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mercredi 1 février 2023

The Batman de Matt Reeves (2022) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Comment foirer une projection ? Ben tout d'abord en attendant que le film en question passe sur un service de distribution de contenu internet alors qu'il aurait sans doute été plus judicieux d'aller l'admirer sur grand écran lors de sa sortie en salle. Et puis, quelle idée de faire le choix de le découvrir doublé en français plutôt que dans sa version originale ! Aussi bizarre que cela puisse paraître sachant que l'avis des autres, ben j'm'en tape en général tant que je n'ai pas découvert l'objet du litige en question, c'est en français que j'ai choisi de découvrir The Batman de Matt Reeves et non dans sa version originale. Pourquoi ? Parce que !!!... Non, en fait, pour une raison aussi simple qu'absurde : à trop lire et trop entendre que l'acteur qui endosse le rôle-titre (Robert ''Twilight'' Pattinson) avait une voix d'adolescent en pleine mue, ben j'me suis dit qu'envisager le film avec la voix de Thomas Roditi dans les oreilles m'empêcherait certainement de grincer des dents. Sauf que....... Sauf que si lui s'en sort plutôt pas (TROP) mal, dans la longue liste des ''invités'', y'en a certains qui ont du soucis à se faire. Ou plutôt, LE PUBLIC, LUI, a-t-il eu du soucis à se faire parce dans le genre ''farces et attrapes'', la présence vocale d'Emmanuel Karsen est des plus improbables. Nan mais ! Affubler (voire, affliger) l'acteur Con O'Neill (et donc le personnage du chef Mackenzie Bock) du timbre de voix si particulier et tellement inapproprié de l'acteur et doubleur français cause plus de rires que nécessaire... Ensuite, totalement obnubilé par la question du ''Wokisme'' ou de la ''Cancel Culture'' au point de me demander si je ne devrais pas retourner consulter mon psy, voilà que je me fais d'emblée une réflexion qui ne tient qu'en trois mots : ''Une Catwoman noire ???''


Ouais, pourquoi pas. Surtout que la chose s'avère en fait relativement courante puisque entre 1967 et 1968, la chanteuse Eartha Kitt (la chanson ''This is my life'' parlera sans doute aux plus anciens) endossa le costume de la ''féline'' dans la série Batman tandis que Halle Berry prêta ses traits au personnage en 2004 dans Catwoman. Sur ce point, rien de vraiment précis donc... si ce ne sont les premières ébauches produites par ses créateurs, les créateurs de comics Bill Finger et Bob Kane, dès le tout début des années quarante ! Bon, ça reste un détail... Rappelons que Matt Reeves fut tout de même l'auteur du sympathique Cloverfield en 2008, du génial remake du film suédois de Tomas Alfredso, Låt den rätte komma in titré pour l'occasion Let me in ainsi que des formidables La Planète des singes : L'Affrontement en 2014 et La Planète des singes : Suprématie en 2017 (de ce dernier, je l'avoue, je ne m'en suis pas encore remis)... Bref, le genre de type dont on pourrait presque dire que l'on peut aller voir ses œuvres les yeux fermés si cela ne devait pas engendrer des difficultés de compréhension. The Batman, c'est quoi ? Trois heures ou presque d'un récit tout d'abord relativement confus. Faute avouée étant généralement à moitié pardonnée, j'avoue m'être rapidement levé de mon siège pour aller chercher la traditionnelle dose de chocolat que ma compagne et moi dévorons toujours devant un film. C'est peut-être ainsi la raison pour laquelle entrer dans le film paru foncièrement rude. Avais-je dès le départ manqué un ou plusieurs dialogues essentiels ? Pas une, pas cinq ni quinze ou vingts minutes mais une bonne demi-heure me fut nécessaire pour comprendre où voulaient en venir le réalisateur et son scénariste Peter Craig et ainsi quelque peu adhérer au concept ! Des sous-intrigues en veux-tu, en voilà, pour autant de personnages à mémoriser. Advint ce qui devait alors advenir (!?!) : The Batman ne fut plus qu'une expérience faisant moins appel à la réflexion et la concentration qu'à une certaine forme de contemplation...


Car qu'on le veuille ou non, le long-métrage de Matt Reeves déchire visuellement. La direction artistique confiée à une pléthore de spécialistes dont je n'ai absolument pas envie d'énumérer la liste car trop longue alliée à la photographie de Greig Fraser et à la bande-son musicale de Michael Giacchino offre un spectacle vertigineusement funèbre ! Tout est noir, sombre, pessimiste, fait de bruit et de fureur. Les décors de James Chinlund tapent dans le mille et Gotham City n'a presque jamais paru aussi austère et nihiliste ! Oui mais voilà : qu'est-ce qu'on peut se faire ch*#@ !!! Les références volontaires ou non à l'univers vidéoludique créé par l'entreprise britannique de développement de jeux vidéo Rocksteady Studios paraissent tellement nombreuses que j'avais chaque fois l'impression de redécouvrir Batman: Arkham City en version ''Live'' ! Les combats eux-mêmes ''transpirent'' littéralement ce que les amateurs de jeux vidéos en général et de l'univers de Batman en particulier purent découvrir entre 2009 (date de sortie du jeu Batman: Arkham Asylum) et 2015 (Batman: Arkham Knight). Tout ceci saupoudré d'une série d'énigmes et de séquences plongées sous la pluie à peine dignes du génial Se7en de David Fincher. Et pour retenir quoi au final ? Ben pas grand chose... Face à la trilogie ''poids-lourd'' réalisée par Christopher Nolan entre 2005 et 2012 (ouais, le gars qui tourne aussi parfois des trucs très chiants genre ''branlette intellectuelle'' comme Tenet) et formée de Batman Begins, The Dark Knight et The Dark Knight Rises, le long-métrage de Matt Reeves est de mon avis personnel (et visiblement assez peu partagé) la première fausse note d'un cinéaste dont la carrière était jusque là exemplaire...

 

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