Parodies de
science-fiction, parodies d'horreur, parodies de films fantastiques,
parodies de films policiers, parodies de péplums ou bien encore,
parodies de comédies. Pour ces dernières, disons qu'elles sont
propres au cinéma outre-atlantique vu que leurs auteurs n'ont tout
simplement pas les moyens de s'offrir un Michel Audiard, un Marcel
Pagnol, un Francis Veber, une Yasmina Reza ou un duo tel que celui
formé par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière. Pour
pallier à ce manque, de la gestuelle, toujours de la gestuelle, rien
que de la gestuelle. Quitte à avoir l'air très con à l'écran
comme cela est en général le cas. Un peu de vulgarité, de nudité
(parfois) et l'on emballe le tout avant de sortir ça dans les salles
de cinéma. Les jeunes adorent tandis que leurs parents, enfin ceux
qui ont autre chose qu'un pois chiche en guise de cerveau, soufflent
de désespoir. C'est qu'on les regrette, les ZAZ
formés par Jim Abrahams et les frères David et Jerry Zucker. Un
trio d'américains qui dans les années soixante-dix, quatre-vingt et
quatre-vingt dix ont ensemble ou séparément tourné une trentaine
de longs-métrages majoritairement parodiques parmi lesquels les
mythiques Y a-t-il un pilote dans l'avion ?
(une parodie de catastrophe aérienne), Top
Secret
(une parodie de film de guerre) ou encore la série des Y
a-t-il un flic...
avec Leslie Nielsen dans le rôle principal ! De nos jours, les
choses ont bien changées. En France, la relève est assurée depuis
longtemps par des pitres (Michael Youn) et plus récemment par des
incapables (Kheiron et son infâme Brutus VS
César
en 2020) ou pire, des youtubeurs comme le duo Palmashow
formé autour de Grégoire Ludig et David Marsais. Après que les
humoristes Dany Boon, Gad Elmaleh et consorts aient envahi les salles
obscures, il fallait se douter qu'un jour les producteurs iraient
fouiller du côté de certains réseaux sociaux! Dans l'hexagone,
nous n'avons donc désormais plus de conseils à donner à nos
lointains voisins vivant de l'autre côté de l'Océan Atlantique car
d'un côté comme de l'autre, tous se sont mis à la page puisque le
trio de comiques américain Please
Don't Destroy basé
à New York et qui a débuté en postant des vidéos sur Youtube
avant d'être embauché comme scénaristes pour l'émission Saturday
Night Live
vient de tourner dans son premier long-métrage intitulé Please
Don't Destroy: The Treasure of Foggy Mountain.
Une
parodie qui s'inscrit dans le film d'aventure à la manière d'un
pseudo Goonies.
Nous suivons les aventures de trois copains bien
décidés à mettre la main sur un fabuleux trésor d'une valeur
estimée à cent millions de dollars. Ce qui devrait leur permettre
d’exhausser leurs rêves les plus fous mais également de souder
définitivement leur amitié. Malheureusement pour eux, ils vont
devoir affronter une paire de jeunes femmes bien en chair ainsi qu'un
curieux gourou et ses centaines d'adeptes afin de parvenir à
conserver le dit trésor du nom de ''Buste
d'Antoinette''
jusqu'à sa vente aux enchères... Voilà pour le synopsis. En ce qui
concerne l'aventure elle-même, nous sommes bien loin par exemple du
petit bijou que pouvait être Manuel de survie à
l'apocalypse zombie
de Christopher Landon voilà déjà huit ans. Ceux qui auraient aimé
une belle, grande et épique aventure en seront pour leurs frais.
Réduite à sa plus simple expression, la suite ressemble davantage à
un match de rugby, ou plutôt de football américain lors duquel
protagonistes et antagonistes gentillets se saisissent du ballon...
Oups, du trésor, avant de se le faire voler à leur tour. Tout ceci
est bien léger même si le réalisateur Paul Briganti (qui signe ici
son second long-métrage cinéma neuf ans après la comédie
Consti2tion
en 2014) tente de justifier cette aventure à travers les besoins
personnels de ses trois héros incarnés par Ben Marshall, John
Higgins, Martin Herlihy qui incarnent donc le trio Please
Don't Destroy.
Ne connaissant absolument pas les trois hommes en question, je ne
préjugerai pas des qualités qui sont les leurs en terme d'écriture
et d'interprétation au sujet des vidéos qu'ils mirent en ligne sur
Youtube
mais concernant Please Don't Destroy: The
Treasure of Foggy Mountain,
cette parodie est quelque peu à la ramasse ou du moins, trop
académique pour relever le niveau d'un sous-genre qui a bien du mal
à se relever depuis la disparition des célèbres ZAZ...
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