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mercredi 29 janvier 2025

Waxwork d'Anthony Hickox (1988) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Je sens que je ne vais pas me faire que des amis, mais tant pis, je me lance... Ayant très bientôt cinquante-trois ans, je fais donc partie de ces fervents défenseurs du cinéma d'horreur et d'épouvante qui dans les années quatre-vingt n'étaient que des adolescents. Seize ans en 1988 et une solide connaissance envers tout ce qui pouvait toucher au genre, grâce aux nombreuses productions que le cinéma Cosmos de Chelles en Seine-et-Marne eut le privilège de pouvoir projeter dans l'une ou l'autre des deux salles qui en constituaient l'essentiel, mais aussi grâce à des magazines spécialisés tels que Mad Movies, L'écran fantastique ou les moins connus Toxic et Vendredi 13. Une ferveur qu'il me faut aujourd'hui relativiser puisque même si lors de sa sortie sur grand écran le premier des deux Waxwork eut d'après mes souvenirs un impact suffisamment puissant pour que près de quarante ans plus tard me vienne l'idée de m'y replonger, j'avoue aujourd'hui demeurer circonspect devant cette œuvre que pourtant, certains continuent de porter aux nues... Si à l'époque j'avais tout d'abord été intrigué devant l'idée de réunir un petit groupe d'adolescents entre les murs d'un musée de cire avant d'être tout aussi séduit devant celle d'y intégrer une part importante du bestiaire classique du cinéma fantastique, redécouvrir en cette journée précise du 21 janvier 2024 le tout premier long-métrage réalisé par Anthony Hickox en 1988 est aussi plaisant que de revoir l'intégrale de la série Au-delà du réel : l'aventure continue tout en étant persuadé qu'à l'époque aucune autre production de science-fiction ne pouvait se targuer de posséder des effets-spéciaux meilleurs que ceux de cette création télévisuelle. Sachons demeurer honnêtes et reconnaissons que Waxwork, avec tout le respect que l'on doit à ses auteurs, aux techniciens qui participèrent à sa création mais aussi aux fans qui semble-t-il sont nombreux, est de ce point de vue là, une œuvre terriblement datée. Des décors en passant par la photographie tout semble terriblement factice. Ouais, bon, on se doute que tout ne repose que sur des sujets spécifiquement créés à l'origine pour plaire à tous types de publics friands d'histoires fantastiques et horrifiques et que tout se doit de ne refléter qu'un univers fantasmagorique. Mais de là à repousser la facticité des environnements dans des retranchements tels que l'on a souvent l'impression de visiter un magasin La foire fouille décoré à l'occasion de la fête d'Halloween, tout ou presque empêche une pleine et totale immersion.


 Waxwork premier du nom ressemble à une mauvaise pièce de théâtre, interprétée par de mauvais comédiens, tous dirigés par un mauvais metteur en scène. Malgré tout, l'on sauvera une séquence, pas une de plus. Celle mettant en scène l'acteur Zach Galligan qui quatre ans auparavant fut le principal interprète de Gremlins de Joe Dante et dans laquelle le jeune homme est projeté dans un monde en noir et blanc rappelant vaguement l'un des classiques du film de zombies, La nuit des morts-vivants de George Romero. Aux côtés du jeune acteur, une part importante de ses partenaires auront déjà vécu ou s'apprêteront à vivre l'expérience de l'interprétation dans le cinéma d'horreur ou d'épouvante. Deborah Foreman aura interprété le double rôle de Muffy et Buffy dans Week-end de terreur de Fred Walton en 1986, Michelle Johnson celui de Tamara dans Dr. Giggles de Manni Coto en 1992, Clare Carey celui de Bobbie dans le cultissime nanar Uninvited de Greydon Clark la même année que Waxwork ou encore Dana Ashbrook ceux d'un figurant dans Attack of the Killer Tomatoes de John de Bello en 1978 et de Tom Essex dans la piètre suite de Return of the Living-Dead cette fois-ci signée par Ken Wiederhorn. Quant à l'acteur britannique David Warner, nous pûmes notamment le découvrir dans Les chiens de paille de Sam Peckinpah en 1971, Frissons d'outre-tombe deux ans plus tard, La malédiction en 1976 ou le formidable La compagnie des loups de Neil Jordan en 1984. Ce premier Waxwork met en scène moins de créatures que l'on pouvait l'espérer. Un loup-garou amorphe incarné par John Rhys-Davies (Les aventuriers de l'arche perdue et autres aventures d'Indiana Jones réalisées par Steven Spielberg, la trilogie du Seigneur des anneaux réalisée par Peter Jackson dans laquelle l'acteur interprétait le nain Gimli, l'excellente série de science-fiction Sliders - Les Mondes parallèles dans laquelle il incarna entre 1995 et 1997 le Professeur Maximilien Arturo, etc...), des vamps et des vampires, le Marquis de Sade, une momie et quelques morts-vivants, ces derniers demeurant du meilleur effet contrairement aux autres représentants du bestiaire fantastique. Heureusement, le film bénéficie de quelques saillies gore parfois remarquables. Mais en dehors de ça, le film est en réalité une piètre bande horrifico-fantastique entachée par d'énormes lacunes techniques et artistiques dont la dégradation visuelle à travers les décennies n'eut de cesse que de s'accentuer...

 

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