Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mardi 28 janvier 2025

Le procès du chien de Lætitia Dosch (2024) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Entre autres talent, de la réalisatrice, scénariste et dramaturge d'origine franco-suisse Lætitia Dosch l'on connaît surtout chez nous, le visage. C'est pourquoi l'on doit envisager son tout premier long-métrage interprété et réalisé par ses soins comme une curiosité. Voir si le talent est chez la jeune femme, inné. Ou s'il ne s'agit que d'un caprice de ''star'' qui en terme d'intérêt n'ira pas plus loin que les bousins signés ces dernières années par Michèle Laroque. Le procès du chien est semble-t-il à l'origine d'un fait divers authentique. C'est donc sur le postulat d'un sujet mettant au centre d'un procès un animal de compagnie qui après avoir mordu pour la troisième fois mais aussi et surtout pour avoir défiguré la compagne de son maître que Lætitia Dosch et la scénariste Anne-Sophie Bailly ont construit un récit relativement farfelu qui malgré des débuts hésitants (la première intervention de l'héroïne Avril Lucciani qu'interprète elle-même Lætitia Dosch semble nous dire que la jeune actrice est caricaturale, sinon, mauvaise) s'avère finalement être l'une des très bonnes surprises de la seconde moitié de l'année 2024. Une comédie cocasse principalement incarnée par Lætitia Dosch, donc, mais aussi par l'acteur, réalisateur et producteur franco-ivoirien Jean-Pascal Zadi. S'agissant du sujet, Cosmos, véritablement interprété par le chien Kodi, a au dessus de la tête une épée de Damoclès. En effet, il risque l'euthanasie et son propriétaire malvoyant Darius Michovski plusieurs milliers d'euros de dédommagement après que l'animal ait sévèrement mordu Lorene Furtado (Anabela Moreira) au visage. Parvenant de justesse à convaincre le juge chargé de l'affaire de traiter Cosmos non pas comme une chose, un objet, mais comme un être vivant, Avril va désormais tout entreprendre afin de faire acquitter son très spécial client et ainsi lui épargner la vie. Face à une avocate ambitieuse du nom de Roseline Bruckenheimer dont le carriérisme s'étend au delà des portes des tribunaux puisqu'elle a décidé de se lancer en politique, ce procès est pour elle un moyen d'obtenir les encouragements du public, elle qui prétend pourtant aimer les chiens va de son côté tout mettre en œuvre pour que Cosmos soit ''endormi''...


Le propriétaire de la bête est interprété par l'humoriste et acteur belge François Damiens. Personnalité iconique de l'univers des caméras cachées qui se positionne pourtant en personnage secondaire. Une fois installé aux côtés de l'avocate de la défense, ses interventions se feront relativement rares. À vrai dire, tout repose sur les épaules de Lætitia Dosch et de Jean-Pascal Zadi qui de son côté incarne le très attachant Marc. Un comportementaliste animalier qui va étudier Cosmos et ainsi apporter son expertise lors du procès. Afin de donner vie à cette comédie aussi fantaisiste qu'humaine, Lætitia Dosch ne se contente pas de donner au public ce qu'il attend mais aborde son sujet de la manière la plus honnête possible. Contraignant les personnages eux-mêmes à livrer une vérité qui parfois n'est pas celle que l'on aimerait entendre. Comme en témoigne justement la présence de Marc lors du procès. On pense à du tout cuit mais son professionnalisme l'emporte finalement sur l'amitié naissante entre Avril et lui. Parfois bancal, à l'interprétation pas toujours très précise, mais d'une générosité débordante, la vision de Lætitia Dosch de l'humanité fait chaud au cœur tout en donnant parfois des aigreurs à l'estomac. Et l'on passe très rapidement de la circonspection au plaisir de suivre ces aventures au ton parfaitement inattendu. Car plus le récit avance, et plus l'on est conquis par la fraîcheur de ses interprètes, l'absence de prétentions de ses auteurs et l'objectivité avec laquelle la réalisatrice et sa scénariste traitent le sujet, quitte à faire mal au cœur à celles et ceux qui espéraient une conclusion plus joyeuse. Bref, un joli moment de cinéma, relativement drôle (merci à Lætitia Dosch, Jean-Pascal Zadi et à Kodi qui tour à tour forment des tandems détonnants) et dont l'approche que l'on pourrait parfois considérer d’amateur participe de la magie qui s'en dégage. Bref, une œuvre humaniste, avec ses défauts mais aussi ses nombreuses qualités. On a hâte de découvrir les futurs travaux de Lætitia Dosch. L'actrice, mais également la réalisatrice et scénariste...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...