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jeudi 11 avril 2024

The Bees d'Alfredo Zacarías (1978) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Si quelqu'un connaît The Bees du réalisateur et scénariste mexicain Alfredo Zacarías, je suis partant pour qu'il m'explique le fin fond de cette histoire dont je me demande encore quelle est la part volontaire ou non de second degré qu'il dégage. Ne venez pas me dire que je suis Gérontophobe ou que j'affirme en ces termes que j'affirme que la différence d'âge entre un homme et une femme ne devrait pas excéder les dix ans mais entendre de la bouche de Sandra Miller (Angel Tompkins) que le ''vieillard'' qui meurt sous des dizaines ou des centaines de piqûres d'abeilles tueuses au tout début du récit était son époux (Claudio Brook dans le rôle du Docteur Franklin Miller) me paraît assez peu crédible. Mais bon, passons. Tout comme dans L'inévitable catastrophe d'Irwin Allen sorti la même année, The Deadly Bees de Freddie Francis en 1966, Quand les abeilles attaqueront de Bruce Geller en 1976 ou plus récemment Stung de Benni Diez, The Bees met en scène des insectes hyménoptères réputés très agressifs. Des abeilles originaires d'Amérique du sud importées sur le territoire nord-américain au profit de sociétés cosmétiques. Jusque là, rien d'anormal me direz-vous. Et vous auriez parfaitement raison. Sont introduits au sein du récit, les acteurs John Saxon et John Carradine. Deux valeurs sûres qui devraient logiquement assurer une certaine qualité au long-métrage d'Alfredo Zacarías. Sauf que, ben en fait, le compte n'y est pas vraiment. Plus ''catastrophique'' que le simple film catastrophe qu'il prétend être, The Bees déroule tranquillement son synopsis dans lequel interviennent des dialogues totalement inattendus dans ce genre de production. Bon, il s'agissait là de la version française. Donc, difficile de dire si les seuls doubleurs étaient sous l'emprise d'opiacés ou si la version originale est elle-même dotée de dialogues totalement perchés. Les séquences s'enchaînant dans un ordre qui apparaît souvent aléatoire, le monteur du film dû sans doute travailler sur le matériau de base les deux mains dans le plâtre ! De l'anarchie en veux-tu, en voilà. Des dialogues à l'emporte-pièce qui n'ont parfois aucun lien avec le sujet. Des rapports humains ambigus dans le sens où la légèreté prime parfois sur les conséquences réelles décrites par des vagues d'abeilles s'en prenant à tout ce qui passe dans leur champ de vision.


The Bees est une oie que son auteur se complaît à gaver avec tout ce qui lui passe entre les mains. Le long-métrage est peut-être le meilleur exemple de ce que peut charrier un vrai bon nanar. Le genre de production qui envisage le récit sous l'angle le plus sérieux qui soit tout en se prenant les pieds dans le tapis à force d'accumuler incohérences, jeu approximatif, lignes de dialogues incongrues et mise en scène bordélique ! L'intégration au cœur du récit des Nations Unies dans un projet visant à rendre moins agressives des abeilles sud-américaines n'arrange malheureusement pas le propos. Bourré de plans répétés parfaitement inutiles comme cette blonde qui à l'apparition dans le champ de vision de John Saxon voit d'un mauvais œil l'arrivée de Sandra Miller, on se demande par exemple pourquoi Alfredo Zacarías multiplie les plans sur elle puisque sa présence n'a aucune espèce de conséquence sur la suite des événements. À la décharge du réalisateur mexicain, nous admettrons que sa grande générosité consistant à multiplier l'apparition de ses minuscules mais très nombreuses créatures offre à The Bees une certaine dynamique. Par contre, le désintérêt d'Alfredo Zacarías pour ses personnages est visible à l'écran. Ce qui peut avoir comme conséquences des situations impromptues et véritablement pittoresques. Certaines attaques ressemblent à la sortie d'une église après la célébration d'un mariage : on imagine derrière l'équipe technique des types munis de seaux remplis de riz, jetant le tout par brassées afin de simuler l'agression des protagonistes (personnages principaux ou simples figurants). L'effet est souvent foireux mais bon, quand le budget ne suit pas, faut pas s'étonner du résultat à l'écran. On conseillera malgré tout aux chanceux qui auront pu se procurer le film doté de différentes options de langues de se lancer dans la version originale car le doublage française se montre franchement désastreux ! Bref, difficile d'évoquer la réelle valeur artistique de ce petit film au fond très sympathique malgré les montagnes de défauts qui l'accompagnent...

 

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