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lundi 27 novembre 2023

Zombie Town de Peter Lepeniotis (2023) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Lorsque l'on tombe par hasard ou non sur Zombie Town de Peter Lepeniotis et que l'on découvre qu'il est notamment interprété par l'acteur Dan Aykroyd, à quoi pense-t-on ? Encore un film de zombies ? Oui, certes. Vrai plaisir d'y apprendre que l'ancien ''frangin du Blues'' ou l'ancien chasseur de fantômes est toujours de la partie ? Encore oui. Mais il évoque aussi, sans doute, la présence dans une œuvre similaire de l'un de ses anciens compagnons dans la comédie fantastique culte d'Ivan Reitman sortie chez nous en 1984 sous le titre SOS Fantômes. En effet, il y a quatre ans sortait sur les écrans le très ennuyeux The Dead Don't Die de Jim Jarmusch qui promettait en outre de rendre hommage au cinéma de l'immense George A. Romero. Résultat : jamais je ne m'étais aussi peu diverti devant un film d'horreur. Chose qui devait sembler devenir une habitude avec ce cinéaste qui six ans auparavant s'était attaqué au mythe des vampires avec son très esthétique mais aussi et surtout très soporifique Only Lovers Left Alive. Cette fois-ci, le ton sera légèrement moins cérémonieux quitte à plonger les protagonistes dans la fange de la parodie crétine totalement assumée. Sauf que Zombie Town, c'est un peu plus que ce que promet la plupart des longs-métrages horrifiques qui sortent à la chaîne après avoir été financés à hauteur du SMIC et produits à la vas-vite. Ici, l'on sent que Peter Lepeniotis a envie de bien faire les choses. Premier film live pour ce réalisateur qui jusqu'à maintenant s'était fait une spécialité dans le cinéma d'animation (avec, notamment, Gotta Catch Santa Claus en 2008, Opération Casse-Noisette en 2014 et Gare aux Gnomes en 2017). Six ans séparent sa précédente réalisation de Zombie Town qu'il a écrit aux côtés de Michael Samonek, Dean Wilkinson et Michael Schwartz. Adaptation d'un ouvrage écrit par le romancier américain Robert Lawrence Stine auquel on doit notamment la série de livres fantastico-horrifiques Chair de poule dont la particularité est de s'adresser aux plus jeunes, Zombie Town met donc en scène l'acteur Dan Aykroyd dans le rôle d'un populaire réalisateur de films d'horreur dont ses fans les plus fervents attendent le retour.


Ce qui doit être d'ailleurs très prochainement le cas puisque dans une petite ville tranquille des États-Unis doit être projeté dans l'unique salle de son cinéma, son dernier film. Sous la pression de trois de ses fans et sous celui du directeur du cinéma, Len Carver accepte de confier à ce dernier la bobine de son dernier long-métrage. Afin de garder auprès de lui la charmante Amy Maxwell (l'actrice Madi Monroe) pour la soirée, le projectionniste Mike Broadstreet (l'acteur Marlon Kazadi) accepte pour la jeune femme et pour elle seule de projeter en avant-première la dernière œuvre de Len Carver. Mais ce que ne savent pas les deux jeunes gens, c'est que la bobine est maudite. Alors que dans la salle l'écran reste mystérieusement blanc, à l'extérieur du cinéma rien ne va plus. En effet, tous les habitants ou presque de la ville se sont transformés en zombies par une force qui reste inconnue. Seuls ceux qui sont munis ''d'artefacts'' marqués du sceau de l'Œil d'Horus semblent devoir échapper à la malédiction. Pour celles et ceux qui ne le savent pas encore, l'Œil d'Horus était semble-t-il une sorte de porte-bonheur qui dans l’Égypte Ancienne était non seulement le symbole des cinq sens (l'ouïe, l'odorat, le goût, le toucher et la vue) mais qui en outre était aussi censé protéger la santé de la personne qui le portait sur lui. D'où son usage ici, dans ce qui apparaît n'être au final qu'un petit film d'horreur sans prétention. À tel point que l'aventure de nos deux jeunes héros, de Dan Aykroyd et même de Chavy Chase que l'on aura beaucoup de mal à reconnaître est assez peu enthousiasmante. Non plus confrontés à des créatures qui transmettent le mal par morsures mais dont certaines caractéristiques les rapprochent davantage des vampires du Lifeforce de Tobe Hooper (1985), Amy et Mike ne prennent à vrai dire pas trop de risques vu la lenteur des zombies auxquels ils seront confrontés. Ces derniers stagnant d'ailleurs lorsqu'ils sont à quelques centimètres de leur objectif. Le principal soucis de Zombie Town, c'est son manque de réel punch. On ne reprochera cependant pas à son auteur d'avoir été si peu aventureux en matière d'horreur, surtout si l'on connaît son pedigree, mais l'on conseillera alors le film plutôt au jeune public plutôt qu'aux adultes qui risqueraient de ne pas s'y retrouver. Une déception...

 

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