Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 30 avril 2023

La plus longue nuit du Diable de Jean Brismée (1971) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Durant sa carrière d'auteur de films documentaires, d’œuvres fantastiques, de téléfilms et de séries télévisées, seul La plus longue nuit du Diable de Jean Brismée semble avoir eu les honneurs d'une sortie en salle dans son pays, la Belgique, ainsi qu'en France ou en Italie. Œuvre mystico-horrifique où une succube charme puis élimine un groupe de vacanciers des siècles après qu'une famille d'origine allemande ait passé un pacte avec le Diable, on rapprochera le travail du belge de celui d'un auteur bien de chez nous connu sous le nom de Jean Rollin, spécialiste Z du fantastique français des années 70/80 connu pour sa passion pour les vampires et autres succubes. Concernant La plus longue nuit du Diable, lorsqu'en 1945, l'un des descendants de la famille en question choisit de rompre l'accord signé avec le Malin en tuant de ses propres mains la fille que lui a donné son épouse morte en couche, il met donc fin à cette longue ''tradition'' qui voulait jusqu'à maintenant que chaque fille aînée de chaque génération soit offerte en sacrifice au Diable. Le récit se déroule donc dans le château des Von Rumberg durant la seconde moitié du vingt et unième siècle, désormais propriété d'un Baron, ancien nazi durant la Seconde guerre mondiale. Ce que personne ne sait, c'est que sa propre fille, celle qu'il avait choisit de sacrifier afin de mettre un terme à la malédiction, est toujours en vie. Succube de Satan, elle va, le temps d'une poignée d'heures, tuer les vacanciers venus se réfugier pour la nuit au château. Composée par le musicien italien Alessandro Alessandroni (lequel est devenu célèbre en ''sifflant'' sur les partitions des célèbres westerns spaghetti de son compatriote Sergio Leone), la bande musicale baroque de La plus longue nuit du Diable offre au long-métrage de Jean Brismée une curieuse atmosphère mixant épouvante et mysticisme dans le cadre d'un château possédant davantage de longs couloirs que de cachet personnel. Rien à voir, donc,avec le sublime gothique du cinéma britannique des années cinquante ou soixante mais une volonté de sexualiser le propos à travers quelques séquences pourtant relativement timides en terme d’effeuillage. En effet, si l'on pressent que l'actrice italienne Erika Blanc (laquelle incarne la succube Lisa Müller) s'apprête souvent à baisser la garde lorsque d'un doigt discret elle défait le nœud de son corset, elle stoppe pourtant la progression avant que l’œil averti du spectateur ou du personnage qui lui fait face ne fourre son nez de plus près dans son intimité...


Il se dégage du long-métrage, également connu sous les titres Au service du Diable et La nuit des pétrifiés, une ambiance moite, charnelle et quasiment érotique malgré l'avarice dont font preuve dans ce dernier cas la mise en scène et les interprètes. L'un des points faibles du récit demeure dans l’exiguïté du scénario de Jean Brismée et de Pierre-Claude Garnier dont l'héroïne est bizarrement incarnée par l'antagoniste du récit. Erika Blanc interprète en effet une jeune, belle et plantureuse succube qui attire dans ses filets ses prochaines victimes en jouant de ses charmes. Notons également que si le film est bien d'origine belge, il s'agit d'une œuvre coproduite en compagnie de l'Italie et que le casting est constitué d'interprètes de divers horizons. C'est ainsi que l'on retrouve notamment les acteurs belges Christian Maillet et Jean Servais qui tourna beaucoup chez nous, le français Lucien Raimbourg ou encore Daniel Emilfork, acteur d'origine franco-chilienne qui interprète ici le rôle de Satan. Le déroulement est des plus classique. Surtout lorsque les convives sont installés au château et que la danse de mort commence à faire des victimes un peu partout. Un homme meurt empoisonné alors qu'il prenait un repas tardif dans la grande salle à manger, un autre est décapité tandis que sa maîtresse se retrouve enfermée et poignardée à l'intérieur d'un sarcophage. Une autre, encore, est retrouvée sans vie alors qu'elle vient d'être mordue par un serpent. La plus longue nuit du Diable, c'est un peu comme un Whodunit sans scénario (ou presque), sans mystère à résoudre et dont l'identité du coupable est très rapidement établie. Rien que de très commun en réalité, avec ses meurtres peu sanglants (à part la décapitation dont l'effet est visible à mille lieues à la ronde) et une Erika Blanc tantôt charmante, tantôt glaçante. C'est d'ailleurs sur elle que repose le principal intérêt du film. Une curiosité et une alternative au cinéma fantastico-franchouillard de notre Jean Rollin national...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...