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lundi 14 août 2023

La chose derrière la porte de Fabrice Blin (2023) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Pour son retour sur grand écran et plus généralement à l'image, l'actrice française Séverine Ferrer nous revient par la petite porte du cinéma d'horreur et d'épouvante hexagonal. La chose derrière la porte est le premier long-métrage du réalisateur français Fabrice Blin qui jusque là n'avait réalisé que trois courts-métrages ainsi que le documentaire Super 8 Madness en 2014. Écrit par le réalisateur lui-même en compagnie du scénariste et producteur Jean-Marc Toussaint, le film se concentre autour d'Adèle dont le fiancé Jean (l'acteur David Doukhan) est parti au front au début du siècle dernier. Dès l'entame, le ton du long-métrage est donné : un moine contraint une jeune femme à accoucher dans une forêt. La naissance donne lieu à une séquence effroyable lors de laquelle celle-ci meurt. Le moine prend alors la fuite avec enfermé dans un linge, un mystérieux ouvrage. Quelques instants plus tard, il est victime d'une force obscure et meurt. Intervient alors une scène située en 1914 lors de laquelle Adèle et Jean se disent au revoir avant que la jeune femme ne se retrouve seule dans leur maison de campagne. Trois ans plus tard, nous la retrouvons tandis que Jean est toujours sur le front de la première guerre mondiale. Très rapidement, d'étranges phénomènes vont se produire et assaillir l'héroïne. Après ''la chose derrière le mur'' cachée dans le très mauvais La maison du mal de Samuel Bodin sorti le 19 juillet dernier sur le territoire français, pratiquons un peu de chauvinisme en espérant que le ''frenchie'' La chose derrière la porte portera les fruits des quelques petits efforts que lui ont accordé ses auteurs. Le plus surprenant avec le film de Fabrice Blin est de constater combien le temps ne semble (pratiquement) pas avoir eu de prise sur son héroïne tant Séverine Ferrer n'a physiquement pas changée.


Des zombies/momies laissant échapper un fluide laiteux qui semblent parfois s'être évadés d'un bon vieux Fulci...


Après ça, malheureusement, on a tout dit ! Parce que dans le genre film d'horreur à la française, La chose derrière la porte s'avère plutôt indigeste. Avant de bifurquer vers le fantastique et l'épouvante, le long-métrage fait un petit tour du côté du chiantissime Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet. Un rapport qu'entretiennent d'ailleurs sur la durée les deux œuvres puisque Fabrice Blin persévère dans le domaine de l'ennui avec un long-métrage faisant quasiment l'économie de dialogues. Rares, ceux-ci laissent la place à une forme de film d'auteur horrifique français qui déplaira sans doute moins aux amateurs d'onanisme cinéphile qu'au véritables fans de sensations fortes ! La chose derrière la porte n'a même pas l'avantage de rappeler la puissante odeur de la bouse de vache tant sa campagne semble superficielle. Ranci comme une pomme que l'on aurait trop longtemps laissé pourrir au soleil, le long-métrage de Fabrice Blin prône la langueur, défiant ainsi celles et ceux qui auraient préféré y découvrir l'énergie d'un Evil Dead cuvée 2013 ! Ici, la mort de l'être aimé se conjugue avec la sorcellerie. Celle dont va user Adèle à l'aide de l'ouvrage en question et d'un peu de son propre sang. Le réalisateur tente bien d'inclure à son œuvre une réelle patte graphique et sonore, mais rien de bien original en réalité. On attend que le récit démarre réellement mais c'est avec désespoir que l'on constate que la volonté du cinéaste semble être moins dans la recherche d'effets visuels effrayants que dans celle d'une vision stylisée propre à faire fuir ceux qui voudraient y voir des débordements sanglants et des Jump Scares à foison. Raté !

 

1 commentaire:

  1. Qualifier de "chiantissime" "Un long dimanche de fiançailles" retire toute crédibilité à votre critique ! Si la volonté du réalisateur était de faire un film plus contemplatif, plus poétique, et disons-le carrément - plus beau que la moyenne - car la photographie et les cadrages sont particulièrement réussis,pourquoi lui reprocher alors de ne pas avoir fait un nième slasher vu et revu si ce n'était pas son intension ?
    Chacun ses goûts, non ?
    L'odeur de la bouse de vache, je l'ai sentie un peu en lisant votre article... (humour)
    A noter la présence de David Scherer aux maquillages, ce qui est un gage de visuels d'une grande qualité, ce que votre article ne mentionne même pas. C'est dommage, votre article commençait plutôt bien...

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