Réalisé par l'espagnol
Jaume Collet-Serra auquel l'on devra notamment les années suivantes
Esther
en 2009, The Passenger
en 2018 ou dernièrement Black Adam,
La maison de cire (House
of Wax)
est son premier long-métrage. Une œuvre inspirée de L'homme
au masque de cire
d'André de Toth datant de 1953 puisqu'il semble en être le remake
officiel. Principalement interprété à l'origine par Vincent Price,
la version 2005 met en scène un groupe de jeunes adultes (ou
d'adolescents proches de la ''maturité'' ?) traversant une région
paumée des États-Unis (ce que l'on a coutume de nommer chez nous
sous le nom de trou du cul du monde !) dans l'espoir de rejoindre le
site d'un match de football américain. Le temps passant plus vite
qu'il n'y paraît, Carly (l'actrice Elisha Cuthbert), son frère
jumeau Nick (Chad Michael Murray) et leurs amis s'arrêtent un soir
sur un terrain afin d'y passer la nuit. Dans la soirée, une
camionnette s'arrête aux abords du champ avant de repartir comme
elle était arrivée. Le lendemain matin, au moment de reprendre la
route, Wade, le compagnon de Carly (l'acteur Jared Padalecki),
constate que la courroie du ventilateur de son véhicule a disparue.
Alors que le groupe fait la rencontre d'un étrange habitant du coin
lors de circonstances particulièrement troublantes, ce dernier
propose à Wade de l'emmener jusqu'à la ville voisine afin de s'y
procurer une courroie de rechange. Insistant pour accompagner son
petit ami, Carly monte dans le véhicule du type en question aux
côtés de Wade tandis que les autres membres du groupe partent
rejoindre les lieux du match de football. Bien que le samaritain
s'avère d'un comportement douteux, Carly et Wade arrivent à bon
port dans la ville d'Ambrose, laquelle semble abandonnée. Le
propriétaire du seul garage du patelin étant absent, le couple
décide de visiter la ville. Ils font la visite d'une étrange
demeure entièrement construite en cire et à l'intérieur de
laquelle des dizaines de mannequins fabriqués dans cette même
matière sont exposés. C'est à l'église où a lieu une cérémonie
d'enterrement qu'il rencontrent ensuite Bo, le propriétaire du
garage...
La maison de cire
est
de ces petits films d'horreur au scénario relativement ambitieux qui
demeurent dans les mémoires. Bien qu'il s'agisse officiellement du
remake de l’œuvre signée d'André de Toth plus d'un demi-siècle
en arrière, le spectateur se rendra rapidement compte que le film de
Jaume Collet-Serra est aussi et surtout fait de cette même matière
qui fit de Massacre à la tronçonneuse
de
Tobe Hooper, La colline a des yeux
de Wes Craven, de son remake signé du français Alkexandra Aja
l''année de sortie de La maison de cire ou
de la franchise Détour mortel d'authentiques
bandes horrifiques mettant en scène d'effrayants représentants de
l'(in)humanité. Une œuvre bicéphale qui reprend le concept de
l'âge d'or de l'épouvante britannique des années cinquante et de
ses créatures fantastiques ici hybridé avec celles beaucoup plus
réalistes et violentes du cinéma américain des années
soixante-dix. Si le contraste entre l'un et l'autre est saisissant,
les deux se fondent cependant admirablement pour nous proposer un
spectacle aussi attrayant que réellement flippant ! Parmi les
points positifs à retenir de La maison de cire,
son tueur. Ou plutôt, ses tueurs. Au nombre de deux. Et surtout,
celui-là même qui se trouve au cœur de cet édifice entièrement
constitué de cire. Du sol au plafond. Même l'immense escalier
menant au premier étage. Et puis, il y a ces sous-sols que n'aurait
sans doute pas renié un certain Freddy Krugger. Sorte de fonderie où
l'un des frangins cinglés du récit prépare ses victimes pour de
futures et très macabres expositions. Si le long-métrage de Jaume
Collet-Serra cultive nécessairement des rapports avec les films
cités plus hauts, les meurtres sont en revanche très originaux.
Voire même parfois éprouvants comme cette horrible séquence lors
de laquelle l'un des jeunes est fixé à tout un tas d'attirails
métalliques avant d'être aspergé à l'aide de cire bouillante. Et
puis, bien sûr, il y a ce final apocalyptique dont je ne révélerai
pas la teneur. Un spectacle hors du commun, visuellement bluffant,
qui clôt de la plus belle manière une œuvre parvenant sans mal à
atteindre son but. Horrifier les spectateurs et créer un boogeyman
d'un genre nouveau. Un artiste dérangé, au passé douloureux mais
créatif et dont l'attitude rappellera parfois un certain
Leatherface... à noter que la toute fin laisser présager d'une
séquelle mais depuis, rien de nouveau sous le plombant soleil
d'Ambrose...
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