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mardi 9 avril 2024

TROMA : Beyond Evil de Herb Freed (1980) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 

 


Du réalisateur Herb Freed avait été il y a quelques temps évoqué en ces pages le très mauvais Graduation Day qui fut lui-même distribué par la Troma Entertainment. Nous sommes donc ici en terrain connu puisque Beyond Evil est à peu de chose près du même acabit. Une année seulement sépare le piètre slasher de cette variation sur le thème de la possession démoniaque. Si en théorie la présence à l'image de Lynda Day George et de John Saxon est une plus-value, la réalité est tout autre. Car si la première a fait le plus gros de sa carrière sur le petit écran en apparaissant notamment dans Le fugitif en 1966, Les envahisseurs en 1967 mais aussi et surtout dans les saisons six et sept de la série Mission Impossible et si le second a tourné dans un nombre important de séries télévisées, de téléfilms et de longs-métrages cinématographiques (Starsky et Hutch, Ténèbres de Dario Argento, Falcon Crest etc...), Beyond Evil n'en demeure pas moins une très grosse déception. Et même si là encore, la présence au générique du compositeur Pino Donaggio (Body Double de Brian De Palma) pourrait laisser croire que pour une fois la Troma s'est laissée aller à distribuer un film d'horreur de classe A. Erreur puisque en effet, le long-métrage, malgré un démarrage plutôt encourageant, repose sur un script de Paul Ross et Herb Freed des plus convenu. Le récit tourne en effet autour d'une malédiction. Celle d'une femme trompée et empoisonnée par son mari qui va revenir afin de hanter un couple venu s'installer dans leur luxueuse demeure. Malgré tout, le film a l'avantage de posséder une esthétique typique de l'époque où il fut tourné (nous sommes alors au tout début des années quatre-vingt). Le côté exotique de Beyond Evil semble également le rapprocher d'intrigues aussi significatives que celle du double épisode Créatures de rêve de Starsky et Hutch ou plus généralement d'une série telle que L'île fantastique dans laquelle le nain Tattoo et le propriétaire Monsieur Roarke accueillaient des vacanciers afin qu'il puissent vivre leur rêve. Dans Beyond Evil, le couple que forment donc Lynda Day George et John Saxon vient s'installer dans leur nouvelle demeure située sur une île. Une habitation relativement luxueuse cependant chargée d'un lourd passé qui va semble-t-il avoir des répercussions sur Barbara, laquelle a du mal à s'adapter à sa nouvelle situation.


Loin du pseudo vampire mais vrai professeur de danse dément qu'il incarnait à l'époque de l'épisode Vampirisme dans la série Starsky et Hutch (encore elle!!!), John Saxon s'affiche à l'écran dans le rôle d'un époux épris de sa femme, tendre, fidèle, bref, un homme idéal dans la forme et dans le fond. Un mari surtout très patient et donc peu exigeant. Car devant l'attitude de Barbara, il en est d'autres que Larry qui auraient plié bagages et seraient sans doute retournés vivre dans le monde dit ''civilisé''... Comme l'indique le titre, Herb Freed et ses scénaristes Paul Ross et David Baughn plongent ses protagonistes dans un contexte fantastique où le Mal est bien présent. Certains protagonistes étant soumis à la connaissance des faits mais qui laisseront Larry et Barbara à leur triste sort... S'agissant d'une œuvre signée de l'auteur de l'infâme Graduation Day, on ne peut espérer s'offrir avec Beyond Evil autre chose qu'un film d'horreur de pâle intérêt. Et en ce sens, Herb Freed ne ''décevra'' pas ceux qui n'en attendaient pas moins de lui. Les autres, eux, trouveront en cette petite production notamment distribuée par la Troma dans une édition limitée en 2010 aux formats DVD et Blu-ray de quoi satisfaire leur désir de compléter leur collection de produits marqués du sceau de la société fondée par le géniallissime Lloyd Kaufman en 1974. La question de la possession de Barbara par une sorcière prénommée Alma morte un siècle plus tôt s'affiche à l'écran au travers d'effets-spéciaux dont la date de péremption était déjà en son temps dépassée depuis des lustres. Preuve évidente de moyens financiers insuffisants alloués au long-métrage. Pourtant, en dépit de la piètre qualité de l'ensemble, la mise en scène de Herb Freed s'avère plutôt soignée. En fait, le soucis majeur du film autre que l'absence réelle de frissons se situe au niveau du rythme. En effet, Beyond Evil est surtout très bavard. Sa progression lente et assez peu évolutive en font une œuvre proprement ennuyeuse. Reste malgré tout le plaisir de retrouver John Saxon dans l'un des principaux rôles. Pour le reste, Beyond Evil demeure tout à fait Anecdotique...

 

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