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vendredi 2 décembre 2022

La maison de cire (House of Wax) de Jaume Collet-Serra (2005) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Réalisé par l'espagnol Jaume Collet-Serra auquel l'on devra notamment les années suivantes Esther en 2009, The Passenger en 2018 ou dernièrement Black Adam, La maison de cire (House of Wax) est son premier long-métrage. Une œuvre inspirée de L'homme au masque de cire d'André de Toth datant de 1953 puisqu'il semble en être le remake officiel. Principalement interprété à l'origine par Vincent Price, la version 2005 met en scène un groupe de jeunes adultes (ou d'adolescents proches de la ''maturité'' ?) traversant une région paumée des États-Unis (ce que l'on a coutume de nommer chez nous sous le nom de trou du cul du monde !) dans l'espoir de rejoindre le site d'un match de football américain. Le temps passant plus vite qu'il n'y paraît, Carly (l'actrice Elisha Cuthbert), son frère jumeau Nick (Chad Michael Murray) et leurs amis s'arrêtent un soir sur un terrain afin d'y passer la nuit. Dans la soirée, une camionnette s'arrête aux abords du champ avant de repartir comme elle était arrivée. Le lendemain matin, au moment de reprendre la route, Wade, le compagnon de Carly (l'acteur Jared Padalecki), constate que la courroie du ventilateur de son véhicule a disparue. Alors que le groupe fait la rencontre d'un étrange habitant du coin lors de circonstances particulièrement troublantes, ce dernier propose à Wade de l'emmener jusqu'à la ville voisine afin de s'y procurer une courroie de rechange. Insistant pour accompagner son petit ami, Carly monte dans le véhicule du type en question aux côtés de Wade tandis que les autres membres du groupe partent rejoindre les lieux du match de football. Bien que le samaritain s'avère d'un comportement douteux, Carly et Wade arrivent à bon port dans la ville d'Ambrose, laquelle semble abandonnée. Le propriétaire du seul garage du patelin étant absent, le couple décide de visiter la ville. Ils font la visite d'une étrange demeure entièrement construite en cire et à l'intérieur de laquelle des dizaines de mannequins fabriqués dans cette même matière sont exposés. C'est à l'église où a lieu une cérémonie d'enterrement qu'il rencontrent ensuite Bo, le propriétaire du garage...


La maison de cire est de ces petits films d'horreur au scénario relativement ambitieux qui demeurent dans les mémoires. Bien qu'il s'agisse officiellement du remake de l’œuvre signée d'André de Toth plus d'un demi-siècle en arrière, le spectateur se rendra rapidement compte que le film de Jaume Collet-Serra est aussi et surtout fait de cette même matière qui fit de Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, La colline a des yeux de Wes Craven, de son remake signé du français Alkexandra Aja l''année de sortie de La maison de cire ou de la franchise Détour mortel d'authentiques bandes horrifiques mettant en scène d'effrayants représentants de l'(in)humanité. Une œuvre bicéphale qui reprend le concept de l'âge d'or de l'épouvante britannique des années cinquante et de ses créatures fantastiques ici hybridé avec celles beaucoup plus réalistes et violentes du cinéma américain des années soixante-dix. Si le contraste entre l'un et l'autre est saisissant, les deux se fondent cependant admirablement pour nous proposer un spectacle aussi attrayant que réellement flippant ! Parmi les points positifs à retenir de La maison de cire, son tueur. Ou plutôt, ses tueurs. Au nombre de deux. Et surtout, celui-là même qui se trouve au cœur de cet édifice entièrement constitué de cire. Du sol au plafond. Même l'immense escalier menant au premier étage. Et puis, il y a ces sous-sols que n'aurait sans doute pas renié un certain Freddy Krugger. Sorte de fonderie où l'un des frangins cinglés du récit prépare ses victimes pour de futures et très macabres expositions. Si le long-métrage de Jaume Collet-Serra cultive nécessairement des rapports avec les films cités plus hauts, les meurtres sont en revanche très originaux. Voire même parfois éprouvants comme cette horrible séquence lors de laquelle l'un des jeunes est fixé à tout un tas d'attirails métalliques avant d'être aspergé à l'aide de cire bouillante. Et puis, bien sûr, il y a ce final apocalyptique dont je ne révélerai pas la teneur. Un spectacle hors du commun, visuellement bluffant, qui clôt de la plus belle manière une œuvre parvenant sans mal à atteindre son but. Horrifier les spectateurs et créer un boogeyman d'un genre nouveau. Un artiste dérangé, au passé douloureux mais créatif et dont l'attitude rappellera parfois un certain Leatherface... à noter que la toute fin laisser présager d'une séquelle mais depuis, rien de nouveau sous le plombant soleil d'Ambrose...

 

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