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vendredi 28 avril 2023

Godzilla contre Mekanik Monster (Gojira tai Mekagojira) de Jun Fukuda (1974) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Tout débute par une prophétie. Lors d'une cérémonie, la jeune Nami, descendante des Azumi, est en proie à une vision : Un monstre gigantesque descendra du ciel et mettra le feu en ville, écrasant sur son chemin constructions et habitants. Ce jour là, la Lune s'habillera de rouge et le Soleil se lèvera à l'ouest. Mais deux autres créatures d'origine terrestre viendront combattre le monstre afin de l'empêcher de détruire notre planète... Huit ans après avoir réalisé son premier kaiju eiga en 1966 avec Godzilla, Ebirah et Mothra : Duel dans les mers du sud (Gojira, Ebirā, Mosura: Nankai no Daiketto), et sept après Godzilla : La Planète des monstres (Gojira: Kaijū Wakusei), le réalisateur japonais Jun Fukura allait une nouvelle fois apporter sa contribution à l'univers de ces créatures gigantesques typiques du cinéma fantastique japonais initié en 1954 par Ishirō Honda avec son mythique Godzilla (Gojira). Mieux, il allait introduire deux nouvelles créatures qui jusqu'à maintenant n'étaient jamais apparues sur grand écran. L'une d'elles demeurant sans doute parmi les plus grandes menaces qu'ait connu le Japon et qui contrairement à la plupart des Kaijū n'est pas constituée de chair et de sang mais s'avère être une création d'origine extraterrestre. Car en effet, Godzilla contre Mekanic Monster (Gojira tai Mekagojira) met en scène non seulement trois immenses créatures mais également une base secrète installée dans une grotte située près de la ville d'Okinawa. Un complexe ultra moderne investit par des extraterrestres à forme humaine. C'est là que leur dirigeant a choisit de s'installer afin de mettre à jour un plan diabolique : détruire tout trace de l'espèce humaine, voire, de l'asservir ! Mais heureusement, certains terriens se soucient très rapidement des enjeux et concluent qu'il existe un rapport entre la fameuse prophétie et les événements qui très bientôt vont se dérouler. Les valeureux héros de cette aventures forment deux groupes : l'un est constitué du journaliste Keisuke Shimizu (l'acteur Masaaki Daimon) et de l'archéologue Saeko Kaneshiro (l'actrice Reiko Tajima) Le second est formé autour des professeurs Wagura (Hiroshi Koizumi) et Hideto Miyajima (Akihiko Hirata) et de la fille de ce dernier Ikuko (Hiromi Matsushita)...


Pour revenir aux Kaijū présents dans le film, outre le fameux Godzilla (qui dans le cas de Godzilla contre Mekanic Monster ressemble à un ersatz du Casimir de L'île aux enfants passé au chalumeau !!!) nos héros auront fort à faire avec la version boite de conserve du plus effrayant ''dragon'' terrestre que l'un des protagonistes choisira d'emblée de renommer Mechagodzilla. Première apparition pour cette créature qui donnera beaucoup de fil à retordre à Godzilla, mais aussi et surtout à King Seeser (ou King Caesar à l'internationale). Ancien gardien de la famille royale Azumi originaire d'Okinawa, King Seeser est typiquement le genre de Kaijū bienveillant envers l'humanité. C'est pourquoi les extraterrestres tentent durant l'intrigue de dérober une statuette, seule capable de réveiller King Seeser de son sommeil afin de combattre Mechagodzilla. Enfin... en théorie vu que cet étrange hybride ressemblant vaguement à une immense chauve-souris va se prendre une taule de légende. Deux zéros pour Mechagodzilla qui, j'oubliais de le préciser, s'était déjà farci un Godzilla depuis, laissé pour mort. Bon, on va pas se mentir : Godzilla contre Mekanic Monster est tout d'abord à conseiller aux fans du genre kaiju eiga. Car à moins d'aimer les ''peluches'' mesurant en moyenne dans les cent mètres, crachant divers lasers et détruisant tout sur leur passage ou d'adorer les séries télévisées de type Sentai que projetaient dans les années soixante-dix et quatre-vingt les premières chaînes nationales françaises, il faut avouer que le genre demeure quand même très particulier. Mais alors, lorsque l'on est un adepte de kaiju eiga, Godzilla contre Mekanic Monster s'avère être un pur régal, bien rythmé, doté d'effets-spéciaux très recommandables pour l'époque (et pour le Japon). La reconstitution d'une usine et sa destruction étant un bon exemple de ce qu'étaient capables de produire les maquettistes japonais dans le courant des années soixante-dix. On passera à côté de certaines incohérences. Comme le journaliste mettant en danger sa vie à bord d'un paquebot lorsqu'un extraterrestre lui vole une statuette qu'il sait pourtant fausse. Tiens ! Au sujet des extraterrestres. Les amateurs auront le plaisir de découvrir qu'il s'adonnent à certains vices typiquement humains comme le cigare ! Notons également le choix curieux de leur faire revêtir une apparence originale qui aurait tendance à remettre en question la théorie de l'évolution darwin : en effet, pour des êtres censés être plus évolués que nous ne le sommes, une fois tués, ceux-ci montrent leur vrai visage : celui de primates à la peau verte ! Culte !



 

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