Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


samedi 1 juin 2024

GIALLO - La Coda dello Scorpione (La Queue du scorpion) de Sergio Martino (1971) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Pour démarrer ce nouveau cycle consacré au Giallo, nous allons évoquer La Coda dello Scorpione du réalisateur italien Sergio Martino, l'un des spécialistes du genre qui avant celui-ci réalisa Lo Strano Vizio della Signora Wardh avant de poursuivre en 1972 avec Tutti i colori del buio ainsi que Il tuo Vizio è una Stanza Chiusa e solo io ne ho la Chiave. Des titres à rallonge pour des œuvres comptant parmi les meilleures du genre. Réalisé un an auparavant, La Coda dello Scorpione (La Queue du scorpion) se déroule en partie à Londres avant de se poursuivre à Athènes, en Grèce. Œuvre italo-espagnole écrite à huit mains par les scénaristes Ernesto Gastaldi, Eduardo Manzanos Brochero et Sauro Scavolini, le long-métrage de Sergio Martino convie des interprètes issus des quatre coins de la planète. C'est ainsi que l'on découvre tout d'abord l'actrice italienne Ida Galli qui dans le rôle de Lisa Baumer interprète l'épouse d'un homme qui vient de mourir dans un tragique accident d'avion. Celui-ci avait contracté une assurance-vie à hauteur d'un million de dollars dont Lisa est la bénéficiaire exclusive. Au décès de Kurt Bauman, beaucoup de monde s'intéresse à la jeune femme. À commencer par Philip, une ancienne relation toxicomane qui la fait chanter grâce à une lettre qu'elle lui avait écrite il y a un an et dans laquelle Lisa confiait son désir de se débarrasser de son mari. Femme adultère, elle est également suivie par Peter Lynch (l'acteur britannico-uruguayen George Hilton), un enquêteur qui travaille pour la société d'assurance Intercontinental Limited qui doit prochainement verser à Lisa la somme de un million de dollars. D'autres personnages vont encore se greffer au récit. Comme la journaliste Cleo Dupont qu'interprète l'actrice suédoise Anita Strindberg, un agent d'Interpol en la personne de John Stanley (l'acteur argentin Alberto de Mendoza), Lara Florakis (la française Janine Reynaud) ou encore Sharif qu'incarne l'acteur espagnol Luis Barboo. Tout ce petit monde s'intéresse de très près à la jeune femme... ainsi qu'un mystérieux assassin tout de noir vêtu qui, les uns après les autres, élimine tout ceux qui approchent Lisa. Malgré l'hypothétique confusion qui pourrait régner au sein de ce récit où les personnages se bousculent et où l'intrigue ne cesse d'accumuler les rebondissements pour mieux noyez le poisson, tout est en fait parfaitement limpide.


Bien que Sergio Martino et ses scénaristes se soient donné la peine d'écrire et de réaliser une œuvre nettement plus étoffée que dans la moyenne des longs-métrages de ce type, le Giallo ayant généralement comme base d'investigation trois types de visages, l'on s'attend à ce que le récit évoque une enfance traumatique, un cas typique de vengeance ou une simple histoire de gros sous. Tout porte à croire que le coupable est Peter Lynch. Son lien avec les futures victimes le désignent bien entendu un peu trop facilement. Certains événements inattendus relancent l'intrigue et permettent à de nouveaux personnages de se greffer au récit. L'un des points forts de l'intrigue concerne les différentes incarnations car même si la caractérisation des uns et des autres des protagonistes n'est pas des plus remarquable, chaque personnage a son importance dans le déroulé du récit. La précision de l'écriture permet d'éviter toute séquence inutile et chaque intervention, qu'il s'agisse de la journaliste, des différents enquêteurs ou bien même de cet inquiétant couple que forment Lara Florakis et l'avocat véreux Sharif, permet de tendre une toile d'araignée autour des différents protagonistes. Évoquons maintenant les meurtres. Majoritairement perpétrés au couteau par un homme masqué et ganté comme le veut la grande tradition du Giallo, égorgements, bassins perforés et autres énucléation sont effectués avec un certain sadisme parfaitement retranscrit à l'image. Les meurtres s'avèrent donc particulièrement graphiques, les victimes rendant leur dernier souffle dans un bain de sang... La Coda dello Scorpione souffre malgré tout de petites imperfections. Comme lors de cette courte séquence durant laquelle Cleo et Peter s'ébattent tandis qu'un voisin les regarde à travers une fenêtre. En observateur, le spectateur comprend qu'il est tard puisque dehors la nuit est tombée... alors qu'une poignée de secondes plus tard, il fait jour. Ici, pas d'ellipse même si ces dernières sont relativement nombreuses durant tout le récit. Juste un faux raccord... Bref, La Coda dello Scorpione est une excellente mise en bouche pour ce nouveau cycle consacré à un genre typiquement transalpin mais auquel s'essaieront pourtant des cinéastes venus d'autres contrées dans les années à venir...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...