Je ne voulais pas
enfoncer des portes ouvertes mais tout ce qui se dit, tout ce qui
s'écrit sur Astérix & Obélix : L’Empire du Milieu
de Guillaume Canet est malheureusement vrai... Mais il y a des
aspects de cette ''comédie'' financée à hauteur de soixante-six
millions d'euros qui s'avèrent plus graves que d'autres me
semble-t-il. La présence de certains ''acteurs'' secondaires m'aura
moins dérangé que celle d'autres interprètes dont les valeurs
artistiques sont ici du niveau de l'amateurisme. Angèle ?
Orelsan ? Bigflo et Oli ? Bun Hay Mean ? Connais pas !
Et donc, leur participation au projet m'a sensiblement moins ébranlé
que leur jeu. Et c'est là tout le problème qui réside dans cette
comédie aussi pathétique que Astérix et Obélix
: Au service de Sa Majesté
de
Laurent Tirard qui était déjà une belle merde voilà onze ans
auparavant. La prouesse étant pour Guillaume Canet d'être parvenu à
faire pire. Plus indigeste, moins ''bien'' écrit, réalisé avec les
pieds et cadré avec les moignons ! Le scénario ? Astérix
et Obélix partent au secours de l'impératrice de Chine ! Un
anachronisme (la seule impératrice qu'ait connue la Chine est née
en 624 et a disparu en 705 alors que l'action se situe en 50 avant
Jésus Christ) qui s'explique certainement à travers les intentions
d'un Guillaume Canet sans doute plus préoccupé par certains
courants actuels (féminisme et véganisme) que par un sens réel de
l'Histoire et de la gastronomie gauloise ! Des valeurs qui tout
comme cette plâtrée de ''guests''
invités sur le tournage poussera quelques milliers de spectateurs
supplémentaires à venir assister au naufrage du cinéma français
sur grand écran dès le 1er février 2023. Réalisé, écrit (aux
côtés de Philippe Mechelen) et interprété par Guillaume Canet,
Astérix & Obélix : L’Empire du Milieu
a-t-il été pour lui un projet trop ambitieux ou trop lourd à
porter sur ses épaules ?
La
réponse semble être oui. Finalement, la blague la plus drôle
concernant le projet aura été de l'entendre affirmer que de ne pas
aller voir son dernier long-métrage signerait la mort du cinéma
français alors que le film constitue à lui seul une raison valable
de ne plus jamais retourner dans les salles obscures. Payer pour voir
ça ! J'ai ri, je l'avoue, une fois, une seule. C'est con et
certainement par nervosité que Ramzy m'a fait rire, au début,
lorsqu'il enleva son casque pour révéler une abondante chevelure
blonde. Mais après ça, quel ennui. Difficile en effet de se
passionner pour se récit où les seconds rôles s'enchaînent non
plus pour faire vivre l’œuvre mais pour contenter ceux qui l'ont
financé. Qui peut croire en effet que la participation de la plupart
des interprètes secondaires a pour but d'enrichir l'intrigue alors
qu'au fond l'on sait pertinemment qu'il s'agit davantage d'attirer
dans les filets, ceux qui s'abreuvent en priorité des réseaux
sociaux ? Tourné en studio ainsi que dans le Massif du Sancy
situé en Auvergne, le tournage était au départ prévu en Chine.
Mais avec l'arrivée du Covid-19,
tout fut remis en question.
Mais
alors, où est passé le pognon ? À lui seul, Guillaume Canet
touche 250 000 pour son rôle d'Astérix. Une somme que l'on peut
doubler grâce à sa fonction de réalisateur. Sans compter les
bénéfices liés au ventes de billets. Un salaire qui ne pèse
finalement pas très lourd au regard de la somme mise dans le projet
par les producteurs Alain Attal et Yohan Baiada. Ce qui d'emblée
choque, c'est le peu de différence de taille entre Astérix et
Obélix. Si bien que Guillaume Canet avec ses 1.80 et Gilles
Lellouche avec ses 1.74 semblent souvent faire la même taille. Il
faudra d'ailleurs user d'artifice pour que le premier ne regarde pas
le second de haut. Pour s'enfoncer dans le costume d'Obélix, Gilles
Lellouche prendra vingt kilos. Pourtant, à l'écran, le personnage
donne sans cesse l'impression de nager dans son costume. Face à lui,
un Guillaume Canet poussif dont l'incarnation s'éloigne très
nettement de l'Astérix tel qu'on le connaît. Mais de toute manière,
la véritable vedette du film reste bien évidemment Jonathan Cohen
dans le rôle de Graindemaïs. Et autant prévenir tout de suite ceux
qui n'aiment pas l'acteur et humoriste : vous retrouverez dans
son interprétation tout ce qui vous défrise chez lui. Bref,
Jonathan Cohen fait du Jonathan Cohen. Si Vincent Cassel tire
quelque peu son épingle du jeu dans le rôle de Jules César (vu la
médiocrité des dialogues et de la direction d'acteurs, ça tient du
miracle), que dire de la pauvre Julie Chen, ex étudiante en économie
qui depuis toute petite se rêvait actrice. Bien que la jeune femme
qui interprète ici le rôle de la princesse Fu Yi ait pris des cours
de comédie, on constate combien son jeu est désastreux.
C'est
bien simple, elle a l'air de lire son texte et ne parvient donc pas à
entrer dans son personnage. Mais qu'elle se rassure, elle n'est pas
la seule dans cette situation ! Visuellement, si quelques
paysages auvergnats font illusion, certaines reconstitutions comme la
cité chinoise ou le désert égyptiens piquent les yeux. C'est sans
aucun doute pour cela et pour une question de budget que ceux-ci sont
d'ailleurs filmés de très loin... pour ne pas voir la piètre
qualité des images de synthèse. Quant au cadrage, si Guillaume
Canet eut le culot d'évoquer Braveheart
de Mel Gibson et Tigre et Dragon
d'Ang Lee comme principales sources d'inspiration, le français ne
rend absolument pas hommage à ce dernier auquel il emprunte
visiblement la volonté de filmer des combats de haute voltige
spectaculaires. Mal cadrés, on devine un semblant de créativité
dans l'accomplissement des chorégraphies malheureusement ruinée en
raison d'une mise en scène à la ramasse. Enfin, pour finir, inutile
de dire qu'en matière de dialogues, on est proche du néant. Pour un
film de presque deux heures qui se veut drôle,Astérix & Obélix : L’Empire du Milieu enchaîne
les vannes à deux balles, lourdingues, archaïques et donc pas drôle
pour un sesterce. Tous ou presque font les pitres (lorsqu'ils ne
semblent tout simplement pas ''effacés''), à l'image de José
Garcia qui endosse le rôle de Biopix et retrouve un peu de la verve
qui était la sienne lorsqu'il était auprès d'Antoine de Caunes sur
la chaîne Canal+ ! Bref, plutôt que de vouloir sauver le
cinéma français, Guillaume Canet aurait mieux fait de s’exiler en
Chine pour aider les victimes du Covid-19 !!!
Canet fait encore tourner ses "potos" (Lellouche, la preuve vivante qu'on peut insulter un homme politique représentant à l'époque près de 1,7 M d'électeurs sans rien risquer. Il est vrai que l'intéressé avait commis "l'irréparable"...) et son ex (la terriblement nunuche et surcotée Cotillard). Je vais arrêter là au risque de devenir grossier et plutôt poster ceci :-)
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