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mercredi 25 septembre 2024

Gretel et Hansel d'Oz Perkins (2020) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Alors qu'est récemment sorti sur les écrans de cinéma Longlegs d'Oz Perkins et que son auteur s'apprête à adapter la nouvelle du romancier d'épouvante américain Stephen King, The Monkey, retour sur Gretel et Hansel, troisième long-métrage signé du fils de l'acteur Anthony Perkins. Régulièrement adapté à l'écran depuis le début du siècle dernier, l'ouvrage des frères Jacob et Wilhelm Grimm Hansel et Gretel, le fut notamment de manière très originale en 2003 par le réalisateur Néerlandais Alex van Warmerdam sous le titre Grimm. La version d'Oz Perkins, assez fidèle au conte des frères originaires de Berlin, en Allemagne, évoque tout d'abord le sort d'une enfant malade qui bénéficia par décision de son père de l'aide d'une sorcière qui lui permit de recouvrer la santé. L'enfant guérit, grandit, mais en possession d'un certain nombre de pouvoirs maléfiques qu'elle met alors à profit, les habitants du hameau avec en tête de cortège son père décident finalement de chasser la jeune fille... Bien des années plus tard, Gretel (Sophia Lillis) et son petit frère Hansel (Samuel Leakey) sont expulsés par leur mère qui les menace de les couper en petits morceaux si jamais ils refusent de partir. Isolés dans les bois et affamés, les deux enfants se réfugient tout d'abord dans une vieille maison abandonnées avant de faire la connaissance d'un homme avenant qui leur conseille de rejoindre un village non loin de là et où ils seront très bien accueillis. En chemin, Gretel et Hansel découvrent une autre demeure (dont la forme fait très probablement référence à celle qui abritait la sorcière en tout début de récit) où vit une vieille femme qui leur offre le gîte et le couvert. La nourriture y est en abondance et c'est repus que l'adolescente et son petit frère acceptent de passer la nuit chez elle... Proche du récit originel, Gretel et Hansel inverse cependant dès son titre le degré d'importance des deux personnages. Oz Perkins fait de Gretel l'héroïne principale tandis que Hansel ne fait que la suivre et obéir à celle qui devient par conséquent, un substitut à cette mère qui les chassa de manière impropre du cocon familial. Rien d'étonnant chez le cinéaste qui depuis ses débuts et jusqu'à très récemment a toujours fait de la femme, l’icône principale de la totalité de ses œuvres.


L'actrice new-yorkaise Sophia Lillis qui jusque là avait notamment participé au tournage des deux volets de Ça d'Andrés Muschietti (adaptation de l'un des plus gros succès littéraires de Stephen King) donne donc la réplique au tout jeune Samuel Leakey mais aussi et surtout à la sud-africaine Alie Krige dont la carrière d'actrice débuta à la fin des années soixante-dix et que l'on pu notamment découvrir en reine Borg dans le long-métrage Star Trek – Premier Contact de Jonathan Frakes ou dans le rôle de la cheffe d'une secte dans l'excellent Slient Hill de Christophe Gans... Ceux qui n'apprécient pas particulièrement le style d'Oz Perkins risquent ici de camper sur leurs positions tandis que ceux qui suivent avec délectation la lente et remarquable évolution de son cinéma seront sans doute une nouvelle fois séduits par le caractère éminemment crépusculaire de ce troisième long-métrage que l'on rapprochera d'une certaine manière de The Witch de Robert Eggers ou encore, et cela peut paraître plus étonnant, de Nosferatu, eine Symphonie des Grauens de Friedrich Wilhelm Murnau... Les raisons étant, me semble-t-il, évidentes. Surtout d'un point de vue narratif et esthétique. Visuellement, et cela n'étonnera ni les pro, ni les anti Oz Perkins, celui-ci persiste et signe dans sa volonté de donner à son Œuvre avec un grand O, une patte très personnelle. Laquelle caractérise en profondeur son travail même si par rapport aux trois autres longs-métrages qu'il a mis en scène jusqu'à maintenant nous pouvons noter quelques changements d'ordre technique. La directrice artistique Julie Kirkwood est ici remplacée par Galo Olivares tandis que la bande originale n'est plus assurée par son frère Elvis (lequel assurera malgré tout celle de Longlegs en 2024) mais par le musicien et compositeur de musiques de films français, Robin Coudert. Rien de bien gênant puisque l'on retrouve ces ambiances chères au réalisateur qui, en outre, et exceptionnellement (du moins jusqu'au futur The Monkey), abandonne l'écriture au profit du scénariste Rob Hayes, lequel adapte donc le conte des frères Grimm. Gretel et Hansel est une excellente surprise pour quiconque est en mesure de supporter la lenteur avec laquelle Oz Perkins développé son sujet. Ménageant une ambiance délétère et angoissante ne faisant que s'amplifier au court du récit, ce troisième long-métrage est le digne héritier des deux précédents. Avis aux fans du cinéastes et aux contemplatifs qui admireront sur un rythme plutôt lympathique il est vrai, une œuvre d'une très grande beauté visuelle. Un régal pour les yeux et les oreilles...

 

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