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mardi 18 juin 2024

Darkness of Man de James Cullen Bressack (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Bon ! Que Bruce Willis ait mis un terme à sa carrière, ça se comprend. Atteint de dégénérescence lobaire fronto-temporale qui dans son cas provoque une aphasie causant notamment des problèmes d'élocution, l'acteur a donc semble-t-il choisi de rompre définitivement avec son métier d'acteur l'année dernière après avoir incarné son dernier rôle dans le DTV de Jesse Atlas, Assassin. Tiens ! Profitons-en pour préciser que selon ses propos ainsi que ceux de son agent, l'ancienne star du cinéma d'action qui donna dans les années quatre-vingt et quatre-vingt dix ses lettres de noblesse au genre n'a contrairement à ce qui fut affirmé, jamais vendu son image pour son éventuel usage dans le domaine du Deepfake. Ceci étant précisé (et peut-être prochainement démenti par une personne mieux avertie que moi, qui sait), passons à notre bonne vieille vedette belge du cinéma d'action et d'arts-martiaux Jean-Claude Van Damme qui depuis trois ans n'avait plus donné de nouvelles autrement qu'à travers le doublage du personnage Jean-Clawed du dessin animé Les Minions 2 : Il était une fois Gru en 2022 et de Johnny Cage dans le jeu vidéo Mortal Kombat 1 en 2023. Mais que ses fans, et ils sont nombreux, se rassurent puisqu'en 2024, le voilà qui réapparaît dans le thriller d'action Darkness of Man de James Cullen Bressack. Un réalisateur originaire de la Californie âgé de trente-deux ans qui, hasard ou non, eu l'occasion ces dernières années de mettre justement en scène Bruce Willis dans Survive the Game et Fortress. Un ''spécialiste'' du cinéma d'action à bas prix et à basses ambitions qui dirigea également Steven Seagal en 2019 dans Beyond the Law ou encore Mel Gibson et Shannon Doherty dans Hot Seat trois ans plus tard. Autant dire que pour Jean-Claude Van Damme, toute cette affaire ne sent pas très bon pour son retour à l'image. Mais ne dressons pas trop rapidement le portrait négatif de son dernier long-métrage en tant qu'interprète tant que le film n'est pas arrivé à son terme... C'est donc presque deux heures plus tard que l'on va avoir enfin l'occasion de poser des mots sur les différentes et hypothétiques sensations qu'aura pu engendrer son apparition dans le rôle d'un agent d'Interpol du nom de Russell Hatch. Notons que le film est traduit chez nous sous le titre Hatch - Protection rapprochée et qu'il est directement sorti en VOD le 22 mai dernier... Selon que l'on tombe sur telle ou telle affiche du film de James Cullen Bressack circulant ici ou là, il est parfois difficile de se rendre compte qu'y trône l'iconique acteur belge, lequel obtient un rafraîchissement qui laisse planer un doute quant à l'identité de celui qui tient une arme dans sa main droite. Et pourtant, âgé bientôt de soixante-quatre ans, c'est bien de JCVD dont il s'agit.


Un sexagénaire qui contrairement à d'autres acteurs a su conserver sa belle gueule malgré les nombreuses années qui ont passé depuis les débuts de sa carrière d'acteur dans le milieu des années quatre-vingt ! Entre films cultes, séries B moyennes et purges absolues, l'acteur nous aura habitué à battre le froid et le chaud, à nous livrer du bon grain comme de l'ivraie... Le film démarre un peu à la manière de Carbone que signa Olivier Marchal en 2017 et dans lequel le héros se prenait d'emblée plusieurs balles dans le buffet. Ici, c'est pareil. Notons ensuite que Jean-Claude Van Damme n'assure pas son propre doublage. Ce qui peut paraître quelque peu déstabilisant. Le récit fait alors un retour de deux ans en arrière avant que Russell Hatch ne se soit fait tirer dessus. Histoire d'expliquer son actuelle addiction à l'alcool, le flash-back revient sur la mort de sa petite amie Esther (Chika Kanamoto) qu'il n'a pu éviter et qu'il se reproche depuis deux ans. De nos jours, des gangs s'opposent à Los Angeles pour la conquête de territoires tandis que notre héros s'assure de la protection de Jayden (Russell Hatch), le fils de Esther après avoir promis à cette dernière de s'en occuper. Le cinéma de James Cullen Bressack souffre malheureusement des mêmes symptômes que celui de Jesse V. Johnson (White Elephant), de Sean Patrick O'Reilly (Corrective Measures) ou encore celui d'Edward Drake (Anti Life, Cosmic Sin, Paradise City, etc...) : l'ambition de mettre en scène une œuvre où rythme et action se doivent logiquement de dominer mais où l'ennui s'installe très durablement. Jean-Claude Van Damme incarne un agent d'Interpol vieillissant qui encaisse pas mal de coups mais résiste tant bien que mal. Personnage sous l'emprise ponctuelle de l'alcool, envahi par les remords depuis le décès d'Esther, le réalisateur tente une percée dans le thriller le plus sombre qui soit tout en usant d'artifices visuels relativement déplaisants. Comme cette esthétique surchargée de filtres orangés qui confortent le sentiment d'un film immédiatement destiné à une sortie au format DTV. Impliquant des personnages d'origine coréenne et situant l'action dans un quartier asiatique de Los Angeles, cette petite touche d'exotisme n'efface malheureusement pas la pauvreté d'une mise en scène vraiment mollassonne. Bref, en attendant ce que nous réserve Jean-Claude Van Damme pour la suite, ce Darkness of Man parviendra tout juste à nous faire patienter jusqu'aux quatre projets à venir de l'acteur. Quant à James Cullen Bressack, son dernier long-métrage rejoint la trop longue liste des films d'action miteux produits chaque année sur le territoire américain...

 

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