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jeudi 30 mars 2023

Messe noire (Evilspeak) d'Eric Weston (1981) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Nettement moins connu que le Carrie de Brian de Palma et pourtant souvent comparé à ce classique de l'épouvante du milieu des années soixante-dix, Messe noire (Evilspeak) d'Eric Weston s'articule autour d'un adolescent. Stanley Coopersmith, cadet d'une académie militaire où il ne peut compter que sur l'amitié qu'il partage avec un seul de ses camarades et le soutien que lui apporte le cuisinier du mess. À part ces deux là, tous ceux qui orbitent autour de Stanley lui mènent la vie dure. Des officiers et sous-officiers qui le briment en permanence et des camarades qui l'humilient chaque fois qu'ils en ont l'occasion. C'est sans doute pour cela que Messe noire est comparé au long-métrage de Brian de Palma. Pourtant des films comme celui-ci, mettant en scène des adolescents victimes de harcèlement de la part de leur entourage, il en existe des dizaines, voire des centaines. Interdit au Royaume-Uni dans les années quatre-vingt, le long-métrage d'Eric Weston n'y va effectivement pas avec le dos de la cuillère. Surtout lors de son apocalyptique et dantesque final que la relative mollesse de la mise en scène ne laissait pas envisager jusque là. Dans le rôle du souffre-douleur de l'académie, l'acteur Clint Howard. Frère du réalisateur Ron Howard, lequel est mondialement célèbre pour avoir tout d'abord incarné le rôle de Richie Cunningham dans la série culte Happy Days dans le courant des années soixante-dix et pour avoir ensuite été l'auteur d'un nombre important de succès sur grand écran en tant que réalisateur (Cocoon, Apollo 13 ou Da Vinci Code pour ne citer que ces quelques exemples), Clint Howard n'a pas eu la même carrière mais n'est pas moins détenteur d'un palmarès d'acteur long comme le bras débuté au début des années soixante et poursuivi jusqu'à aujourd'hui. Avec son visage disgracieux, son épaisse corpulence et son attitude maladroite et balourde, il a vingt-deux ans lorsqu'il est engagé sur ce projet de film d'horreur mâtiné de fantastique bien qu'il paraisse avoir quelques années de moins...


Messe noire démarre à une époque indéterminée lors de laquelle l'inquisition est en croisade contre le Malin et traque sorcières et autre suppôts de Satan. C'est ainsi qu'un certain Esteban et ses disciples sont chassés d'Espagne pour être des adeptes du Diable. Personnage iconique dont le portrait orne de nos jours l'académie militaire servant de décor au film, Esteban, malgré les siècles, est toujours dans tous les esprits. Bientôt, alors qu'il est chargé d'une corvée dans les sous-sols de l'établissement, le jeune Stanley découvre une pièce secrète renfermant ce qui semblait être un temple entièrement voué à Satan. Le garçon y découvre notamment un ouvrage intitulé ''Le livre de la mort'' qu'il commence à étudier au point d'en devenir totalement obsédé. Passant désormais le plus clair de son temps sur un ordinateur qu'il a rapatrié dans les sous-sols afin d'étudier le dit ouvrage, Stanley cherche par tous les moyens à faire revenir dans le monde des vivants Esteban dans le projet de se venger de tous ceux qui lui ont fait du mal à l'académie. Boursouflé de défauts et parfois visuellement dépassé, le long-métrage d'Eric Weston (son premier d'une carrière qui en comptera neuf) n'en est pas moins une œuvre qui aura son importance au regard de certaines séquences qui même plus de quarante ans plus tard peuvent se targuer de posséder un véritable potentiel horrifique...


Aidé en cela par l'interprétation convaincante de Clint Howard ou par la partition musicale ponctuée de cœurs sataniques signée de Roger Kellaway (laquelle fut très certainement inspirée par les bandes originales de Amityville, la maison du Diable de Stuart Rosenberg ou de La malédiction de Richard Donner), Messe noire bénéficie de décors gothiques souvent très impressionnants et de quelques séquences franchement mémorables dont un final qui n'a absolument pas à rougir en comparaison de celui de Carrie, justement. Si le film fut jusque là plutôt sage en terme d'horreur (en dehors d'une très intéressante séquence montrant une tête virant à cent-quatre vingt degrés), la fin est riche en séquences gores. Entre des porcs dévorant vivants quelques recrues et un Stanley habité par l'esprit d'Esteban décapitant à coup d'épée tous ceux qu'il croise sur sa route, les quinze dernières minutes s'avèrent absolument remarquables. Et même si l'évocation d'un ordinateur ''possédé'' par l'esprit d'un suppôt de Satan peut prêter à sourire ainsi que d'autres petites choses, le film d'Eric Weston n'en demeure franchement pas moins une excellente surprise...

 

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