entre eux un
suspect éventuel. Jetant des regards autour d'elle pour essayer de
comprendre qui peut être derrière cette machination, Violet se met
tout d'abord à soupçonner ceux avec lesquels elle est directement
entrée en interaction. Comme Connor qui, bizarrement, reste seul
dans son coin et qui après lecture des diverses vidéos relatives à
ce personnage ambigu le montrent bousculant divers clients. Ou comme
ce pianiste un peu trop entreprenant. Le spectateur en vient même à
soupçonner lui-même d'autres personnages. Certains d'entre eux
jetant des regards qui apparaîtront comme douteux. On comprendra
qu'il ne faudra pas forcément se fier aux apparences pour ensuite
comprendre le dispositif qui permet à l'obscure harceleur d'épier
tous les faits et gestes de Violet ! Sans être formidablement
passionnant, Drop Game
peut compter sur l'incarnation de Meghann Fahy dans le rôle de
l'héroïne fragilisée, utilisée à des fins criminelles. Au regard
de ce qu'à tourné jusque là Christopher Landon, le long-métrage
est relativement sobre en matière de violence même si le dernier
acte se montre un peu plus démonstratif. D'une certaine manière, le
film reprend certains codes du Whodunit
tout en en modernisant le concept. Peut-être pas le meilleur film de
son auteur mais une œuvre au moins aussi divertissante que les
précédentes...
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