Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mardi 31 janvier 2023

Ju-on: The Grudge 2 de Takashi Shimizu (2003) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Se pose parfois la question de l'intérêt d'une ou de plusieurs suites ou même celui de produire et réaliser remakes et préquelles ! Question à laquelle semble avoir brillamment répondu le réalisateur japonais Takashi Shimizu en 2003, unique dépositaire de l'une des plus fameuses franchises issues de la J-Horror... Du moins jusqu'à ce que d'autres prennent ensuite la relève dès l'année 2009 avec The Grudge 3 (Toby Wilkins) et le diptyque de Ryûta Miyake (Ju-on : Kuroi Shōjo et Ju-on : Shiroi Rōjo), en 2014 et 2015 avec Ju-on : Owari no Hajimari et Ju-on -Za Fainaru de Masayuki Ochiai et enfin en 2020 avec le remake The Grudge de Nicolas Pesce. Tout comme pour le volet précédent, Ju-on: The Grudge 2 s'ouvre sur un texte explicatif, lequel est ensuite suivi d'une séquence nous présentant l'héroïne principale de ce nouveau récit: Kyoko Harase (l'actrice Noriko Sakai), actrice de films d'épouvante, est sur la route à bord d'une voiture conduite par son époux lorsque survient un accident causé par Toshio, lequel est toujours incarné par le jeune Yuya Ozeki. Le spectateur constate ainsi que le petit fantôme dont le corps n'a jamais été retrouvé est désormais capable de se défaire des contraintes directement liées à la demeure à l'intérieur de laquelle il semblait jusque là être ''enfermé''...


Une nouvelle approche du personnage parmi tant de possibilités que le réalisateur va mettre en œuvre afin de nous offrir un spectacle nettement plus varié qu'à l'accoutumé... Alors que l'on pouvait craindre une éternelle redite, Takashi Shimizu, lequel est désormais seul aux commandes du scénario, nous offre parmi les séquences les plus angoissantes et les plus imaginatives de son cinéma. Pourtant, le concept reste le même. L'on passe d'un personnage à un autre, mais cette fois-ci, le passage de séquence au présent vers le passé et vice-versa semble être bien mieux maîtrisé. Plus fluide... Et bien que l'on puisse parfois être perdu parmi tous ces personnages qui se croisent, Ju-on: The Grudge 2 demeure sans doute l'un des meilleurs opus de la franchise. Mise en abîme du cinéma d'épouvante (l'héroïne tourne un film proche des événements ayant eu lieu par le passé), pseudo-documentaire, le second volet de la ''seconde génération'' débutée l'année précédente brille par des apparitions et des mises en situation originales et effrayantes. Un véritable défi pour le réalisateur qui en est tout de même au quatrième véritable projet sur le sujet. En réalité, tout ou presque a déjà été dit et développé. Ne restait plus qu'à transformer le mythe en faisant non plus de Toshio ou de sa mère les seules origines du mal mais en y ajoutant le personnage de Kyoko Harase qui, enceinte et après avoir eu un contact direct avec le gamin, semble être involontairement à l'origine de la plupart des tragédies qui vont être commises durant le récit...


Là où Ju-on: The Grudge 2 gagne véritablement en intérêt par rapport aux épisodes précédents se situe lors de certaines interactions entre les fantômes de Toshio et de sa mère et leurs victimes. En effet, seul aux commandes de son projet, Takashi Shimizu n'en a que davantage les mains libres et fait travailler son imagination à plein régime : Une double pendaison mise en scène de manière remarquable, une jeune femme agressée par une perruque (oui, oui, ne vous marrez pas) et surtout, l'emploi du Temps, une donnée fondamentale qui dans le cas présent permet au réalisateur de mêler divers personnages qui en théorie ne sont pas censés se rencontrer lors de ces instants T. Ju-on: The Grudge 2 offre quelques situations particulièrement angoissantes, voire sinistres, jouant sur la temporalité, le jour et la nuit, la lumière et l'obscurité. Un puzzle de séquences à mémoriser et à remettre dans l'ordre soi-même. Bref, un travail remarquable tenant pourtant sur des fondations fragiles puisque majoritairement déjà rencontrées dans les épisodes précédents de la franchise. C'est là tout l'art du réalisateur japonais Takashi Shimizu qui met toutes ses tripes, son talent et sa connaissance du sujet au service de son film. Une œuvre à la gloire de la gente féminine puisque les femmes sont une fois de plus majoritairement représentées. Mais qui s'en plaindrait puisque ses interprètes sont toutes plus jolies les unes que les autres. Mais cela, bien évidemment, ne reste qu'un détail...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...