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mercredi 10 avril 2024

Fou à lier (La Spiaggia del Terrore) de Harry Kirkpatrick (Umberto Lenzi) (1989) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

''Des vacances avec vue sur la mort''. Voilà un slogan qui donne très envie de voir ce qui se cache derrière ce Fou à lier qu'il ne faut surtout pas confondre avec Fou à tuer du réalisateur et scénariste américain David Schmoeller avec en vedette, l'acteur allemand Klaus Kinski. Derrière Fou à lier se cache en réalité La Spiaggia del Terrore d'Umberto Lenzi qui, si les distributeurs français s'en étaient donné la peine, aurait conservé son sens réel dans notre langue et se serait appelé La plage de la terreur ! Nous sommes en 1989 et une bande de jeune motards silencieux attend apparemment à proximité d'une prison l'exécution imminente d'un type aux cheveux gominés vers l'arrière du crâne, au visage grêlé et au regard carrément dément... Le condamné, Edward Santor dit ''Diablo'' hurle son innocence devant un parterre de témoins qui assisteront à son exécution. Après un dernier coup de téléphone de la part du directeur de la prison, le bourreau fait ce pour quoi il est payé et le condamné grille... après avoir juré de revenir se venger... Malgré un générique qui annonce Harry Kirkpatrick comme auteur de ce slasher ultra commun s'y cache effectivement derrière l'un des réalisateurs italiens les plus emblématiques du cinéma d'exploitation des années soixante-dix et quatre vingt. Auteur de gialli parmi lesquels Le Tueur à l'orchidée en 1972 et Spasmo en 1974 ou de films d'horreur cultes tels que L'Avion de l'apocalypse en 1980 et Cannibal Ferox l'année suivante, Umberto Lenzi signait donc son second long-métrage sous le pseudonyme de Harry Kirkpatrick un an après Fureur primitive. Il y aurait d'ailleurs polémique quant aux origines du nom s'affichant au générique... Contrairement à ce qu'indique la page française de Wikipedia dont on sait que le site charrie pas mal d'informations erronées, le film ne s'articule pas autour d'un ancien motard exécuté à la chaise électrique et revenant se venger de ses tortionnaires et de tous ceux qui participèrent à son arrestation ainsi qu'à son exécution. Ce serait trop facile, allons...


Le long-métrage est accompagné par une bande musicale relativement pénible à écouter ou même simplement à entendre et outre les quelques infâmes titres pop-rock fm que le spectateur est contraint d'ingurgiter, celle-ci fut composée par l'illustre Claudio Simonetti, tête pensante du groupe culte Goblin auquel on doit notamment les bandes originales de Profondo Rosso et de Suspiria de Dario Argento ou du Dawn of the Dead de George Romero. Profitant du traditionnel Spring Break américain lors duquel les étudiants font relâche et s'éclatent littéralement entre sexe et alcool, Umberto Lenzi déploie un scénario tout riquiqui qui semble prendre des proportions assez exceptionnelles dans un contexte qui isole en général les protagonistes dans des lieux habituellement plus ou moins confinés. Ici, des centaines d'adolescents décérébrés adeptes de concours de tee-shirts mouillés font la fête tandis qu'une bande de loubards chevauchant des motos sème la terreur malgré l'intervention régulière de Strycker, le shérif ''un brin'' corrompu de la ville et en partie responsable de l'arrestation de celui qui se faisait appeler Diablo avant de mourir sur la chaise électrique. John Saxon incarne ce flic pourri jusqu'à la moelle et dont le seul intérêt est d'éviter sur ordre du maire toute panique lors des festivités alors même qu'un tueur en série s'amuse à reproduire les conditions de mort de Diablo (Tony Hidalgo). En résulte une série de meurtres particulièrement graphiques lors desquels les victimes subissent d'atroces brûlures lors d'incendies ou d'électrocutions causées par un ingénieux système hébergé par la moto que chevauche le meurtrier. Fou à lier (dont le titre américain est Nightmare Beach) fut tourné à Miami et demeure un slasher de très piteuse qualité essentiellement constitué d'une succession d'images relatant les festivités entourant le Spring Break. Exemple typique d'un cinéma horrifique transalpin alors en plein déclin, Umberto Lenzi profite des festivités pour exhiber les poitrines mouillées de quelques jolies figurantes américaines mais à part la présence de la sensuelle actrice du cru Sarah Buxton dans le rôle de la serveuse Gail Jackson, de Nicolas de Toth dans celui de Skip Banachek, de John Saxon dans le rôle du flic ''vénère'' ou de Lance LeGault dans celui du révérend Bates, Fou à lier reste dans le genre, une œuvre relativement anecdotique...

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