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lundi 1 juillet 2024

CYCLE CHARLES BAND - Trancers (Future Cop) de Charles Band (1985) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Charles Band ? Tant mieux pour lui... Non, pour être plus sérieux, l'homme derrière l'étiquette de producteur plus longue qu'un vers solitaire installé depuis des années dans les entrailles d'un homme à l'hygiène plus que douteuse a lui-même réalisé plus de quatre-vingt longs et moyens-métrages dont la plupart des titres et des affiches qui les accompagnent ne laissent aucun doute sur leur contenu. Le fameux site Nanarland lui a même consacré une biographie, c'est dire si l'auteur de Parasite en 1982, des deux volets de Trancers en 1984 et 1991, ou de Evil Bong en 2006, également producteur de Lasterblast de Michael Rae en 1978, du cultissime Troll de John Carl Buechler, de Cruelspace de David Schmoeller ou de, oui oui, From Beyond de Stuart Gordon tous les trois sortis la même année, est une légende ! Bizarre tout de même que l'on ai toujours plus généralement cité George Lucas, Steven Spielberg, Robert Zemeckis ou Joe Dante dans les années quatre-vingt que ce très prolifiques réalisateur, scénariste et producteur, véritable glouton du septième art qui n'a jamais cessé de tourner ou de financer le travail des autres (plus de quatre-cent trente œuvres ont été produites par ses soins jusqu'à aujourd'hui). Il fallait bien qu'un jour nous lui consacrions un cycle, si petit soit-il... Cinq longs-métrages, pas un de plus, pas un de moins. Cinq gourmandises malgré tout réservées en priorité au consommateurs de bières et de pizzas et ensuite, peut-être, aux amateurs de mets raffinés... Nous démarrons donc ce cycle en ce début de mois de juillet avec Trancers qui chez nous est connu sous le titre, Future Cop. Tout un programme. D'une durée n'excédant pas les soixante-quinze minutes environ, avec un tel titre on pourrait penser qu'il existe un lien entre ce film mêlant action, policier et science-fiction et le cultissime Robocop du réalisateur néerlandais Paul Verhoeven. Mais ce dernier n'ayant vu le jour sur le territoire américain que trois ans plus tard, on imagine mal que l'auteur du Quatrième homme, de La chair et le sang, de Total Recall ou de Basic Instinct ait pu s'inspirer de l’œuvre de Charles Band. Une hypothèse déjà nettement plus envisageable si l'ordre de sortie des deux films avait été inversé. Juillet ? C'est aussi la période de l'année à laquelle débute le récit de Trancers. Et vu le climat qui y règne, il n'est pas vraiment évident de cerner la période estivale supposée. Par contre, que le film se déroule dans un futur relativement lointain est une certitude puisque l'intrigue débute en 2247. À titre de comparaison, le film ressemble pour le moment davantage au Blade Runner de Ridley Scott qu'au film de Paul Verhoeven cité plus haut. Le film de Charles Band met en scène le personnage de Jack Deth, un flic quelque peu irascible qui vient de rendre son insigne. Pourchassant sans répit celui qui causa la mort de sa femme, un certain Martin Whistler, il a ''oublié'' d'effectuer le travail pour lequel il était payé !


Nous le retrouvons donc quelques temps plus tard sur une plage à restaurer de vieilles plaques d'immatriculations lorsqu'il est approché par McNutty (l'acteur Art LaFleur, lequel interpréta notamment le rôle du Sergent DeGraf dans Coups pour coups de Deran Sarafian en 1990 aux côtés de Jean-Claude Van Damme). L'homme le conduit dans l'enceinte du Concil dont les responsables dirigent la ville d'Angel City et où ces derniers lui confient une nouvelle mission : traquer Martin Whistler qui depuis tout ce temps s'est transféré à l'aide d'une drogue dans le corps d'un homme vivant en 1986. Jack Deth est donc envoyé dans le passé et se retrouve lui-même dans celui d'un homme se faisant appeler Phil. Un journaliste. Doté d'une montre lui permettant d'arrêter le temps pour une très courte durée et d'un revolver comportant deux injections d'antidote temporelle qui leur permettront à Martin Whistler et lui de revenir dans ''leur'' présent, Jack se lance dans ce périlleux voyage situé près de deux siècles plus tôt. Là-bas, il y fait notamment la connaissance de Leena, la fiancée de l'homme dont il vient de prendre le contrôle... Armés d'une belle, grande et généreuse ouverture d'esprit, Trancers peut s'envisager comme un très sympathique film de science-fiction moins Z qu'il n'y paraît. Si le premier acte, éclairé aux néons s'avère sympathiquement kitsch, la suite n'est plus vraiment du même acabit puisque notre héros et tous ceux qui gravitent autour de lui vivent à une époque beaucoup moins lointaine que celle où vit originellement Jack Deth. On passe ici du sous-Blade Runner au sous-The Hidden, le chef-d’œuvre de Jack Sholder et grand prix du festival d'Avoriaz ! L'antagoniste se fondant ainsi dans le costume d'un flic théoriquement intouchable. Les pouvoirs de télépathe de Martin Whistler semblent avoir plutôt bien supporté le voyage dans le passé puisque les ''Hypnoses'' qu'était chargé de traquer Jack en 2247 sont encore d'actualité en 1986. Leena est incarnée par la toute jeune Holly Hunter que l'on retrouvera quelques années plus tard dans des œuvres dont la notoriété n'aura rien de comparable avec la piètre réputation de Trancers. Film qui transpire littéralement par tous les pores le budget de misère, Charles Band, son équipe technique ainsi que ses interprètes s'en sortent relativement bien. Les effets-spéciaux à base de lasers sont rares, le réalisateur profitant du sujet pour minimiser leur présence à l'image. Au final, Trancers se regarde sans passion mais également sans aversion. Un début de cycle plutôt prometteur, donc...

 

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