Cinquième chapitre de la
franchise Vendredi 13 (Friday
the 13th),
Une nouvelle terreur
a lieu six ans après les précédents événements de Vendredi
13 : Chapitre final
qui fut un temps envisagé comme le dernier volet de cette sanglante
saga initiée en 1980 par Sean S. Cunningham après le succès de son
principal concurrent, Halloween
de John Carpenter. Mais bon, comme il demeure toujours de quoi faire
quelques billets verts de plus, la production d'un cinquième opus
fut donc mise en chantier. Lors de la sélection d'une grande partie
des futurs interprètes, ceux-ci ne se doutaient pas qu'il
s'engageaient pour un énième volet de la saga Vendredi
13.
En effet, le projet fut à l'origine intitulé Répétition
et c'est ainsi qu'il leur fut présenté. Vendredi
13 : Chapitre final
se concluait par la mort de Jason Voorhees qui lors de la séquence
finale était achevé à coups de machette par Tommy Jarvis
qu'interprétait l'année précédente l'excellent Corey Feldman que
les quadra/quinquagénaires connaissant bien pour l'avoir notamment
découvert dans les indispensables Gremlins
de Joe Dante, Les Goonies
de Richard Donner, Stand By Me
de Rob Reiner ou Génération perdue
de Joel Schumacher. Alors qu'une année seulement sépare les
quatrième et cinquième volets de la franchise, Tommy a cependant
vieilli de six ans et n'est donc plus interprété par le jeune
acteur mais par son remplaçant, John Shepherd, dont la carrière
s'est élargie à travers d'autres courants que le cinéma d'horreur
et plusieurs apparitions sur le petit écran. Après le traumatisme
causé lors du précédent épisode, nous apprenons que Tommy a passé
les six dernières années dans plusieurs hôpitaux psychiatrique
avant d'être transféré dès ses dix-huit ans, dans une sorte
d'institut situé à la campagne du nom de Pinehurst
Halfway House. Un ''établissement'' dirigé par le docteur Matt
Letter (Richard Young) et par son assistante Pam Roberts (Melanie
Kinnaman) et au sein duquel l'on retrouve ce que l'on nomme désormais
communément sous le terme péjoratif de ''cassos''...
Des
gosses à problèmes, dont un bègue, une gothique, un enragé de la
hache (qui disparaîtra très vite des radars après avoir coupé en
morceau le bon gros de service !). À l'époque, comme on peut
le voir, il ne fallait pas aller bien loin pour estimer qu'un homme
ou une femme méritait d'être écarté de la société. Il suffisait
qu'il ou elle soit atteint de bégaiement, qu'il ou elle se la
joue... ''punk attitude'' ou qu'il ou elle soit obèse. Autant dire
qu'il y a quarante ans, la grossophobie n'était pas encore un
concept existant. Et c'est tant mieux parce que l'obèse en question
(Dominick Brascia dans le rôle de Joey Burns) se montre tellement
lourd (sans mauvais jeu de mots) que de le voir (malheureusement hors
champ de la caméra) se faire découper en morceaux par Vic
(interprété par Mark Venturini) à coups de hache est proprement
jouissif ! Ce hors champ est d'ailleurs l'une des spécificité
de ce cinquième volet qui malgré ses vingt-deux meurtres à coups
de hache, de couteaux, de lance, malgré ses gorges tranchées, ses
empalements, ses yeux arrachés, sa tête écrasée et j'en passe, se
montre relativement timide en matière d'hémoglobine. Dans ce
cinquième épisode, Jason Voorhees est interprété cette fois-ci
non pas par un mais par deux acteurs. Tom Morga ainsi que Dick Wieand
(l'ambulancier Roy Burns). Ce dernier ne sera d'ailleurs pas tendre
avec le long-métrage de Danny Steinmann sur lequel il finira par
cracher après l'avoir découvert en salle. Dès sa sortie sur les
écrans américains, le film se positionne en première position et
atteint les huit millions de dollars de recette dès le premier
week-end. Pourtant, force est de reconnaître que Vendredi
13 part 5 - Une nouvelle terreur est
un piteux épisode. Surtout si on le compare au précédent opus qui
fut quant à lui réalisé par Joseph Zito qui ne fut autre que l'un
des grands spécialistes en matière de slashers
puisqu'il réalisa en 1981 l'un des meilleurs films du genre,
Rosemary's Killer
(The Prowler).
Vendredi 13 : Chapitre final demeure
en effet l'un (ou LE) des meilleurs volets de la franchise et sans
doute l'un des plus inspirés en matière de meurtres et de
caractérisation (Corey Feldman portait littéralement l’œuvre sur
ses épaules). Bref, Vendredi 13 part 5 - Une
nouvelle terreur
est un épisode dispensable, fade, répétitif et sans une once
d'imagination en matière d'assassinats...
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