Et meeeEEeeerde... !
Je m'étais dis qu'après avoir manqué la sortie de Godzilla
Minus One
de Takashi Yamazaki en décembre 2023, une nouvelle opportunité de
le découvrir en salle m'était offerte en ce mois d'avril 2024. Il
est donc évident que c'est les yeux recouverts d'œillères que je
me suis rendu au cinéma il y a quelques semaines pour y découvrir...
Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire
d'Adam Wingard. Tellement convaincu que j'allais enfin pouvoir
découvrir l'un des derniers longs-métrages consacrés à l'un de
mes kaijū
préférés qu'en passant devant l'affiche je n'ai même pas fais
attention au fait qu'il s'agissait d'un autre film. Et précisément,
la suite du ridicule Godzilla vs Kong qui
sorti sur les écrans en avril 2021. Une bouillie infâme à tout
point de vue. Déjà réalisé par Adam Wingard qui pour le coup (et
pour la rime) aurait mieux fait de se faire appeler Adam Ringard,
cette suite est dans la lignée de son prédécesseur. En bon
cinéphage, je me suis donc contraint à demeurer le cul vissé sur
mon siège jusqu'à la dernière minute même si une désagréable et
irrépressible envie de fuir le spectacle m'a démangé durant la
quasi totalité du récit... Godzilla x Kong : Le
Nouvel Empire,
c'est un peu l'équivalent du type de jeux vidéos que je déteste le
plus. Ceux qui consistent à jouer le rôle d'une créature immense
dont la seule préoccupation est de détruire tout ce qui passe dans
son champ de vision. Bref, le genre de ''plaisir'' vidéoludique
(idiotludique devrais-je dire...) qui ne demande qu'un taux de
concentration minimum mais des chakras de sociopathe, eux, bien
ouverts pour prendre autant son pied devant la destruction
systématique d'ouvrages construit par la main de l'homme. Dès les
premières secondes, le spectateur se retrouve devant un affrontement
entre King Kong et des créatures de type préhistorique dont je me
pose encore la question quant à leurs origines. Visuellement, on a
rarement fait plus moche. Surtout en 2024. La séquence a tout l'air
d'avoir été extraite d'une cinématique de jeu vidéo du début des
années 2010. À tel point que je me suis demandé si Godzilla
x Kong : Le Nouvel Empire
n'était finalement pas qu'un simple film d'animation pour enfants,
voire pour adolescents décérébrés. Mais non... La présence à
l'image de protagonistes de chair et de sang semble nous dire le
contraire. Difficile donc de trouver crédible cette première
séquence aux décors trop colorés et aux animations franchement mal
maîtrisées...
Et
bé, ça commence fort... Mais le pire reste à venir, rassurez-vous.
Si je vous dis que cette séquelle est plus inconsistante encore que
Godzilla vs Kong,
cela laisse présager d'une expérience longue et pénible de presque
cent-dix minutes ! Concernant le concept de Terre creuse hein,
je vous laisse imaginer le pourcentage de crédibilité de la chose.
Surtout lorsque l'on peut voir que sous la surface de notre planète
existe une sorte de continent, avec sa propre atmosphère, son propre
univers et donc, ses nuages, ses plaines verdoyantes, ses rivières,
ses myriades d'espèces animales hostile, etc... etc... Un décor
factice au sens propre comme au figuré, sorte de Pandora
en mode Temu !
La mise en scène et le scénario semblent avoir été confiés à
des adolescents boutonneux rivés en permanence derrière leur
console de jeu et pour qui le divertissement n'a pas nécessairement
besoin d'être accompagné d'une écriture solide mais plutôt de
protagonistes viscéralement propices à éructer comme des geek en
pleine séance de jeu en mode multijoueurs. Tant d'énergie mise au
profit d'un long-métrage aussi creux (que le milieu souterrain où
se déroule une grande partie de l'action), ça laisse forcément
pantois. Pendant que dans les profondeurs King Kong est traité pour
un mal de dent (véridique !) et que nos protagonistes partent à
la recherche d'une civilisation d'origine prétendument
extraterrestre (et pourquoi pas, tiens !), l'armée fait la guerre à
Godzilla en surface à grand renfort d'effets-spéciaux dont la
lecture visuelle est parfois éprouvante. C'est sûr, Godzilla
x Kong : Le Nouvel Empire
va faire des heureux. Parmi les footeux et parmi ceux dont le
développement intellectuel n'est pas tout à fait arrivé à terme
(on parle bien des mêmes, hein ?). Le film n'a pas encore atteint la
première heure que la nausée et les premiers maux de têtes se font
ressentir. Le cortex cérébral en prend un coup, les tympans vibrent
comme au son d'une corne de brume activée trop près de l'oreille
par un supporter hystérique de l'O.M ou du P.S.G (comme ça y'a pas
de jaloux). Quant aux mirettes les amis, prévoyez de prendre des
cours de braille avant d'aller voir cette purge car à la sortie de
la salle, un tel déluge d'effets-spéciaux numériques aura tôt
fait d'abîmer vos cornées ! Bref, j'arrête là les
''compliments''. Faites vous donc votre propre idée. Au final, c'est
l'élève (Adam Wingard) qui a battu son maître (Luc Besson et
l'atroce Valérian...).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire