Dernier long-métrage en date consacré à l'univers de l'une des
franchises de jeux vidéos les plus célèbres,
Resident Evil: Death Island
de Eiichirō Hasumi est un film d'animation. Le cinquième du genre
après le court-métrage Biohazard 4D-Executer
de Koichi Ohata en 2000, Resident Evil:
Degeneration
et Resident Evil: Damnation de
Makoto Kamiya en 2008 et 2012 ainsi que Resident
Evil: Vendetta de
Takanori Tsujimoto en 2017. Sans doute moins connus que les œuvres
tournées en live action et mettant majoritairement en scène
l'actrice ukrainienne Milla Jovovich dans le rôle d'Alice, le
dernier en date risque d'inverser la tendance tant son auteur semble
s'être investit dans son projet. Première chose remarquable :
la qualité des images de synthèse. Nous sommes beaucoup plus proche
du style qu'imposent certaines sociétés de développement de jeux
vidéos japonaises en matière de cinématiques que les américains
de chez Pixar ou
DreamWorks.
Bon, en même temps, ça n'est pas un spécialiste de la chose qui
vous dit ça. Mais force est de reconnaître que la patte Capcom
imprime littéralement l’œuvre de Eiichirō Hasumi ! Produit
par Kadokawa
Corporation et
la société américaine Sony
Pictures Entertainment,
Resident Evil: Death Island
réunit plusieurs des illustres personnages de la franchise de jeux
vidéos originelle principalement issus des deux premiers volets,
Resident Evil 1
(1996) & Resident Evil
2
(1998). Rebecca Chambers, Jill Valentine, Chris Redfield retrouvent
donc dans ce dernier projet, Claire Redfield (la sœur de ce dernier)
ainsi que Leon S. Kennedy. Mis à disposition du public français le
25 juillet dernier, Resident
Evil: Death Island
propose une intrigue relativement classique. Une histoire de
vengeance prenant tout d'abord pour lieu et temps d'action le Racoon
City
d'il y a quelques années. Dylan Blake et une dizaine d'autres
membres d'une unité furent chargés de mettre à l'abri des cadres
supérieurs d'Umbrella et plusieurs représentants du gouvernement.
Malheureusement, l'unité y fut quasiment anéantie lors d'une
attaque perpétrée par des individus atteints par le Virus
T...
Virus
qui, rappelons-le, est l'une des souches du virus Progenitor,
lequel était conçu à l'origine afin de recombiner certains gènes
et ainsi permettre de démultiplier les capacités physiques de tel
ou tel hôte. Avec, bien entendu, les effets secondaires désastreux
que l'on connaît : mutations diverses et autres joyeusetés. Seul
survivant, Dylan va déployer une rancœur après avoir été
contraint de tuer son meilleur ami lors de l'assaut. Nous sommes
désormais en 2015 et l'homme est désormais à la tête d'un projet
visant à éradiquer l'espèce humaine à l'aide du virus injecté
par la voix de bio-drones ! Seront lancés sur ses traces, Jill
Valentine, Chris Redfield,
sa sœur Claire ainsi que Leon
S. Kennedy... On l'aura compris, ici, il s'agit tout d'abord d'une
histoire de vengeance. L'intrigue se déroulant en 2015, elle se
situe après celle de Resident
Evil: Vendetta
mais s'intègre entre les deux volets du jeu vidéo Resident
Evil 6
et Resident
Evil 7: Biohazard.
Si la coutume veut généralement qu'un manga inspire son adaptation
sur grand écran, s'agissant de Resident
Evil: Death Island
l'opération est inversée puisque ça n'est qu'après la création
du long-métrage que fut annoncée la sortie d'un manga sous forme
mensuelle sur Comic Hu des multiples sociétés réunies sous le nom
de Kadokawa Corporation. Si les images de synthèse rendent de
manière générale les personnages et le contexte crédibles, les
animations demeurent parfois perfectibles. Certains déplacements ou
attitudes de personnages primaires ou secondaires délimitent très
clairement la frontière qui sépare le film d'animation d'un
long-métrage interprété par de véritables acteurs si le soucis du
détail avait été poussé jusque dans ses derniers retranchements.
De menus détails pour une oeuvre qui fait objectivement le taf. Une
grande partie se déroulant sur l'île où se situe la célèbre
prison d'Alcatraz, nous avons droit à quelques séquences
angoissantes. Comme le passage où Jill et Léon traversent les
égouts et affrontent quelques spécimens de Lickers!
Quelques idées de mise en scène sont plutôt séduisantes, tout
comme les combats au corps à corps même si là encore, les
animations ne sont pas au top. Si quelques ventres mous viennent
ternir l'ensemble, le final, grandiose, vaut carrément le coup
d'oeil. Bref, Resident
Evil: Death Island
est une excellente surprise qui ravira les fans... et les autres...
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