En 1984, le réalisateur
Joseph Zito nous promettait un quatrième volet de la franchise
Vendredi 13i qui
devait être le dernier. Depuis, on sait ce qu'il est advenu de Jason
Voorhees qui plutôt que d'avoir été rangé dans un placard est
venu nous hanter pour le meilleur
pire ! Ont suivi un cinquième, un sixième, un septième et un
huitième opus dont nous aurions pu aisément nous passer. Non
seulement ces suites ont fait preuve d'assez peu d'originalité, mais
pour des films d'horreur de type Slashers,
on aura rarement eu l'occasion d'assister à des scènes de meurtres
aussi peu sanguinolentes. Des actes majoritairement filmés hors
champ de la caméra et qui finirent par convaincre que la franchise
était belle et bien tombée dans l'indigence. Avec une quasi
régularité, un long-métrage sortant sur les écrans quasiment
chaque année (ou espacés de deux ans), Vendredi
13
a ainsi vécu sur des acquis. Et notamment ceux du premier volet,
Friday the 13th,
réalisé en 1980 par Sean S. Cunningham (lequel produira La
dernière maison sur la gauche de
Wes Craven, les quatre volets de la saga House
ou
encore M.A.L., mutant aquatique en liberté qu'il réalisera lui-même
en 1989. Ou ceux encore du quatrième intitulé Friday
the 13th: The Final Chapter
de Joseph Zito qui pour certains (parmi lesquels se trouve votre
serviteur) reste le meilleur d'entre tous. La constance s'effaçant
devant une prise de conscience primordiale, un silence long de quatre
années séparera les sorties du huitième et du neuvième épisodes.
Un bénéfice de temps qui permettra au réalisateur Adam Marcus et à
ses scénaristes Jay Huguely et Dean Lorey de nous proposer un récit
différent. Si tant et si bien que l'on reconnaît à peine dans ce
Jason Goes to Hell: The Final Friday,
les racines du Mal qui firent frissonner le cœur des amateurs de la
franchise. Le film s'ouvre sur une séquence lors de laquelle Jason
Voorhees tombe dans un piège fomenté par une équipe d'agents du
FBI. Le pauvre tombe dans un traquenard après avoir tenté de tuer
Elizabeth Marcus (l'actrice Julie Michaels), un agent tellement
impliqué dans l'affaire qu'elle ira jusqu'à se foutre à poil
devant la caméra pour... plus de crédibilité ? Ou...
pour le plaisir des spectateurs libidineux et boutonneux ?
Toujours est-il que Jason finit en bouillie, en dizaines de morceaux
éparpillés ça et là.
Ramené dans un sac mortuaire, un médecin légiste (l'acteur Richard
Gant) examine ses restes avant d'être totalement hypnotisé par le
cœur du cadavre qui se remet subitement à battre. L'homme le dévore
puis se retrouve contrôlé par l'esprit du croquemitaine. Ce dernier
va alors se mettre en chasse d'une victime afin de revenir à la vie
sous son apparence d'origine. Mais pas n'importe quelle victime
puisque celle-ci devra faire partie de la lignée des Voorhees...
Voilà pour le plat de résistance. Partant d'un postulat apparemment
bancal et s'éloignant drastiquement de la rengaine habituelle qui
consistait à montrer un Boogeyman
affublé d'un masque de hockey tuer des adolescents, Jason
Goes to Hell: The Final Friday
risque de faire bondir les fans de l'un de ces classiques de la
science-fiction des années quatre-vingt qui marquèrent leur époque.
En effet, le long-métrage d'Adam Marcus n'est rien moins qu'une
resucée du mythique The
Hidden de
Jack Sholder. Dans un cas (un extraterrestre parasite) comme dans
l'autre (un … embryon? Un... vers ? Un... je sais pas trop
quoi en fait !), l'organisme en question semble incapable de
vivre de manière autonome et s'introduit dans celui d'hommes et de
femmes afin d'en prendre le contrôle. C'est donc sur ce
postulat/plagiat que repose Jason
Goes to Hell: The Final Friday.
À l'origine, Sean S. Cunningham qui réapparaît ici à la
production treize ans après le premier volet, comptait ''présenter''
Jason à Freddy Krugger sous la forme d'un crossover. La maison de
production New
Line ne
rechigna pas à l'idée mais décida de reporter le projet qui verra
finalement le jour dix ans plus tard sous le titre, Freddy
vs. Jason
(Ronny Yu). Au départ, seul Jay Huguely était aux commandes du
script. Mais le scénario s'avérant relativement confus, Sean S.
Cunningham décida de lui adjoindre Dean Lorey. Outre le fait que
Jason n'apparaisse dans sa physionomie habituelle que lors de très
cours instants au début et à la fin du long-métrage, le film
permet d'inclure des membres de sa famille que n'avaient pas envisagé
les précédents épisodes. Le mythique compositeur Harry Manfredini
revient au cœur de la franchise mais propose une partition
terriblement banale, voire gravement médiocre ! Là où le film
gagne par contre des points par rapports aux épisodes de cinq à
neuf se situe au niveau des scènes d'horreur qui renouent avec un
certain sens du gore le plus festif qui soit. Homme qui fond
littéralement jusqu'à laisser sa mâchoire inférieure sur le
plancher, fracture ouverte, impacts de balles et autre joyeuseté
parviendront à réjouir les amateur d'horreur pas trop regardant sur
le reste du projet qui s'avère quand même relativement moyen. Reste
ces quelque fulgurances plutôt crades, quelques passages amusants et
un clin d’œil au projet de Crossover
dans les toutes dernières secondes. Notons également la présence
de quelques guests en
les personnes de Steven Culp (le personnage de Rex Van de Kamp dans
la série
Desperate
Housewives),
de Steven Williams (personnage du Capitaine Adam Fuller dans la série
à succès 21
Jump Street
ou Monsieur X dans la série X-Files)
ou encore de l'actrice Erin Gray qui se rendit célèbre dans les
années 70/80 grâce notamment aux séries Buck
Rogers
et Ricky
ou la Belle Vie...
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