Après avoir lu et
entendu tant d'horreurs concernant le dernier volet de la franchise
Indiana Jones, je m'étais
promis que j'attendrais son passage à la télévision pour le
découvrir. Mais l'insouciance, la tranquillité, la plénitude liées
généralement aux vacances aidant, nous nous sommes finalement
dirigés ma compagne et moi vers la salle numéro 3 du cinéma CGR
d'Albi en ce début de soirée du 2 août 2023 pour y découvrir
Indiana Jones et le Cadran de la destinée,
le dernier film mettant en scène le plus célèbre des professeurs
en archéologie de fiction, Indiana Jones. Dans cette nouvelle et ce
qui sera probablement son ultime aventure, nous retrouvons l'acteur
Harrison Ford qui à l'aide de CGI
retrouve tout d'abord sa ''prime jeunesse'' puisque l'intrigue
démarre en 1944 alors que L'Allemagne nazie a envahi la France.
C'est à bord d'un train que l'on retrouve Indiana Jones, lequel se
retrouve notamment aux prises avec le professeur Jürgen Voller au
sujet de la machine d'Anticythère. Nazi auquel notre héros aura à
faire face durant la totalité du récit puisque dans la peau de ce
dernier, l'acteur danois Mads Mikkelsen cherchera à tout prix à
réunir les deux parties d'un seul et même objet : le cadran
dont les hypothétiques propriétés ont selon Indiana Jones, rendu
fou son ami Basil Shaw (l'acteur Toby Jones), lequel a voué une
grande partie de son existence au dit objet. Un personnage qui
n'apparaîtra que lors de la première partie et qui servira surtout
de prétexte à l'apparition à l'image de l'actrice Phoebe
Waller-Bridge dans le rôle de Helena Shaw, sa fille. Pour certains,
la jeune femme semble avoir un temps de présence ou une implication
beaucoup trop importante, bouffant littéralement ceux de celui qui
se doit d'être le héros véritable de ce récit. Soit, Indiana
Jones.
Un
argument peu crédible si l'on prend en compte le fait qu'en réalité,
les deux interprètes se partagent les rôles principaux et que ni
l'un ni l'autre ne tire véritablement vers lui la couverture. Au
pire l'on pourra, du moins pour un temps, critiquer l'extrême
crispation que peu causer le comportement de la jeune femme qui
paraît principalement intéressée par l'argent plutôt que par le
projet auquel son père consacra une bonne partie de son existence.
En intégrant ce personnage féminin, il semblerait à priori que
Walt Disney
Pictures
continue son travail de sape en cherchant à intégrer certaines
valeurs propres au wokisme. Le célèbre studio de production
cinématographique ayant racheté Lucasfilms
en 2012, on pouvait craindre qu'un certain formalisme ne vienne
s'interposer entre le parti-pris d'une entreprise qui semble prendre
l'eau depuis un certain temps et l'un des personnages de fiction les
plus légendaires. Reprenant les personnages créés par Philip
Kaufman et George Lucas, ça n'est plus Steven Spielberg qui se
retrouve aux commandes du cinquième opus de la franchise mais James
Mangold auquel on doit notamment les excellents Copland
en 1997, Identity
en 2003 ou Logan
en 2017. Une valeur qui semble donc relativement sûre pour un
résultat qui, s'il n'atteint pas le meilleur de la saga, fait tout
de même le boulot ! L'entrée en matière semble être tout
d'abord réservée aux fans de la première heure puisque l'on y
découvre un Indiana Jones aux grandes heures de son épopée
d'aventurier, Harrison Ford y apparaissant rajeunit grâce à la
technologie du De-Aging.
Celle-ci
permet effectivement de retrouver le personnage sous les traits du
Indiana Jones de la première heure. Après une longue
course-poursuite à bord et sur le toit d'un train lancé à vive
allure, l'intrigue les projette lui et les autres membres de
l'aventure en 1969 alors que la mission Apollo 11 vient de connaître
un succès retentissant. Toujours empreinte de fantastique, la
franchise aborde désormais le thème du voyage dans le temps avec
tout ce que le concept contient de fascinant. Un sujet fort
passionnant pour une œuvre de plus de cent-cinquante minutes qui
tournera majoritairement autour de très longues courses-poursuites.
Indiana Jones et le Cadran de la destinée tente
de renouer avec le meilleur de la franchise en proposant de riches
environnements tout en modernisant le concept à travers les dites
courses-poursuites. Une avalanche d'images qui cachent en réalité
les faiblesses d'un scénario tournant surtout autour d'un Indiana
Jones vieillissant aux prises avec un nazi rêvant de réécrire
l'histoire de son pays et ainsi effacer la défaite d'un certain
Adolf Hitler. Rendant également hommage à quelques
personnages/interprètes iconiques des œuvres passées, les fans
retrouveront avec bonheur mais sans doute également un petit
pincement au cœur, John Rhys-Davies dans le rôle de Sallah Faisel
el-Kahir ainsi que Karen Allen dans celui de Marion Ravenwood. Le
spectacle est total. À grands renforts d'images de synthèses pas
toujours très convaincantes, le long-métrage propose son cortèges
de scènes d'action parfois outrancières qui rappellent plus
généralement le Les Aventures de Tintin : Le
Secret de La Licorne de
Steven Spielberg que les premières aventures de l'archéologue
aventurier. Ponctué de sous-intrigues parfaitement inutiles comme la
présence du fiancé d'Helena (Alaa Safi dans le rôle de Rahim) lors
d'une course-poursuite en plein cœur de Tanger, Indiana
Jones et le Cadran de la destinée
se veut trop généreux en terme d'action, cachant ainsi certaines
faiblesses. Reste que l'on ne s'y ennui pas. Sans être LA nouvelle
référence du film d'aventures, le dernier long-métrage de James
Mangold a au moins réussi le pari de n'être pas aussi piteux que
Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal
que réalisa lui-même Steven Spielberg voilà quinze ans...
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