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dimanche 15 septembre 2024

Resident Evil – Afterlife de Paul W.S.Anderson (2010) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Alors qu'en 2007 le réalisateur australien Russell Mulcahy était parvenu à offrir une certaine honorabilité à la franchise avec le troisième volet intitulé Resident Evil – Extinction, l'auteur de l’œuvre originale Paul W.S. Anderson a le malheur ici de reprendre les commandes de ce quatrième opus désormais intitulé Resident Evil – Afterlife. Alors que le précédent allait piocher dans l'un des classiques du cinéma post-apocalyptique, Mad Max de George Miller, Paul W.S. Anderson se prend pour Larry et Andy Wachowski et ouvre les hostilités avec une séquence pompeusement inspirée par le classique du duo, Matrix qui vit le jour huit ans auparavant. Vêtue de cuir noir, Alice, qu'interprète toujours Milla Jovovich qui décidément est toujours plus sexy, est submergée par une horde de soldats lors d'une séquence qui fait donc indéniablement références à quelques scènes iconiques des frères Wachowski (qui depuis, sont devenues sœurs !!!). Paul W.S. Anderson repoussant ainsi la référence au classique de la science-fiction en employant lui-même la technique du Bullet Time. Sauf que dans le cas de Resident Evil – Afterlife rien n'y est aussi artistiquement ou techniquement maîtrisé. Sans être un chef-d’œuvre, Resident Evil – Extinction avait tout de même relevé le niveau et le retour au sein de la franchise de Paul W.S. Anderson sonne surtout et avant tout comme un retour à la médiocrité. Confirmant que le bonhomme ne transforme jamais le plomb en or mais plutôt le rhodium en simple bout de métal rouillé, cette nouvelle itération de l'univers Resident Evil accumule les tares et confirme tout le bien ou le mal que l'on pense de la franchise. Que l'on soit amateur de séries Z ou de nanars et l'expérience s'avère plutôt riche en matière de séquences parfaitement incongrues. Que l'on ait un minimum d'exigences et là, c'est autre chose. Financé à hauteur de soixante millions de dollars, le long-métrage de Paul W.S.Anderson démarre à Tokyo lors d'une séquence opposant Alice à Albert Wesker, l'un des antagonistes de la licence qui apparu dès le premier jeu vidéo et à continué d'apparaître dans une majorité de suites ainsi que dans deux longs-métrages. Celui-ci ainsi que le précédent, Resident Evil – Extinction.


À l'époque incarné par l'acteur irlandais Jason O'Mara, il est désormais remplacé par le canadien Shawn Roberts. L'on retrouve Claire Redfield pour la seconde fois mais également son frère Chris (l'acteur Wentworth Miller) alors considéré comme un criminel par celles et ceux qui ont choisi de l'enfermer dans une cellule. Un groupe de survivants qui voit en l'apparition d'Alice, celle qui va pouvoir les sauver en les emmenant jusqu'à Arcadia que notre héroïne croyait être une ville située en Alaska alors même qu'il s'agit en réalité d'un cargo situé à quelques kilomètres du site où se déroule l'action. Une ville grouillant de centaines de milliers de zombies auxquels les personnages de ce quatrième opus vont tenter d'échapper à travers des gunfights toujours plus ridicules et grandiloquents mais qui font la force de cette franchise souvent nanardesque ! Le plus gros du récit s'articule autour d'une prison/refuge indigne de celle de celle dans laquelle s'abritèrent un temps les héros de la série The Walking Dead. Régulièrement filmés devant des fonds verts, les protagonistes s'intègrent souvent mal aux décors qui paraissent en général s'inscrire dans un thème artistique proche de cinématiques de piètre qualité. Après plus d'une heure d'intrigue, Alice et ses compagnons se dirigent vers la cargo, source d'espoir même si très vite un détail va précéder tout phénomène de surprise (le grognement diffusé par le message radio propagé par les équipes de l'Arcadia chargée de rameuter d'éventuels survivants). En bonhomme si peu inspiré qu'il lui faille piller ça et là des idées provenant de l'imagination de concepteurs ou de scénaristes de jeux vidéos, Paul W.S.Anderson va jusqu'à vaguement emprunter l'une des créatures emblématique d'une autre franchise de jeux vidéos autrement plus glauque et flippante, Silent Hill. Le Majini semble effectivement avoir été inspiré par le Pyramid Head. D'une laideur parfois indicible, Resident Evil – Afterlife se termine comme ses prédécesseurs par un final qui laisse augurer d'une nouvelle séquelle. Laquelle arrivera deux ans plus tard sous le titre Resident Evil – Retribution, toujours réalisée par Paul W.S.Anderson...

 

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