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vendredi 30 août 2024

The House of the Devil de Ti West (2009) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Après avoir littéralement subit The Innkeepers c'est avec beaucoup d'inquiétude que je m’apprêtais à assister à la projection de The House of the Devil, le troisième long-métrage de Ti West après The Roost en 2005 et Trigger Man en 2007. Généralement apprécié par la plupart de ceux qui eurent l'occasion de le découvrir à l'époque de sa sortie, je n'allais pas pour autant me laisser guider par leur engouement et allait attendre de pouvoir juger par moi-même... Première et excellente impression : l'emploi d'une esthétique visuelle et d'une mise en scène qui plongent le récit dans les riches années quatre-vingt. Pourtant réalisé en 2009, The House of the Devil prend effectivement pour cadre une décennie où le cinéma d'horreur était particulièrement propice à exposer les plus mythiques des boogeymen auxquels le long-métrage de Ti West semble vouloir rendre hommage. Les couleurs passablement ternes renvoyant sans doute à l'approche colorimétrique supposée d'une bande magnétique qui aurait été retrouvée par hasard dans les combles d'une demeure appartenant à un fan de films d'horreur l'ayant jalousement conservé secrète, le réalisateur nous épargne en revanche les filtres parasitaires qui en général tentent vainement de convaincre les spectateurs qu'il pourrait s'agir d'une vieille cassette retrouvée parmi des archives oubliées dans l'antre dans amateur de pellicules horrifiques. Le génie de Ti West se trouve principalement dans sa mise en scène. Cette manière si typique de préparer ses interprètes à l'action comme lors de ce générique d'ouverture dont chaque plan semble effectivement provenir d'une bobine datant d'une décennie révolue depuis plus de quarante ans. Ajoutant à cela quelques objets propres à l'époque, comme cet énorme walkman à cassettes audio que se trimballe l'héroïne Samantha qu'incarne la craquante Jocelin Donahue et auquel l'accessoiriste a ajouté ce fameux casque à protection en mousse orange emblématique de toute une génération. De ce point de vue là, si le reste du film s'avère mauvais, on pourra au moins se dire que l'on a passé quelques minutes au sein d'un univers hautement nostalgique....


Sauf que The House of the Devil va s'avérer d'une qualité persistante qui aura à offrir à ses spectateurs des moments de tension objectivement rares dans ce genre de spectacle que beaucoup de cinéastes aussi ambitieux que vaniteux piétinent depuis des années. Avec son titre se référant à Satan, sa maison que l'on suppose être un piège dans lequel tombera l'héroïne, ses propriétaires particulièrement étranges, ce type tout aussi inquiétant qui rode dans les parages et cette demeure toute de rusticité constituée, presque aussi anxiogène que pouvait l'être en son temps celle du remarquable The Changeling de Peter Medak, The House of the Devil semble vouloir autant convier les amateurs de slashers que les fans assidus de phénomènes surnaturels ou de satanisme. Tout comme dans The Innkeepers (qu'il me faudra peut-être finalement revoir, sait-on jamais...), The House of the Devil prend son temps. Mais contrairement à ''son petit frère'' qui devint très rapidement ennuyeux, celui-ci parvient à maintenir une tension qui ne cessera d'évoluer durant au moins les soixante-quinze premières minutes. Autant de temps qu'il faudra pour Samantha et les spectateurs pour se demander ce qui se trame derrière la personnalité des époux Ulman. Un couple incarné par deux interprètes ayant chacun ponctuellement marqué le cinéma des années quatre-vingt de leur présence. Mary Woronov aura notamment incarné le rôle de Mary Band dans le cultissime Eating Raoul de Paul Bartel en 1982 tandis que Tom Noonan aura durablement marqué les esprits en interprétant l'inquiétant Francis Dollarhyde dans le chef-d’œuvre de Michael Mann, Manhunter en 1986... Notons également l'apparition éclair de l'actrice Dee Wallace dans un tout petit rôle au début du récit et qui pour les anciens demeurera éternellement l'interprète de Lynne Wood dans La colline a des yeux de Wes Craven en 1977, de Karen White dans Hurlements de Joe Dante en 1981, de Mary dans E.T. l'extra-terrestre de Steven Spielberg l'année suivante ou de Donna Trenton dans Cujo de Lewis Teague en 1983... Suspens tendu et séquences gore majoritairement concentrées en fin de projection sont au programme de ce The House of the Devil vraiment efficace...

 

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