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samedi 17 juin 2023

Code 211 de York Alec Shackleton (2018) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 



 

À l'issue de la projection, je me remémore le commentaire que Jonathan Charpigny laissait hier sous l'article que je consacrais à Left Behind de Vic Armstrong. En substance, ce sympathique contact Facebook affirmait qu'il s'agissait là du ''pire film de toute la filmo de Nicolas Cage''. J'ai presque envie de lui demander s'il connaît et s'il a vu Code 211 de York Alec Shackleton ! Parce que dans le genre nanar navet, il me semble que celui-ci franchit un cap supplémentaire dans l'indigence. Après une séquence d'ouverture visiblement située dans le Désert du Registan et une autre dans la ville de Kaboul, le récit est redirigé vers Chesterford dans le Massachusetts. Une ville plus proche de nous, les occidentaux, et donc nettement moins... exotique. C'est là que nous sont présentés Mike Chandler (Nicolas Cage que double dans notre langue le fidèle Dominique Collignon-Maurin), sa fille Lisa et son beau-fils Steve MacAvoy (l'acteur Dwayne Cameron). Ainsi que l'afro-américain Michael Rainey Jr, alors âgé de dix-huit ans bien qu'il en paraisse trois ou quatre de moins. Harcelé, battu par la vermine raciste et homophobe qui lui sert de camarades de classe, le jeune garçon parvient à se dégager lors d'une agression située dans les toilettes de l'établissement scolaire. Surpris par un professeur qui n'a assisté qu'au coup qu'il a donné à l'un de ses assaillants mais pas à tout ce qui a précédé, sa mère est convoquée dans le bureau de la directrice qui lui laisse deux options : soit Kenny est renvoyé, soit il accepte de suivre pour une journée deux agents de police dans leur véhicule de fonction : Mike Chandler et son beau-fils justement. Pas de bol ! Ce jour-là, les quatre mercenaires qui nous furent sommairement présentés en préambule lors de la séquence située en Afghanistan ont choisi d'attaquer la banque principale de Chesterford et l'adolescent ainsi que les deux policiers vont ainsi se retrouver sous le feu nourri des balles qu'échangent d'autres agents de police sur place avec les braqueurs. Pour quiconque aime les films de braquages qui tournent mal (dans le genre Killin Zoé de Roger Avary) ou qui se terminent par un incroyable échange de tirs entre braqueurs et forces de l'ordre (façon Heat de Michael Mann) Code 211 est l'équivalent d'une tranche de foie gras qui aurait viré au soleil !


Dès les toutes premières secondes, on sent bien que le truc n'aura pas le temps de rester bien longtemps dans l'estomac et que par action naturelle de l'organisme il sera rejeté à grands renforts de contractions de la musculature abdominale. Bref, Code 211 (vocabulaire propre aux autorités permettant d'indiquer qu'un hold-up est en train d'être commis) est à gerber. Visuellement laid, au point que même les décors les plus authentiques semblent avoir été reconstitués en studio, le film de York Alec Shackleton ne contient absolument rien qui pourrait le sauver, lui mais aussi son équipe technique, son réalisateur et ses interprètes, du naufrage dans lequel il s'apprête à se retrouver. Si le personnage de Kenny Rastell apparaît parfaitement inutile, il n'est pourtant peut-être pas le plus représentatif des protagonistes secondaires qui n'apportent absolument rien à l'intrigue. Et puisqu'il fallait trouver un moyen de faire intervenir un personnage féminin au cœur des affrontements, le réalisateur et son scénariste John Rebus convoquent une employée d'Interpol (l'actrice Amanda Cerny dans le rôle de Sarah) dont on cherche encore l'utilité bien après la fin de la projection. Incapable de mettre en scène les différentes interactions entre les héros et les antagonistes, York Alec Shackleton signe des séquences de gunfights illisibles et artistiquement désarmantes de laideur. Mais ça n'est pas le pire. Car si même la fille de Mike Chandler reste chez elle dans l'attente des nouvelles de son époux, il faut voir comment Sophie Skelton qui l'incarne réagit lorsque son père lui annonce que Steve dont elle vient d'apprendre qu'elle attendait un enfant est entre la vie et la mort : afin de s'imprégner du contexte et ainsi déployer des trésors d'interprétation, l'actrice semble s'être fondue dans l'affliction d'une femme d'intérieur se désolant d'avoir oublié d'acheter du fromage râpé pour le gratin du soir ! Un an auparavant l'on pouvait découvrir cette jeune actrice dans le pathétique Day of the Dead: Bloodline de Hèctor Hernández Vicens. Autant dire que la britannique ne brille ni par ses choix artistiques, ni par ses talents d'interprète. Avec leur intelligence de primates surarmés, les officiers du Metropolitan Police Department mâchent quant à eux du chewing-gum comme les vaches broutent l'herbe en regardant passer les trains. Code 211 est... tout simplement... mauvais !

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