Alors qu'en 2007 le
réalisateur australien Russell Mulcahy était parvenu à offrir une
certaine honorabilité à la franchise avec le troisième volet
intitulé Resident Evil – Extinction,
l'auteur de l’œuvre originale Paul W.S. Anderson a le malheur ici
de reprendre les commandes de ce quatrième opus désormais intitulé
Resident Evil – Afterlife.
Alors que le précédent allait piocher dans l'un des classiques du
cinéma post-apocalyptique, Mad Max
de George Miller, Paul W.S. Anderson se prend pour Larry et Andy
Wachowski et ouvre les hostilités avec une séquence pompeusement
inspirée par le classique du duo, Matrix
qui vit le jour huit ans auparavant. Vêtue de cuir noir, Alice,
qu'interprète toujours Milla Jovovich qui décidément est toujours
plus sexy, est submergée par une horde de soldats lors d'une
séquence qui fait donc indéniablement références à quelques
scènes iconiques des frères Wachowski (qui depuis, sont devenues
sœurs !!!). Paul W.S. Anderson repoussant ainsi la référence au
classique de la science-fiction en employant lui-même la technique
du Bullet Time.
Sauf que dans le cas de Resident Evil –
Afterlife
rien n'y est aussi artistiquement ou techniquement maîtrisé. Sans
être un chef-d’œuvre, Resident Evil –
Extinction
avait tout de même relevé le niveau et le retour au sein de la
franchise de Paul W.S. Anderson sonne surtout et avant tout comme un
retour à la médiocrité. Confirmant que le bonhomme ne transforme
jamais le plomb en or mais plutôt le rhodium en simple bout de métal
rouillé, cette nouvelle itération de l'univers Resident
Evil
accumule les tares et confirme tout le bien ou le mal que l'on pense
de la franchise. Que l'on soit amateur de séries Z ou de nanars et
l'expérience s'avère plutôt riche en matière de séquences
parfaitement incongrues. Que l'on ait un minimum d'exigences et là,
c'est autre chose. Financé à hauteur de soixante millions de
dollars, le long-métrage de Paul W.S.Anderson démarre à Tokyo lors
d'une séquence opposant Alice à Albert Wesker, l'un des
antagonistes de la licence qui apparu dès le premier jeu vidéo et à
continué d'apparaître dans une majorité de suites ainsi que dans
deux longs-métrages. Celui-ci ainsi que le précédent, Resident
Evil – Extinction.
À
l'époque incarné par l'acteur irlandais Jason O'Mara, il est
désormais remplacé par le canadien Shawn Roberts. L'on retrouve
Claire Redfield pour la seconde fois mais également son frère Chris
(l'acteur Wentworth Miller) alors considéré comme un criminel par
celles et ceux qui ont choisi de l'enfermer dans une cellule. Un
groupe de survivants qui voit en l'apparition d'Alice, celle qui va
pouvoir les sauver en les emmenant jusqu'à Arcadia que notre héroïne
croyait être une ville située en Alaska alors même qu'il s'agit en
réalité d'un cargo situé à quelques kilomètres du site où se
déroule l'action. Une ville grouillant de centaines de milliers de
zombies auxquels les personnages de ce quatrième opus vont tenter
d'échapper à travers des gunfights toujours plus ridicules et
grandiloquents mais qui font la force de cette franchise souvent
nanardesque ! Le plus gros du récit s'articule autour d'une
prison/refuge indigne de celle de celle dans laquelle s'abritèrent
un temps les héros de la série The Walking
Dead.
Régulièrement filmés devant des fonds verts, les protagonistes
s'intègrent souvent mal aux décors qui paraissent en général
s'inscrire dans un thème artistique proche de cinématiques de
piètre qualité. Après plus d'une heure d'intrigue, Alice et ses
compagnons se dirigent vers la cargo, source d'espoir même si très
vite un détail va précéder tout phénomène de surprise (le
grognement diffusé par le message radio propagé par les équipes de
l'Arcadia chargée de rameuter d'éventuels survivants). En bonhomme
si peu inspiré qu'il lui faille piller ça et là des idées
provenant de l'imagination de concepteurs ou de scénaristes de jeux
vidéos, Paul W.S.Anderson va jusqu'à vaguement emprunter l'une des
créatures emblématique d'une autre franchise de jeux vidéos
autrement plus glauque et flippante, Silent Hill.
Le Majini
semble effectivement avoir été inspiré par le Pyramid
Head.
D'une laideur parfois indicible, Resident Evil –
Afterlife
se termine comme ses prédécesseurs par un final qui laisse augurer
d'une nouvelle séquelle. Laquelle arrivera deux ans plus tard sous
le titre Resident Evil – Retribution,
toujours réalisée par Paul W.S.Anderson...
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