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dimanche 18 février 2024

A Dirty Shame de John Waters (2004) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Après avoir abordé l'univers de la Troma dans un cycle nettement moins trash que prévu, nous restons dans le domaine en évoquant ici le dernier long-métrage du réalisateur américain John Waters. Mais par dernier, il ne faut pas s'attendre à une œuvre qui soit sortie cette année ou les précédentes mais il y a vingt ans tout rond. Car depuis, l'auteur de Pink Flamingos, de Female Trouble, de Desperate Living et de toute une série d’œuvres cultes n'a depuis rien signé de vraiment neuf. Enfin, pour être tout à fait honnête, John Waters réalisa en 2015 une étonnante version pour enfants de son plus célèbre long-métrage sous le titre Kiddie Flamingos. Quant à évoquer A Dirty Shame qu'il signa donc en 2004, il s'agissait donc officiellement de sa dernière incartade trash dans l'univers de Baltimore dans le Maryland qu'il connaît bien pour y avoir vu le jour et tourné la totalité de ses films. Dans son dernier long-métrage, John Waters répète inlassablement ses thématiques préférées dans l'espoir d'y établir une nouvelle fois l'une des références en matière de cinéma provocateur et blasphématoire. Divine nous ayant quitté depuis seize ans à l'époque du tournage de A Dirty Shame, le réalisateur, scénariste dû régulièrement remplacer sa vedette par d'autres artistes pourtant nettement moins... ''charismatiques''... Ricky Lake, Kathleen Turner ou Tracy Lords ayant beaucoup moins de ''poids'' que la vedette travestie d'une petite dizaine d’œuvres signées de John waters, pour son dernier long-métrage il engagera dans le rôle principal de Sylivia Stickles, l'actrice Tracey Ullman d'origine britannique mais naturalisée américaine. Multipliant les étiquettes d'actrice, productrice, réalisatrice, scénariste, chanteuse ou animatrice de télévision, celle-ci se lâche véritablement à l'occasion de ce rôle qu'elle incarne tout d'abord avec la ferveur d'une grenouille de bénitier avant d'afficher à l'écran une sexualité totalement débridée. Un miracle qui survient à la suite d'un choc à la tête provoqué par le contact avec la carlingue d'un véhicule conduit par un certain Ray-Ray Perkins (l'acteur Johnny Knoxville).


Dès lors, la jeune femme prude, mariée à Vaughn Stikles (le chanteur Chris Isaak) et mère d'une Caprice à l'énooOoorme poitrine (Selma Blair) va être le point d'encrage d'une libération des mœurs dont sera à l'origine Ray-Ray Perkins. Un gourou du sexe qui va transformer les habitants de Baltimore en bêtes de sexe libérant leurs pulsions les plus ignobles... A Dirty Shame est une nouvelle fois pour John Waters l'occasion de confronter la bien-pensance aux adeptes du sexe le plus débridé. Quitte à en faire des tonnes et à transformer un sujet hautement corrosif pour les esprits étriqués en farce parfois indigeste. Car bien que le réalisateur et scénariste multiplie les propos graveleux et que ses interprètes s'agitent devant sa caméra comme des possédés du sexe, le spectateur se retrouve moins choqué qu'il n'est affligé devant un spectacle dont la saveur n'est plus celle des précédents travaux de l'un des rois du cinéma trash mondial ! Les actrices et acteurs sont lâchés dans la nature comme des fauves épris de sexe à tel point que A Dirty Shame ressemble très souvent à une alternative sexualisée de film de contamination où les infectés sont moins intéressés par la propagation d'un virus par morsure que par le désir de copuler avec le premier venu. Un concept qui d'ailleurs va bien au delà des seuls concitoyens de ce petit quartier de Baltimore puisque même les animaux (deux écureuils en l'occurrence) et les végétaux s'en donnent à cœur-joie. Le dernier acte semble d'ailleurs échapper au contrôle de John Waters qui ne semble plus avoir à cœur de diriger une foule d'interprètes qui paraissent hypnotisés à la seule idée de forniquer avec leurs compatriotes sans distinction d'âge ou de sexe. Restent quelques séquences relativement drôles, comme ce shérif grimé en bambin tout de rose vêtu ou une Tracey Ullman/Sylvia Stickles (dont la ressemblance avec l'acteur Joe Pesci est parfois troublante) passant de la paroissienne parfaitement propre sur elle à la nymphomane la plus délurée... Mais au final, A Dirty Shame demeure sans doute le film le plus faible de son auteur. Car à trop vouloir en faire, John Waters rate le coche de ce qui fit le sel de sa filmographie durant toute sa carrière.Faussement trash, son dernier long-métrage n'est donc au final qu'une inoffensive farce...

 

1 commentaire:

  1. Bigre, l'inesthétisme de la chose... Elle n'a pas l'impression de porter deux sacs de patates autour du cou ? :-)

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