Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mardi 20 décembre 2022

Gone in the Night d'Eli Horowitz (2022) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Ce regard... ça me parle... Mais oui ! Il s'agit bien de Winona Ryder. Pas vue depuis si longtemps que j'ai du mal à croire que c'est elle. La jolie Kim Boggs d'Edward aux mains d'argent, Elisabeta de Dracula et Annalee Call d'Alien, la résurrection a pris des rides et son visage s'est quelque peu transformé. Et maintenant, dans quoi joue-t-elle ? Il semblerait qu'elle incarne l'un des personnages centraux de la série à succès Stranger Things. Et tout récemment, elle a interprété le rôle de Kath dans le tout premier long-métrage du réalisateur et scénariste Eli Horowitz. Une œuvre qui comme beaucoup de pseudos-films d'épouvantes ou thrillers débute de manière relativement banale. Une cabane au fond des bois ici remplacée par un chalet où viennent s'installer pour une poignée de jours Kath (Winona Ryder, donc) et son compagnon Max (l'acteur John Gallagher JR.). Pas de chance ! Lorsqu'ils arrivent sur place, c'est pour y découvrir la présence d'un homme et d'une femme plutôt étranges qui en toute logique devraient inquiéter le jeune couple. Mais non... ça passe crème. Pourtant, malgré la dégaine de Al (l'acteur Owen Teague, fringué en ciré vert bouteille avec la visible intention de jouer un tour pendable à nos deux nouveaux venus) et l'attitude non moins inquiétante de Greta (Brianne Tju), tout naturellement, Kath et Max acceptent de dormir sur place. Tellement sympas les deux autres, qu'ils leur offrent même l'opportunité de dormir dans la seule chambre du chalet tandis qu'ils passeront la nuit parterre. Si ça, ça cache pas de mauvaises intentions... et pourtant, la nuit venue, la soirée se déroule plutôt bien puisque le quatuor nouvellement formé organise un drôle de jeu de société. Si la partie ''déraille'' quelque peu, ça n'est rien en regard de la situation qui dès le lendemain va se profiler : en effet, durant la nuit, et selon le témoignage de Al, sa copine Greta et Max ont pris la poudre d'escampette pour ne plus réapparaître. Peut-être un coup de foudre ? Mais de là à les imaginer convoler ensemble et aller faire un séjour aux Seychelles, faut pas charrier...


Gone in the Night est une œuvre assez particulière qui étonne plus pour le désordre qui règne au sein du montage que pour le scénario. Sans être tout à fait anodin, c'est bien la curieuse impression que tout n'est régit qu'à travers l'esprit tordu d'un monteur ayant collé bout à bout des parcelles d'un récit sans tout à fait prendre conscience de la nécessité d'ordonner le tout qu saute aux yeux. Résultat, le film fait le même effet que pourrait avoir un ouvrage littéraire sur un individu atteint de dyslexie visuo-attentionnelle. Bref, on comprend que dalle ! Du moins, durant la première demi-heure puisque apparemment, c'est au spectateur de remettre un peu d'ordre dans le récit et de réfléchir à ce qui fait partie du présent et ce qui est à mettre sur le compte du passé. Car l'on s'en rend compte alors, le long-métrage d'Eli Horowitz vogue entre l'un et l'autre à travers plusieurs flash-back, défiant ainsi tout cohérence en terme de montage. Max disparaît, puis réapparaît. Ceux qui lui étaient étrangers semblent pourtant ensuite avoir déjà croisé son chemin par le passé. Autant dire que le réalisateur joue avec notre perception de l'environnement et des personnages. Sauf que, ben ouais, on finit par comprendre que derrière les manigances du bonhomme se cache une mise en forme davantage maladroite que réellement réfléchie. Débarque alors à l'écran l'acteur Dermot Mulroney dans le rôle de Barlow avec lequel Kath se lie d'amitié. Un type sympa, capable de remettre à sa place sans en avoir l'air un client particulièrement retors auquel est confrontée la jeune femme, alors fleuriste. Sympa mais aussi et surtout très malade. Atteint d'une maladie génétique incurable, Barlow se sait condamné. Alors se déploient, toujours avec maladresse, les véritables intentions du réalisateur et scénariste. La forme ayant beaucoup de mal à rejoindre le fond, Gone in the Night s'avère assez peu plaisant à regarder. D'autant plus que le film grouille d'incohérences plus grosses encore qu'une verrue plantée au beau milieu d'un visage angélique !


[Attention Spoil!!!] Je ne sais quelle serait l'attitude de chacun devant une telle situation, mais ça commence dès le lendemain de la soirée entre les quatre jeunes gens. Une fois informée que Greta est partie avec Max, que fait Kath ? Et bien elle reprend la route, puis rentre tranquillement chez elle reprendre le cours de son existence sans se soucier de ce qui a pu advenir de son petit ami. Curieux vu le caractère ambigu des deux étrangers. Un détail au regard de ce qui demeure sans doute l'une des plus grossières invraisemblances qu'ait enfanté le septième art. Car on le découvrira plus tard, Barlow (qui en fait est le propriétaire du chalet que lui avaient loué Kath et Max), Al et Greta se connaissent déjà. L'on comprend alors que la disparition du compagnon de Kath n'a rien à voir avec ses hormones mais plutôt avec un projet relativement sinistre... au sein duquel se niche donc une incohérence de taille : l'attitude de Barlow face à une Greta qu'il fait mine de ne pas reconnaître alors même que quelques instants plus tard, on découvrira qu'il était ignorant du sort qu'accordèrent à Max la jeune femme et son copain Al. Question : pourquoi feindre de reconnaître devant Kath qui enquête finalement sur la disparition de Max, la jeune métisse alors qu'il (on parle bien de Barlow) ignore tout du projet que celle-ci vient de mettre en place aux côtés de al ? Un détail dont l'énormité confirme tout ou partie des failles qui irriguent le récit. De plus le thème de la rupture alourdissant le propos, certains échanges entre Kath et Barlow s'avèrent relativement ennuyeux. Seul intérêt d'une telle accumulation de défauts : Gone in the Night s'en trouve alors plongé dans une atmosphère très particulière quoi que sans doute involontaire...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...