The House on
Sorority Row fait
partie de cette vague de Slashers
qui mettent en scène un groupe d'étudiantes pourchassées et tuées
par un dément. Un peu à la manière de la franchise Slumber
Party Massacre
mais en beaucoup plus convaincant. Nous sommes en 1982 et à l'époque
il s'agit du premier long-métrage réalisé par Mark Rosman qui
depuis à tourné vingt-cinq autres films, téléfilms et épisodes
de séries télévisées. Également producteur et scénariste sur
The House on Sorority Row,
le film a la particularité d'être découpé en deux parties bien
distinctes. La première confronte tout d'abord sept adolescentes
d'une même confrérie à la propriétaire d'une demeure qui les
accueille maintenant depuis quatre ans et qui d'après ce que l'on
comprend, a toujours eu tendance à être particulièrement
protocolaire quant à l'attitude à adopter chez elle. Un soir, Miss
Slater (Lois Kelso Hunt) surprend Vicki (Eileen Davidson) dans les
bras de son petit ami et perce à l'aide sa canne le lit à eau de la
jeune femme. Pour se venger, cette dernière propose à ses amies et
colocataires Katherine (Kate McNeil), Jeanie (Robin Meloy), Diane
(Harley Jane Kozak), Morgan (Jodi Draigie) et Stevie (Ellen Dorsher)
de faire une mauvaise blague à cette vieille peau irascible qui,
soit dit en passant, ressemble étonnamment à notre Josiane Balasko
nationale ! Très mauvaise d'ailleurs puisque à l'aide d'une
arme chargée à blanc, Vicki contraint leur propriétaire de plonger
dans la piscine de la propriété, laquelle est remplie d'une eau
putride et à la surface de laquelle trône la canne préalablement
volée à sa propriétaire. Mais devant le refus de cette dernière,
Vicky tire plusieurs coups de semonce. Malheureusement pour elle et
ses amies, la dernière balle qui sort du canon est bien réelle et
touche la vieille femme qui s'écroule au sol, morte ! Alors que
se profile une fête donnée dans la propriété de Miss Slater, les
jeunes femmes n'ont d'autre solution que de lester le corps de la
victime afin de la faire disparaître au fond de la piscine... Pour
en arriver jusqu'à cette cruelle prise de décision, le scénario
aura mis vingt-cinq bonnes minutes lorsqu'en général l'introduction
justifiant plus tard une série de meurtre prend moitié moins de
temps...
Le
groupe formé autour de Vicky est des plus classiques dans le genre
puisque aux côtés de cette authentique pimbêche dont la conscience
tourne exclusivement autour de sa propre réussite, nous retrouvons
le classique groupe d'adolescentes parmi lesquelles l'une se détache
très clairement. En effet, dans le rôle de Katherine, la
délicieuse actrice Kate McNeil incarne la tête pensante du groupe.
Celle dont la morale est demeurée intacte. Celle qui se préoccupe
de l'autre avant de penser à elle. On sait donc déjà que s'il ne
doit y avoir qu'une seule survivante, ce sera très certainement
elle. Cachant l'identité de l'assassin jusqu'à l'orée de la
conclusion, The House on Sorority Row
a cette autre particularité qui veut que l'arme servant à tuer les
jeunes femmes demeure unique. S'agissant de la propre canne de la
victime dont le profil acéré laissait dès le départ supposer
qu'elle pouvait servir d'arme contondante, le tueur s'en servira pour
égorger et trouer la peau de ses victimes. Mark Rosman et le
dialoguiste Bobby Fine tentent d'enrichir le récit en incluant une
fête de remise des diplômes. Convoquant ainsi de très nombreux
figurants pour des séquences finalement très dispensables.
Interviennent malgré tout quelques personnages masculins. Comme
l'acteur Michael Kuhn qui incarne le Docteur Beck qui au tout début
de récit tentait de donner naissance au bébé de Miss Slater,
vingt-quatre ans avant que ne se produisent les événements décrits
par la suite. Quelques séquences de meurtres plus ou moins
sanglantes créées par Rob E. Holland et le Make-Up
Effects Labs viennent
enrichir le récit mais rien de transcendant non plus. La bande
musicale est l’œuvre de Richard Band et est interprétée par le
London
Philharmonic Orchestra
tandis que les chansons rock que l'on entend lors de la fêtes sont
toutes dues à l'authentique groupe de pop américain 4
Out Of 5 Doctors dont l'activité s'étendit entre 1979 et 1984. Au
final, The House on Sorority Row est
une sympathique petite bande horrifique...
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