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lundi 19 février 2024

Jim the World's Greatest de Don Coscarelli et Craig Smith (1975) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Avant de devenir l'auteur du film culte Phantasm, le réalisateur Don Coscarelli réalisa deux longs-métrage relativement méconnus du grand public et dont Jim the World's Greatest fut le premier d'entre eux. Datant de 1975, soit quatre années avant que le réalisateur et scénariste n'entre au panthéon du cinéma fantastico-horrifique, ce projet conjointement réalisé et écrit aux côtés de Craig Smith est un drame familial comme il en existe des centaines, voire des milliers. Dans un contexte relationnel difficile, un adolescent, coqueluche de l'université où il brille surtout par ses talents de joueur de football américain, Jim Nolan vit avec son jeune frère Kelly (Robbie Wolcott) et leur père alcoolique. Avant qu'il ne devienne l'un des personnages iconiques de la franchise Phantasm sous le nom d'Angus Scrimm, Rory Guy incarne donc à l'écran un père pris de boisson et très violent envers son plus jeune fils. Une situation déplorable que supporte de moins en moins son aîné qui tente de protéger coûte que coûte son frère Kelly. Méconnaissable, le futur Tall Man de l'une des sagas fantastiques parmi les plus effrayantes (du moins concernant le premier long-métrage réalisé en 1979) incarne un soûlard pathétique, incapable de se tenir loin de la bouteille ou de contrôler ses nerfs tandis qu'il s'acharne on ne sait pour quelle raison sur l'un de ses deux fils. Il demeure très difficile d'obtenir des informations précises sur les intentions de Don Coscarelli et Craig Smith qui créent notamment en la personne de Jim Nolan un individu au comportement souvent étrange. Voire ambigu. Surtout lorsque la réalité lui échappe et que son imagination crée des événements qui semblent n'être que le fruit d'un esprit fécond. L'on découvre au détour de quelques clics que le projet de film débuta alors que les deux réalisateurs-scénaristes n'avaient pas encore tout à fait atteint la majorité et qu'il fut financé à hauteur de deux-cent cinquante mille dollars par les parents de l'un et de l'autre.


Alors qu'Angus Scrimm avait déjà démarré sa carrière vingt-quatre ans en arrière avec le court-métrage Abraham Lincoln (si quelqu'un est en mesure de me donner le nom de son auteur, je prends!), Gregory Harrison, lui, ne débuta la sienne que deux ans auparavant. Apparaissant en 1973 dans le rôle d'un étudiant dans The Harrad Experiment de Ted Post et la même année que Jim the World's Greatest dans Trilogy of Terror de Dan Curtis, le jeune acteur apparaîtra dans diverses séries télévisées (Wonder Woman, M.A.S.H) jusqu'à obtenir l'un des trois rôles principaux de la série de science-fiction culte, L'âge de cristal en 1977. C'est donc lui qui endossa le costume de Logan, prénom cité tout en haut de l'affiche dans sa version originale, Logan's Run. Parmi les interprètes secondaires, notons la présence à l'image de l'acteur fétiche de Don Coscarelli, Reggie Bannister qui dans le cas de Jim the World's Greatest incarne un ''original'' passionné de deltaplane dont la rencontre avec les frères Nolan se solde uniquement par quelques plans. L'acteur réapparaîtra ensuite dans le second long-métrage que réalisera cette fois-ci en solo Don Coscarelli en 1976 (Kenny & Company) avant d'interpréter le rôle iconique de Reggie (oui, oui) dans la fameuse saga fantastique et horrifique. Concernant Jim the World's Greatest, le faible budget se ressent très nettement à l'écran. Surtout au niveau du montage qui apparaît très amateur tandis que les divers interprètes s'en sortent relativement avec les honneurs. Notons également que la curieuse bande musicale est l’œuvre de Fred Myrow auquel le réalisateur et scénariste confiera celle de Phantasm deux ans plus tard. Au final, on reste un peu sur notre faim. Le film interroge souvent sur l'attitude du héros et l'on s'attend même à une fin qui paraît prévisible et qui pourtant ne viendra jamais. S'agissant d'un long-métrage signé de Don Coscarelli, en outre sa première, et au vu de sa rareté, les fans du cinéaste et autre cinéphiles ont le devoir de se pencher dessus. Une œuvre et une date historiquement importantes puisqu'elles marquent la naissance d'un auteur sans doute insuffisamment reconnu auquel l'on a trop souvent l'habitude de ne rattacher qu'à son œuvre culte tout en oubliant la quasi totalité de sa carrière...

 

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