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vendredi 16 juin 2023

Left Behind de Vic Armstrong (2014) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Peut-être suis-je en manque de vitamines B ou de sommeil ? Ou bien ai-je pris un coup de vieux ? Pire : il se peut même que je sois devenu gâteux... C'est en tout cas la question que je me pose à l'issue de cette projection qui d'emblée aurait dû me pousser à m'assoupir, puis m'endormir pour un long, très long sommeil. À rejeter son contenu digne des pires DTV ou téléfilms des familles qui pullulent en milieu d'après-midi sur le réseau hertzien et le câble. D'une suavité qui confine à l’écœurement, lisse comme la peau d'un tout jeune enfant, l'âme aussi pure que l'eau des glaciers islandais ou religieusement pieux, Left Behind de Vic Armstrong a de quoi filer des boutons aux athées et autres agnostiques. S'infliger un truc pareil, ça peut être comme de forcer un vampire à bouffer un aïoli maison ou offrir une gourmette en argent à un loup-garou ! À la question : Suis-je un bon chrétien ou un mécréant, il existe ici deux manières de tester sa foi ou son rejet de la croyance envers Dieu. Voir Left Behind en version originale ou doublé dans notre langue. Si déjà, vous supportez l'idée de le suivre avec les voix originales des interprètes, tentez donc ensuite de le découvrir en français. Car la seconde, d'une mièvrerie sans nom, pousse irrémédiablement à se pencher sur la première. Une véritable atteinte à l'intégralité mentale de celles et ceux qui continuent d'apprécier Nicolas Cage, même lorsqu'il ose se compromettre dans d'infâmes bandes vidéos mises directement sur le marché par la voie du DTV. Bon, mais qu'est-ce que ça raconte ? Et quels sont les éléments qui permettent d'affirmer que le long-métrage de Vic Armstrong n'est qu'une vaste fumisterie propre à faire trépigner de joie les seuls bigots pullulant sur le territoire américain ? Son synopsis : les coutumiers de l’œuvre du romancier Stephen King n'étant pas nés de la dernière pluie, le film possède de base cette même saveur que le récit s'inscrivant au cœur de la nouvelle Les langoliers publiée en 1990 dans le recueil Four Past Midnight. À l'époque, Stephen King imagine un vol entre Los Angeles et Boston lors duquel, une grande majorité des passagers disparaissaient, laissant derrière eux, vêtements, perruques, dentiers et tout autre objets étant étrangers à toute forme de constitution organique. Une dizaine de ''survivants'' découvraient alors estomaqués, qu'un phénomène d'origine inconnue avait, entre autres ''petits'' détails, effacé une grande partie de l'humanité de la surface de notre planète...


Ici, les ambitions sont similaires. Alors que Chloe Steele (l'actrice Cassi Thomson) promène son jeune frère Raymie (Major Dodson) dans un centre commercial, voici qu'un phénomène apparemment similaire s'y produit à l'échelle mondiale, touchant principalement les enfants, mais pas que... Dans les airs, son père Rayford (Nicolas Cage, rasé de très près) est aux commandes d'un avion de ligne à bord duquel une partie des passagers ne sera pas épargnée. L'ambition du projet n'intervenant qu'après une succession de séquences d'une navrante naïveté, l'effet de surprise meure dans l’œuf dès les premiers instants. On sent bien que même si le réalisateur tente de nous immerger au cœur d'un fléau planétaire, la chose sera traitée sur un ton tout sauf mobilisateur. Plus que l'étrange phénomène, c'est bien Dieu, la foi, les croyances et certains écrits qui sont au centre de ce salmigondis d'inepties que prétendent de fidèles ''lecteurs'' de la Bible. On ne touche pas à Dieu ni à ses brebis. Même lorsque le seul musulman du récit intervient afin de calmer les esprits, celui-ci (Alec Rayme dans le rôle de Hassid) annihile toute mauvaise pensée qui pourrait s'interposer entre ces bons chrétiens auxquels le Seigneur assignera la lourde charge de disparaître des écrans-radars et cet homme dont la foi resta sans doute longtemps renégate dans l'esprit du peuple américain (les événements du 11 septembre 2001). Left Behind pousse ses ouailles à la rédemption. Mais sous sa forme, le sujet prend des airs ironiques. Les enfants dont l'innocence n'est visiblement plus à prouver et les fidèles de certaines lectures saintes sont les premiers à ''bouffer'' du cataclysme puisque disparaissant tandis que les autres, pécheurs de toutes natures, restent piégés d'un monde dont le coup de semonce qui les a séparé des leurs apparaît comme le premier d'une longue série. C'est à croire que le long-métrage était envisagé comme le pilote d'une future série morte après seulement une première tentative. Paroissiens, paroissiennes, rassurez-vous, tout se termine bien. L'avion ne s'écrasera pas, aidé au sol par une Chloe étonnamment clairvoyante. C'est cul-cul la praline à souhait, interprété avec la fadeur du tofu et aussi méprisant qu'un acte d'indifférence commis à l'encontre d'un individu. Pourquoi ? Parce que si après vous être coltiné les près de deux heures que dure Left Behind vous espérez avoir une explication franche sur les événements, vous pouvez d'ors et déjà vous fourrer le doigt dans l’œil !!!

 

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