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vendredi 5 juillet 2024

CYCLE CHARLES BAND - Head of the Family de - (1996) - ★★★★★☆☆☆☆☆



On a beau cultiver sa passion pour le cinéma Z, vouloir participer au grand œuvre qui lui est consacré en tartinant nos journées de longs-métrages dont l'obédience exige certains critères et même accepter quelques égarements (ces fausses séries Z des années 2000 genre Sharknado, lesquelles jouent davantage sur le principe d’œuvres fauchées involontairement drôles plutôt que de s'en écarter). Le cinéma Z, c'est comme la pâtisserie. Confiez-la à une personne qui n'est pas de la profession et qui ne respecte pas les quantités précises édictées dans des livres consacrés à la cuisine par de grands professionnels, et vous obtenez un résultat bien en deçà des attentes. Charles Band est pourtant bien l'un des chantres de ce cinéma qui donne sans doute des boutons aux grands ''Penseurs'' du septième art. Cette catégorie d'individus dont la suffisance est inversement proportionnelle aux restrictions qu'ils s'imposent en matière de cinéma. Par chance, je ne fais pas partie de ceux-ci est peux à loisir passer d'un Bergman, d'un Tarkovski à un Lynch ou un Cronenberg tout en faisant un détour par un Mattei ou comme dans le cas présent, un Band ! Après m'être attardé sur trois de ses œuvres personnelles et une quatrième dont il s'est uniquement chargé de la production, revenons donc pour ce quatrième article du cycle que je lui ai consacré avec Head of the Family plus ''connu'' chez nous sous le titre Le cerveau de la famille. La même année que l'épisode La meute de l'excellente série de science-fiction et de fantastique X-Files, Charles Band réalisait de son côté l'une de ces improbables productions dont lui seul a le secret. Et comme l'indique très clairement l'affiche du film, le cerveau de la dite famille connue sous le nom de Stackpools, c'est cette énorme tête munie de petits bras prénommée Myron sous le maquillage en latex duquel se cache l'acteur J.W. Perra (que l'on retrouvera à nouveau chez Charles Band l'année suivante avec deux longs-métrages réalisés coup sur coup : Mystery Monsters et The Creeps). Un cas assez incroyable d'hydrocéphale qui ferait triquer les spécialistes en malformations congénitales du monde entier.


Chef de trois rebuts apparemment issus de la même famille, Otis (Bob Scott), Wheeler (James Jones) et Ernestina (Alexandria Quinn), il est à la tête d'une science étrange visant à kidnapper des hommes et des femmes afin de pratiquer sur eux d'immondes expérimentations. En ville, la famille Stackpools se traîne une très mauvaise réputation. Tout comme Howard (l'acteur Gordon Jennison Noice), sorte de Lorenzo Lamas (la série Le rebelle) teint en blond et dont les neurones se sont fait la malle depuis belle lurette. Un voyou craint par la population et notamment par sa compagne Loretta (la prolifique et très sexy Jacqueline Lovell qui retrouvera notamment Charles Band l'année suivante dans Hideous!) qui le trompe avec le ''beau gosse'' du récit, un certain Lance qu'interprète quant à lui l'acteur Blake Adams. Head of the Family, c'est un peu le Freaks, la monstrueuse parade du pauvre. Ne jouant absolument pas dans la même catégorie que Tod Browning, Charles Band fait avec les moyens du bord. Dix ans après l'excellent (mais nanardesque) TerrorVision, le fait est que ses monstres humains ne suffisent pas à faire de Head of the Family le produit dont on peut se régaler une fois avalée une bonne rasade de whisky. À dire vrai, le scénario du film écrit par le réalisateur et Benjamin Carr n'a pas grand chose à dire. Si la gargantuesque bêtises des dialogues reste un véritable plaisir de fan (on touche ici effectivement le fond du fond du fond) et si voir, revoir et re-revoir Jacqueline Lovell se foutre à poil est un délice que l'on ne se refuse JAMAIS, avouons tout de même que le film est souvent très ennuyeux. Trop bavard et Charles Band ne sachant visiblement pas comment poursuivre l'aventure de ses protagonistes, voilà qu'il nous offre un moment d'Histoire française avec une reconstitution fangeuse de l'exécution de Jeanne d'Arc sur le bûcher. Du remplissage, rien que du remplissage. Dommage car l'idée était au départ plutôt séduisante. On aurait surtout aimé que Charles band ne recule devant rien car en dehors de scènes sexuellement très chaudes, on pouvait rêver d'un délire d'un tout autre ordre. Sa foire aux monstres demeure dont très en deçà de ce que l'on pouvait attendre de lui...

1 commentaire:

  1. Avec mon image du jour et celle de "Ciné-Bis-Art", t'es pas aidé, hi hi hi !

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