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jeudi 27 avril 2023

Paradise City de Chuck Russell (2022) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

En attendant de retourner voir ce qu'il se passait il y a des décennies du côté des Kaiju Eiga, petit aparté consacré à l'un des derniers longs-métrages interprétés par Bruce Willis. On pourrait penser qu'à force de visionner de la merde au kilomètre l'on pourrait s'étonner de penser découvrir cette ancienne star du cinéma d'action non plus dans des nanars de dernière zone mais au contraire, dans ce qui pourrait devenir la nouvelle référence en matière de petits budgets et du cinéma d'action. Ouais, bon, faut quand même pas exagérer. À lui seul, John Wick remet les pendules à l'heure. Il n'y a rien de moins complexe que de définir la carrière de Bruce Willis. Deux étapes : celle qui fit de lui l'une des grandes figures du cinéma de gros bras surarmés et celle qui le vit peu à peu s'effondrer jusqu'à ne le découvrir que sous son jour le plus sombre. Sans avoir à remonter trop loin dans sa carrière, il suffirait juste d'énumérer les deux ou trois années qui viennent de s'écouler pour constater que parmi les dizaines de longs-métrages qui ont profité de son image, aucun, je dis bien aucun, ne peut trouver grâce aux yeux des fans de l'artiste et des amateurs du cinéma d'action ! Paradise City est pour l'instant l'antépénultième film de Bruce Willis à avoir été mis à disposition en VOD. Et c'est avec un acharnement digne du sort qui fut notamment accordé à Survive, Hard Kill, Cosmic Sin ou encore White Elephant que les critiques avilissantes pleuvent sur ce film qui, loin d'être parfait, mérite mieux que le sort qui lui est réservé. Sans être l'utopique long-métrage de la renaissance et encore moins le miracle qui pouvait laisser espérer que l'on pouvait encore tirer bénéfice d'un acteur neurologiquement diminué, Paradise City reste pourtant sans doute, le meilleur film dans lequel ait joué Bruce Willis depuis des années. La présence au générique du réalisateur Chuck Russell (Les griffes du cauchemar, Le blob, The Mask ou L'effaceur) n'est peut-être pas étranger à l'effort qui est fait de la part de l'une des anciennes icônes du cinéma d'épouvante. Un cinéaste et un matériau de base qui plus que de remplir les poches des producteurs semble avoir réellement pour but de réhabiliter Bruce Willis. Car bien que l'acteur ne soit souvent que très succinctement visible à l'image, le réalisateur lui a offert ses dialogues parmi les plus fournis depuis belle lurette. Prenez quatre ou cinq des derniers longs-métrages qui ont vu l'acteur officiellement interpréter le rôle principal (une authentique escroquerie à vrai dire), additionnez les lignes de dialogues et vous obtenez en gros, la quantité de phrases qu'il aura produites dans Paradise City...


Chuck Russell n'étant pas un manche même si depuis quelques années cet ancien spécialiste du cinéma d'épouvante a perdu de son aura, son dernier long-métrage a ce petit plus qui lui permet de ne pas se confondre avec les myriades de purges qui ont mis en scène Bruce Willis. Certains s'étonnent de voir participer au projet l'acteur John Travolta. Sans doute ont-ils oublié sa collaboration au désastreux Terre, champ de bataille (Battlefield Earth) du réalisateur et scénariste britannique Roger Christian. Œuvre épouvantable, donnant des aigreurs d'estomac et des maux de tête car demeurant parmi ce qu'à enfanté de pire le septième art. Et tant mieux, lorsque l'on sait que l'auteur du roman original ne fut pas moins que le fondateur de la Scientologie à laquelle adhère justement l'acteur, nombreux aurions-nous été désolés si la suite prévue avait vu le jour ! Attention ! Paradise City n'est pas un chef-d’œuvre. Même pas un bon film. Mais pour celui qui recherche une œuvre sans véritable temps mort (patience, patience car le premier quart-d'heure donne tout de même envie de piquer du nez) et une diversité de décors et de situations, le film de Chuck Russell fait le taf. Mieux, Bruce Willis n'atteint ici plus ses limites après une seule phrase récitée sans le moindre soupçon d'âme mais les enchaîne parfois même si aucune émotion ne se lit sur son visage. Beaucoup de gunfights, de blessures en CGI, un chouia de chamanisme et des décors de rêve comme celui de cette cité paradisiaque qui donne son nom au film et où se retrouvent les protagonistes parmi lesquels Blake Jenner et Praya Lundberg tiennent la dragée haute à leurs partenaires. Le sujet ? Un chasseur de prime dont le père est officiellement mort et une fliquette se lancent sur la trace de celui qui l'a tué. En l'occurrence, John Travolta qui dans le rôle de Buckley croyait sans doute retrouver la glorieuse époque du Volte/face de John Woo (dans les deux cas, son personnage change de visage). Rien que de très convenu mais Bruce Willis y sort la tête de l'eau au sens propre comme au figuré. Tout dernier sursaut de vie offert par un honnête artisan du cinéma. Respect !

 

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