Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 14 février 2024

TROMA : Blood Hook de Jim Mallon (1986) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Dans l'imaginaire du cinéphage amateur d'exploitation sanguinolente, il est des œuvres qui percutent avec la réalité de manière beaucoup trop brutale. Blood Hook de Jim Mallon est de ces longs-métrages qui paraissent avoir du potentiel mais qui au final se montrent d'une telle indigence que l'on ne peut raisonnablement penser que le bonhomme en question aura droit à ses entrées futures dans la réalisation. Et pourtant.... Même si le réalisateur et scénariste de ce slasher navrant aurait dû voir se refermer devant lui les portes du septième art, il réalisera dix ans plus tard un second film sous le titre Le pire contre-attaque (Mystery Science Theater 3000: The Movie) ! Blood Hook, lui, est donc un tout petit slasher de part son minuscule intérêt mais grand par sa durée qui dépasse de loin les normes habituelles. D'une longueur qui frise la crise d'apoplexie tant on s'impatiente de voir se dérouler le générique de fin dès les premiers instants, le film de Jim Mallon écrit et conçu à douze mains par le réalisateur lui-même ainsi que Larry Edgerton, John Galligan, David Herbert, Doug Rand et Gail Anderson est un immense désastre. Si la plupart des interprètes ont logiquement vu leur carrière s'arrêter après cette première incartade dans l'univers du cinéma, d'autres ont persévéré. On se demande d'ailleurs comment certains producteurs et réalisateurs ont pu les laisser multiplier leurs ''performances'' sur grand ou petit écran tant leur première apparition est désastreuse. En revanche, le spectateur appréciera que Jim Mallon ne fasse aucune différence entre les ploucs de la ville et ceux de la campagne chez qui les premiers viennent séjourner le temps d'un concours de pèche. En effet, le réalisateur dresse un portrait des touristes aussi peu reluisant que celui des autochtones. Des modèles de crétins qui rendraient presque jaloux ceux des productions Troma auxquelles est d'ailleurs affilié Blood Hook puisque le film fut effectivement distribué à l'origine par Lloyd Kaufman et Michael Herz sous le label ''Troma Team Release''. Décrire très précisément le long-métrage n'est pas vraiment chose aisée bien que l'on puisse le réduire de manière tout aussi concrète : Blood Hook pourrait donc se résumer de manière simplifiée à un Slasher chiant et sans le moindre intérêt ! De ce point de vue là, tout le monde s'accordera à dire que l'expérience est à la limite du traumatisme.


L'urgence de voir la fin surgir au plus vite étant au diapason d'une furieuse envie de faire pipi sans avoir accès aux moindres toilettes, on trépigne donc des pieds. L'estampille Troma Entertainment ne justifiant pas toujours l'engouement qui précède la vision d'un film produit ou distribué par la fameuse enseigne américaine, Blood Hook tombe très rapidement de son piédestal pour ne se révéler être que l'un des pires Slashers de l'histoire du genre. Il semblerait qu'à l'origine une copie d'une heure et trente deux minutes ait été mise à disposition des amateurs de meurtres à la chaîne mais une version beaucoup plus longue, celle que dû bien évidemment subir votre serviteur, fut donc éditée, rallongeant ainsi l'expérience pour une durée totale de cent-onze minutes. Soit, presque deux heures de vide sidéral. Une œuvre qui propose si peu de contenu que l'on entendrait presque notre propre cœur battre dans sa cage thoracique. Montage totalement anarchique où l'on retrouve bien vivants des personnages décédés, les scénaristes ont apparemment fumé la moquette ET la tapisserie en créant l'un des serial killer les plus improbables qui soient. Ici, pas de meurtres au couteau, à la machette ou à l'arc. Non, le tueur de Blood Hook tue à l'aide d'une canne à pèche !!! Une quinzaine d'interprètes traînent des pieds dans ce purin cinématographique où le sang ne coule malheureusement pas à flots. L'attitude de certains personnages est parfaitement illogique, appuyant ainsi davantage le caractère authentiquement navrant de l'interprétation générale. Pour justifier tous ces meurtres, le scénario invoque les ridicules conséquences d'une guerre lors de laquelle un ancien soldat doté d'une plaque de métal dans le crâne réagirait à un son spécifiquement reproduit au passage d'une chanson. Risible. Ce qui, à la décharge du film et de ses auteurs, nous offrira quand même une séquence tellement débile qu'elle en deviendra mythique. Une scène lors de laquelle l'un des ''héros'' du récit se défendra contre le tueur en dressant devant lui un poste de radio diffusant l'air en question. Notons malgré tout une très courte mais très réussie séquence lors de laquelle le tueur attache ses victimes entre elles à l'aide d'une corde. Seul passage du film à faire regretter que le reste soit d'une telle pauvreté. Bref, Blood Hook ne réconciliera malheureusement pas les anti-Troma avec le noyau de fans le plus dur qui eux-mêmes risquent de mal supporter la lenteur et la durée du récit...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...