Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


lundi 20 février 2023

Hellraiser de David Bruckner (2022) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

De toute ma vie de scribouillard du dimanche, je crois n'avoir jamais été aussi peu inspiré par une œuvre cinématographique récemment découverte. C'est bien simple : je ne sais absolument pas quoi dire sur le reboot de la franchise Hellraiser à l'origine de laquelle fut l'auteur et réalisateur britannique Clive Barker qui en 1986 publia The Hellbound Heart, lequel fut adapté sur grand écran par l'auteur lui-même sous le titre Le pacte dans nos contrées. Œuvres éminemment perverse, véritable apologie de la douleur et du sado-masochisme gore, le film fit sensation au Festival international du film fantastique d'Avoriaz en 1988 où il remporta le Prix spécial de la peur et au Fantasporto où il remporta celui du Prix de la critique la même année. Succès oblige, le film connaîtra un certain nombre de suites que votre humble serviteur ne se sera pas donné la peine de regarder mais dont la réputation s'avérera pour certains épisodes, parfaitement désastreuse. Imaginez, en comptant l'original, la saga comptait jusqu'à maintenant dix volets réalisés entre 1987 et 2018. Au vu de la qualité régulièrement déclinante de la franchise, deux options semblaient devoir s'imposer. Soit son arrêt ''immédiat'' après de bons (mauvais?) et (pas toujours très) loyaux services. Soit une remise à zéro du concept sous forme de remake ou de reboot. C'est donc cette dernière qui fut choisie, le projet remontant à l'année 2006 alors même que les volets Hellraiser: Revelations de Victor Garcia (le neuvième volet) et Hellraiser: Judgment de Gary Tunnicliffe (le dixième) n'avaient pas encore vu le jour. Si l'on a tout d'abord pu espérer que le réalisateur français Pascal Laugier (Saint Ange, Martyrs ou Ghostland) ou le binôme Alexandre Bustillo et Julien Maury (A l'intérieur, Leatherface, The Deep House) allaient pouvoir se charger de la besogne, c'est au final l'américain David Bruckner qui a récupéré le bébé et a donc pondu l'année dernière la nouvelle cuvée estampillée Hellraiser !


L'une des seules bonnes nouvelles de ce Hellraiser version 2022 demeure dans le fait qu'il n'est pas le pire de toute la mythologie qui entoure ces gredins de cénobites. Après ça, tout est dit... ou presque. Dans le genre ''viens que je te refile le bébé'', le long-métrage de David Bruckner se la joue un brin It Follows de David Robert Mitchell. Ce nouveau volet qui fait en réalité figure théorique de prémices à de futurs opus se distingue de l’œuvre de Cliver Barker en laissant de côté les personnages du roman et du film originaux et en se concentrant sur de nouveaux personnages. Ensuite, soit David Bruckner est un amoureux du cinéma horrifique et a-t-il décidé de saupoudrer son dernier long-métrages de quelques minuscules références, soit croit-il son public idiot ou amnésique ou point que celui-ci serait incapable de distinguer les éléments empruntés à d'autres. Dans le reboot de Evil Dead signé en 2013 par le réalisateur uruguayen Fede Alvarez, l'héroïne était une jeune addict aux drogues dures. Chez David Bruckner, l'héroïne Riley (l'actrice Odessa A'zion) l'est également ! Ouais, bon, je sais, c'est un détail... Mais un détail qui saute littéralement aux yeux ! Si dans les dix volets précédents le cénobite Pinhead (interprété à huit occasions par l'acteur Doug Bradley) était incarné par des hommes, cette fois-ci, mode (idéologie woke?) oblige, c'est au tour de l'actrice et mannequin Jamie Clayton d'incarner le charismatique ''chef'' de cette horde de créatures extradimensionnelles venues tout droit des enfers. Tout comme le compagnon de la jeune femme sera d'orientation bisexuelle , maqué avec un homosexuel pur jus. De quoi éviter toute jalousie puisque l'héroïne étant elle-même hétérosexuelle ! Ne manquent plus que les transgenres même si d'une certaine manière on pourrait considérer certains cénobites ainsi ! Concernant l'intérêt de l’œuvre en elle-même, inutile d'espérer ressentir cette même sensation qui s'offrit à nous quatre décennies auparavant. Bourré d'invraisemblances que je vous convie à découvrir par vous-même en vous lançant dans la projection du film, ce dernier souffre de longueurs rédhibitoires dues à une durée dépassant de peu les cent-vingt minutes. Un format relativement rare pour ce genre de projet. Si quelques bonnes idées surnagent, l'obscurité permanente et l'esthétique qui ne change pratiquement pas d'un iota du début à la fin fait que l'on s'ennuie assez rapidement. Si quelques cénobites se révèlent originaux tandis que l'on en retrouve certains des anciens opus, ils n'ont malheureusement pas le ''charme'' de leurs aînés. Bref, cette cuvée 2022 m'a semblé bien fade...


 

1 commentaire:

  1. Je me souviens qu'ado, j'avais été passablement traumatisé et intrigué par la photo de ce fameux "Pinhead" mais je n'ai jamais vu ce film (je parle de l'original). La bande-annonce et le fait qu'il ne soit interdit qu'au moins de 12 ans me laisse à penser que ce n'est pas très "gore", contrairement à ce que j'ai toujours cru.

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...