Tout débute par une
prophétie. Lors d'une cérémonie, la jeune Nami, descendante des
Azumi, est en proie à une vision : Un monstre gigantesque
descendra du ciel et mettra le feu en ville, écrasant sur son chemin
constructions et habitants. Ce jour là, la Lune s'habillera de rouge
et le Soleil se lèvera à l'ouest. Mais deux autres créatures
d'origine terrestre viendront combattre le monstre afin de l'empêcher
de détruire notre planète... Huit ans après avoir réalisé son
premier kaiju eiga en 1966
avec Godzilla, Ebirah et Mothra : Duel dans les mers du
sud (Gojira,
Ebirā, Mosura: Nankai no Daiketto),
et sept après Godzilla : La Planète des monstres
(Gojira: Kaijū Wakusei),
le réalisateur japonais Jun Fukura allait une nouvelle fois apporter
sa contribution à l'univers de ces créatures gigantesques typiques
du cinéma fantastique japonais initié en 1954 par Ishirō Honda
avec son mythique Godzilla
(Gojira).
Mieux, il allait introduire deux nouvelles créatures qui jusqu'à
maintenant n'étaient jamais apparues sur grand écran. L'une d'elles
demeurant sans doute parmi les plus grandes menaces qu'ait connu le
Japon et qui contrairement à la plupart des Kaijū
n'est pas constituée de chair et de sang mais s'avère être une
création d'origine extraterrestre. Car en effet, Godzilla
contre Mekanic Monster
(Gojira tai Mekagojira)
met en scène non seulement trois immenses créatures mais également
une base secrète installée dans une grotte située près de la
ville d'Okinawa. Un complexe ultra moderne investit par des
extraterrestres à forme humaine. C'est là que leur dirigeant a
choisit de s'installer afin de mettre à jour un plan diabolique :
détruire tout trace de l'espèce humaine, voire, de l'asservir !
Mais heureusement, certains terriens se soucient très rapidement des
enjeux et concluent qu'il existe un rapport entre la fameuse
prophétie et les événements qui très bientôt vont se dérouler.
Les valeureux héros de cette aventures forment deux groupes :
l'un est constitué du journaliste Keisuke Shimizu (l'acteur
Masaaki Daimon) et de l'archéologue Saeko Kaneshiro (l'actrice Reiko
Tajima) Le second est formé autour des professeurs Wagura (Hiroshi
Koizumi) et Hideto Miyajima (Akihiko Hirata) et de la fille de ce
dernier Ikuko (Hiromi Matsushita)...
Pour revenir aux Kaijū
présents dans le film, outre le
fameux Godzilla (qui dans le cas de Godzilla contre
Mekanic Monster ressemble à
un ersatz du Casimir de L'île aux enfants passé
au chalumeau !!!) nos héros auront fort à faire avec la version
boite de conserve du plus effrayant ''dragon''
terrestre que l'un des protagonistes choisira d'emblée de renommer
Mechagodzilla. Première apparition pour cette créature qui donnera
beaucoup de fil à retordre à Godzilla, mais aussi et surtout à
King Seeser (ou
King Caesar à
l'internationale). Ancien gardien de la famille royale Azumi
originaire d'Okinawa, King
Seeser est typiquement le genre de Kaijū bienveillant
envers l'humanité. C'est pourquoi les extraterrestres tentent durant
l'intrigue de dérober une statuette, seule capable de réveiller
King Seeser de son
sommeil afin de combattre Mechagodzilla. Enfin... en théorie vu que
cet étrange hybride ressemblant vaguement à une immense
chauve-souris va se prendre une taule de légende. Deux zéros pour
Mechagodzilla qui,
j'oubliais de le préciser, s'était déjà farci un Godzilla
depuis,
laissé pour mort. Bon, on va pas se mentir : Godzilla
contre Mekanic Monster est
tout d'abord à conseiller aux fans du genre kaiju
eiga.
Car à moins d'aimer les ''peluches'' mesurant en moyenne dans les
cent mètres, crachant divers lasers et détruisant tout sur leur
passage ou d'adorer les séries télévisées de type Sentai
que projetaient dans les années soixante-dix et quatre-vingt les
premières chaînes nationales françaises, il faut avouer que le
genre demeure quand même très particulier. Mais alors, lorsque l'on
est un adepte de kaiju
eiga,
Godzilla contre Mekanic Monster s'avère
être un pur régal, bien rythmé, doté d'effets-spéciaux très
recommandables pour l'époque (et pour le Japon). La reconstitution
d'une usine et sa destruction étant un bon exemple de ce qu'étaient
capables de produire les maquettistes japonais dans le courant des
années soixante-dix. On passera à côté de certaines incohérences.
Comme le journaliste mettant en danger sa vie à bord d'un paquebot
lorsqu'un extraterrestre lui vole une statuette qu'il sait pourtant
fausse. Tiens ! Au sujet des extraterrestres. Les amateurs
auront le plaisir de découvrir qu'il s'adonnent à certains vices
typiquement humains comme le cigare ! Notons également le choix
curieux de leur faire revêtir une apparence originale qui aurait
tendance à remettre en question la théorie de l'évolution darwin :
en effet, pour des êtres censés être plus évolués que nous ne le
sommes, une fois tués, ceux-ci montrent leur vrai visage :
celui de primates à la peau verte ! Culte !
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