Si l'on prend en compte le court-métrage d'animation Biohazard
4D-Executer d'une durée de vingt minutes réalisé par
Koichi Ohata huit ans auparavant, Resident
Evil: Degeneration de
Makoto Kamiya fut la seconde alternative à la série de
longs-métrages en live action inspirés de la fameuse licence de
jeux vidéos éditée par Capcom
pour la toute première fois dès 1996 sur la console de salon,
Playstation.
Dans l'ordre chronologique, et si l'on ne retient cette fois-ci pas
le court-métrage sorti en 2000, l'oeuvre de Makoto Kamiya est la
quatrième à voir le jour et à s'inspirer de l'univers de Resident
Evil.
Après les live action Resident
Evil
de Paul W.S. Anderson, Apocalypse
d'Aelxander Witt et Extinction
de Russell Mulcahy, Resident
Evil: Degeneration est
donc le premier long-métrage entièrement conçu en images de
synthèse pour la franchise. Parmis les interprètes qui se sont
envolés vers le Japon afin de procéder aux captures de mouvements,
R.C. Ormond fut chargé d'animer les personnages de Leon S. Kennedy
et de l'un des antagonistes du récit, Curtis. Lon Rom et Christy
Hall s'impliquèrent quant à elles dans les personnages respectifs
de Claire Redfield et Angela Miller. Notons que parmi les personnages
principaux de Resident
Evil: Degeneration
se trouve le sénateur Ron Davis. Un homme de taille très moyenne,
au visage ingrat, rond, doté d'un goître et de petits yeux vicieux.
Un individu peu recommandable qui renvoie étonnamment à Oswald
Chesterfield Cobblepot dit le Pingouin de l'univers du
DC Comics,
Batman.
Le scénario de Shotaro Suga basé sur une histoire originale de
Hiroyuki Kobayashi et Yoshiaki Hirabayashi cultive l’ambiguïté de ce
type parfaitement imbuvable mais dont le projet semble pourtant
positivement ambitieux puisqu'après avoir donné son accord au sujet
des tests humains sur la recherche d'un vaccin contre le Virus
T
lors du congrès américain, il s'avère que Ron Davis cherche
désormais un moyen de contrer le virus sur lequel ont pris le
contrôle des terroristes étrangers en déployant une cargaison de
vaccins afin de protéger la population. Aux côtés de ce petit
personnage fort peu aimable, nous retrouvons donc une toute petite
poignée des personnages iconiques de la franchise de jeux vidéos.
C'est ainsi que réapparaissent à l'image Claire Redfield et Leon S.
Kennedy pour une aventure se déroulant entre un aéroport et les
locaux d'un centre de recherche situé à Harvardville. C'est dans ce
dernier lieu que la jeune femme va d'ailleurs accueillir durant la
seconde moitié du long-métrage le personnage de Frederic Downing,
chercheur en chef de WilPharma
dont l'importance, au cœur du récit, va s'avérer considérable. Le
pari de mettre en scène un anime reposant sur l'univers du célèbre
jeu vidéo de Capcom
est risqué. Surtout si l'on se remémore les trois adaptations en
live action qui précédemment ont vu le jour sur grand écran. Car
de l'exceptionnelle qualité des jeux à avoir vu le jour entre 1996
et les décennies à venir aux étrons cinématographiques qui
sortiront dans les salles obscures, il n'y a qu'un pas très sensible
à franchir. Mais que les fans se rassurent. Sans être un
authentique chef-d’œuvre du Survival-Horror étalé, transposé,
projeté sur la toile blanche des salles de cinéma, Resident
Evil: Degeneration
ravira certainement nombre de fans de la franchise vidéoludique. En
revanche, il va falloir se montrer modeste en matière d'exigences
car visuellement, les images de synthèses ne se montrent pas
toujours à la hauteur. Surtout au niveau des personnage qui
demeurent typiques des cinématiques propres aux jeux Capcom
ou même au concurrent Square
Enix.
Questions décors, là encore, le long-métrage hésite entre le
photo-réalisme et le minimum syndical. De plus, le film est
régulièrement plongé dans une obscurité qui gâche littéralement
l'action se déroulant devant nos yeux. Quant à la Motion
Capture,
au regard de ce qui était envisageable à l'époque, on est encore
loin d'atteindre ici la perfection. Reste qu'en comparaison du film
Resident Evil
et de ses deux premières suites, le film de Makoto Kamiya demeure
malgré tout un cran très largement au dessus. De l'action, des
zombies, un méchant qui se transforme après s'être inoculé le
Virus
G,
des escouades, des fusillades, des environnements plus ou moins convaincants mais aussi des passages à vide lors desquels les
personnages s'entretiennent afin de se donner davantage de caractère
et de substance. Bref, un sympathique film d'animation...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire