Réalisé en 1982 par Robert J. Rosenthal dont il s'agira du second
et dernier long-métrage quatre ans après Touche pas à mes
tennis, Le surdoué de la promo (Zapped
!) est un petit Teen-Movie qui n'aura certainement
d'intérêt que pour les complétistes et pour celles et ceux qui ne
se sont jamais remis de la disparition des années quatre-vingt
malgré un réel revival présent depuis un certain nombre d'années.
Malgré une mise en scène et un scénario relativement décevants,
Le surdoué de la promo éveillera chez les plus vieux,
d'anciens et très agréables souvenirs. Car si cette comédie
fantastico-sexy n'est au fond pas très drôle, elle révèle surtout
la présence d'interprètes qui, au siècle dernier, participèrent
chacun à leur manière à l'élaboration d'une décennie artistique
que certains des plus jeunes auraient tout à fait le droit de nous
jalouser. Pour en revenir au synopsis, l'histoire met en scène deux
élèves pas vraiment populaires d'un lycée où l'un est un brillant
étudiant en sciences tandis que le second est chargé de
photographier ses camarades pour ce que l'on nomme aux États-Unis,
le ''Yearbook''. Amoureux de la jolie blonde de service, Jane
Mitchell, Peyton Nichols (le photographe en question) se confronte
régulièrement au petit ami de celle-ci qui se trouve être le
meilleur joueur de l'équipe de Base-ball du lycée. Quant à lui,
Barney Springboro passe la plupart de son temps dans la salle des
sciences afin d'étudier diverses substances sur des souris de
laboratoire lorsqu'il est victime d'un accident à l'issue duquel il
se retrouve doté du pouvoir de télékinésie. En effet, le jeune
adolescent est désormais capable de déplacer des objets par sa
seule pensée. Muni de son nouveau pouvoir, son ami Barney et lui
vont en profiter pour se livrer à quelques actes plus ou moins
répréhensibles au sein de leur établissement. Le surdoué de
la promo entre donc dans la même catégorie que ces quelques
comédies fantastiques qui ont vu le jour dans les années
quatre-vingt et dont le plus représentatif demeure sans doute
Une créature de rêve (Weird Science) de John
Hughes, génial réalisateur qui fut en outre l'auteur du cultissime
Breakfast Club en 1985.
On ne va pas s'éterniser sur les qualités et les défauts du
long-métrage de Robert J. Rosenthal qui de toute manière et dans
l'ensemble se regarde mais ne fait certainement pas partie des plus
mémorables Teen-Movies ayant vu le jour dans les années
quatre-vingt... L'on retiendra avant toute chose son casting puisque
dans le rôle du jeune surdoué des sciences nous retrouvons l'acteur
Scott Baio qui entre 1977 et 1984 interpréta le rôle de Charles
Ascola dans la série Les Jours heureux (Happy
Days). De son côté, Willie Aames, qui dans le film en
question interprète le meilleur ami du héros, fit partie du casting
principal d'une série qui chez nous fut particulièrement populaire.
L'acteur alors âgé de dix-sept ans lors de son démarrage
interpréta donc en effet l'un des fils de la famille Bradfort,
Tommy, dans cette autre série culte que fut Huit, ça suffit !
(Eight Is Enough). Un an avant d'interpréter
le rôle de Jane Mitchell, l'actrice Heather Thomas commença à
incarner durant six années le personnage iconique de Jody Banks dans
la série L'homme qui tombe à pic (The Fall Guy)
aux côtés de l'acteur Lee Majors avant de consacrer le plus gros de
sa carrière au petit écran. Enfin, dans le rôle de l'entraîneur
de base-ball, les amateurs de cinéma d'horreur découvriront
l'acteur Scatman Crothers qui deux ans auparavant interpréta le
rôle de Dick Hallorann dans le classique de l'épouvante signé de
Stanley Kubrick, The Shining... Le surdoué de la
promo est l'occasion pour nos deux jeunes héros de jouer
avec la gravité (la séquence de la roulette au casino) ou avec les
boutons des chemisiers que portent leurs camarades féminines qui se
retrouvent souvent la poitrine à l'air. D'où le côté ''Sexy''
de la comédie. Le long-métrage se prête également au jeu de la
parodie à diverses occasions. C'est ainsi qu'une séquence évoque
L'exorciste de William Friedkin lors de laquelle Barney
la dote d'une ''existence propre'', la faisant léviter et tourner la
tête à trois-cent soixante degrés. Tout comme cette scène en
quasi conclusion du récit lors de laquelle Robert J. Rosenthal
s'amuse à singer la mythique scène finale de Carrie au bal du
Diable de Brian De Palma. Des séquences en forme d'hommages
qui malheureusement ne permettent pas à Le surdoué de la
promo d'être autre chose qu'une petite comédie presque
insignifiante...
Je fais partie de ces nostalgiques mais jamais entendu parler... Pas bien grave, visiblement. Et je ne suis pas très "teen movies".
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