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jeudi 4 juillet 2024

CYCLE CHARLES BAND - Terrorvision de Ted Nicolaou (1986) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Dans le cycle consacré à Charles Band, nous n'allons pas faire qu'évoquer ses propres œuvres en tant que réalisateur mais certaines de celles pour lesquelles il endossa en priorité le rôle de producteur. Et parmi celles-ci, le TerrorVision de l'américain Ted Nicolaou. Un long-métrage de science-fiction horrifique parmi les plus absurdes que le septième art ait pu engendrer depuis ses origines. Sorte d'hybridation entre Sitcom, film d'horreur fauché, plagiat Z du chef-d’œuvre de John Carpenter, The Thing et étude comportementale d'un milieu familial totalement désaxé. Alors que le récit prend tout d'abord forme sur la planète Pluton où s'est installée une civilisation extraterrestre humanoïde intelligente dont le seul représentant visible à l'écran ressemble étrangement à Jeriba Shigan, la créature de Enemy Mine, le film de science-fiction que réalisa le cinéaste germano-américain Wolfgang Petersen un an seulement auparavant, un accident survient. De là à imaginer que Ted Nicolaou et le concepteur des effets-spéciaux John Carl Buechler aient pensé un seul instant à s'inspirer de l'extraterrestre de ce dernier semble une évidence. Pour un confort de visionnage ultime, si tant est que l'on puisse l'exprimer ainsi, mieux vaut accepter le fait de regarder TerrorVision en version originale et non pas dans son doublage en français. Et ce, même si l'on n'est pas en odeur de sainteté avec la langue anglaise. Pourquoi ? Tout simplement parce que le film est déjà en soit suffisamment débile pour qu'on n'en rajoute pas une couche supplémentaire. Donc, pour en revenir au synopsis, une créature prénommée Hungry Beast considérée comme animal de compagnie par les habitants de Pluton s'en échappe pour passer par l'antenne parabolique récemment conçue sur notre planète par Stanley Putterman (l'acteur Gerrit Graham qui interpréta notamment le personnage de Beef dans le film culte de Brian De Palma en 1974, Phantom of the Paradise), inventeur de génie qui n'imagine pas les conséquences que va avoir l'installation de l'appareil sur le toit de la demeure qu'il partage avec son épouse Raquel (Mary Woronov), sa fille Suzy (Diane Franklin), son fils Sherman (Chad Allen) et le grand-père de ces derniers (Bert Remsen)...


Lors d'une soirée où les parents Putterman vont recevoir un couple d'échangistes, la télévision diffuse un programme consacré au cinéma fantastique présentée par Medusa (Jennifer Richards), sorte d'équivalente de fiction d'Elvira, l'une des plus célèbres animatrices américaines des années quatre-vingt spécialisée dans le cinéma d'horreur avec son émission Elvira's Movie Macabre. Lors de la diffusion du programme, Hungry Beast arrive de l'espace et s'introduit chez les Putterman en passant par l'antenne parabolique pour s'en prendre à la famille et leur invités... TerrorVision est sans doute l'un des films d'horreur les plus cons (désolé, y'a vraiment pas d'autre mot pour le décrire) qui aient été produits, toutes époques confondues. Il y a d'ailleurs de fortes chances pour qu'une majorité de spectateurs abandonnent cette pénible expérience après seulement dix ou quinze minutes. Autant de temps qu'il faudra pour s'acclimater ou non à l'esprit totalement farfelu d'une œuvre qui se complaît dans une bouffonnerie permanente. Les interprètes en font des tonnes. C'est surjoué et donc très mal incarné. La créature demeure ridicule bien que sa conception révèle le talent de l'équipe en charge des effets-spéciaux. Grosse masse informe et gluante, Hungry Beast partage avec la créature de The Thing la capacité de prendre la forme des individus qu'elle agresse et dont elle se repaît. Véritable glouton qui se nourrit de tout ce qui passe entre ses mains, ou plutôt sa pince et son étrange appendice doté d'un œil cyclope devrions-nous plutôt dire... Le spectacle est grotesque, voire affligeant, mais bizarrement, après une période d'acclimatation, TerrorVision s'avère finalement beaucoup plus intéressant qu'il n'y paraissait lors du premier quart-d'heure puisque l'on finit par adhérer au concept. Avec ce carré d'échangistes, cette fille apparemment fascinée par la chanteuse Cindy Lauper dont elle reproduit le look, son fiancé, un métaleux totalement décérébré ou encore le petit frère de Suzy, véritable héros du récit qui surarmé (le grand-père, complètement parano, conserve dans une pièce en forme de bunker tout un arsenal militaire) va aller au devant du danger. C'est gras, lourd, débile mais finalement, assez jouissif. Assez crade parfois faut-il le préciser. Bref, une production Charles Band qui mérite amplement le statut de film culte et qui fait sans doute finalement partie de ses meilleures productions. À noter qu'il faut impérativement et malgré tout mettre ses neurones en sommeil pour pouvoir profiter dans les meilleures conditions possibles de ce film décidément totalement barré !

 

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