Retour un an seulement
après Halloween 4 : Le Retour de Michael Myers de
Dwight H. Little pour le tueur au masque blanc à l'effigie (quelque
peu foireuse) de William Shatner avec un Halloween
5 : La Revanche de Michael Myers
cette fois-ci mis en scène par le réalisateur suisse Dominique
Othenin-Girard. C'est fou les progrès qu'a pu faire Michael Myers en
terme de conduite en aussi peu de temps. Le voilà maintenant au
volant d'un bolide au moteur rugissant ayant appartenu à l'une de
ses toutes récentes victimes. Si le plus résistant des
croquemitaines (au même titre qu'un certain Jason Voorhees) semble
''évoluer'' vers plus ''d'humanité'' (outre le fait qu'il conduit,
il accepte d'arrêter son véhicule afin que sa passagère puisse
aller s'acheter des cigarettes), il en est une qui par contre semble
avoir régressé : La jeune et adorable Jamie (Danielle Harris)
qui depuis le précédent épisode a perdu la voix. Désormais
muette, la jeune fille a en revanche obtenu la capacité de pouvoir
vivre en temps réel les assauts perpétrés par son psychopathe
d'oncle, qu'il demeure à proximité ou éloigné de la gamine. Ce
qui nous vaut quelques séquences lors desquelles l'actrice étend
son jeu et sa panoplie d'émotions au delà de ce qu'elle avait déjà
pu exprimer lors du précédent volet. Il est d'ailleurs presque
dommage que l'usage de la parole lui soit ôté durant la moitié de
ces nouvelles aventures (d'autant plus que le doublage de l'actrice
américaine dans notre langue est au mieux ridicule et au pire,
totalement insupportable!). Après un quatrième opus sympa mais
manquant foncièrement d'hémoglobine, on espère donc que Halloween
5 : La Revanche de Michael Myers
nous offrira des meurtres plus sanglants et surtout directement
filmés devant l'objectif de la caméra et non plus hors-champ. En la
matière, le meurtre du petit ami de Tina Williams (Wendy Kaplan)
prénommé Mike (Jonathan Chapin en mode ''Fonzie'')
est intéressant puisque le tueur lui enfonce une griffe de jardin en
plein crâne sans que la scène ne soit coupée. Un effet qui
rappelle vaguement le meurtre à la hache de Marcie Stanler, l'une
des adolescentes massacrées dans le premier volet de la franchise
Vendredi 13
en 1980. Parmi les personnages que l'on rencontrait dans le précédent
épisode de la franchise, et outre celui incarné par Danielle
Harris, l'on retrouve bien évidemment Michael Myers qui cette
fois-ci est interprété par Don Shanks.
Une
nouvelle incarnation pour un tueur apparemment amateur de jardinage
puisqu'entre la griffe de jardin, la faux ou la fourche, Michael
Myers y troque très souvent son couteau de cuisine contre ces objets
d'usage courant. Rachelle Carruthers (Ellie Cornell) intervient elle
aussi à nouveau mais dans une moindre mesure puisque sa place au
sein du récit sera atténuée par la présence de son amie Tina qui
deviendra donc la véritable héroïne de ce cinquième opus au même
titre que Jamie ou que le docteur Samuel Loomis interprété pour
l'avant-dernière fois par l'acteur Donald Pleasence. Halloween
5 : La Revanche de Michael Myers
demeure sans doute l'un des volets les plus faibles de la franchise.
Faible mais aussi sûrement le seul qui puisse générer autant
d'agacement auprès des spectateurs. La raison en est simple :
alors que le shérif Ben Meeker est toujours présent, incarné une
fois encore par l'acteur Beau Starr, Dominique Othenin-Girard et les
scénaristes Shem Bitterman et Michael Jacobs préfèrent
majoritairement présenter l'autorité sous le visage d'un binôme de
subalternes complètement débiles, accompagnés par une litanie à
l'aune de leur attitude totalement désengagée des événements se
produisant au sein de la petite localité d'Haddonfield. Le
réalisateur semble avoir d'ailleurs volontairement choisi de les
faire passer pour un duo de crétins incapables, l'un d'eux se
dandinant de façon grotesque afin d'accentuer le caractère débile
du personnage. Sans doute un moyen, fort peu opérationnel,
d'apporter une note d'humour. Chose incompatible avec le contexte et
qui de toute manière ne fonctionne absolument pas ! La présence
de cet improbable duo qui fort heureusement ne gangrène qu'une
partie congrue du long-métrage n'empêche pas le reste du récit
d'être difficilement soutenable. Entre une Jamie qui passe la
seconde partie du long-métrage à pleurer, gueuler ou gémir (le
doublage d'Isabelle Noérie étant un supplice, on aurait presque
finalement préféré qu'elle reste muette), des adolescentes pas
vraiment finaudes et de fausses apparitions de Michael Myers un peu
trop répétitives, il n'y a guère que la présence Donald Pleasence
incarnant un Docteur Loomis totalement obnubilé ou la scène finale
située dans la demeure originelle de Laurie Strode (dont le grenier
semble être devenu l'antre du tueur) pour sauver le film du naufrage
complet. Bref, le retour de Michael Myers un an après les événements
du quatrième volet est un raté quasi complet !
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