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mardi 25 octobre 2022

Riki-Oh : The Story of Ricky de Lam Ngai-kai (1991) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Film culte par excellence, c'est après des années d'attente que j'ai pu enfin m'offrir la projection de Riki-Oh : The Story of Ricky de Lam Ngai-kai. Un long-métrage réputé pour sa violence et ses effets gore. De ce côté là, rien à dire. Le film remplit parfaitement son contrat. En effet, la puissance d'attaque du héros incarné par l'acteur hongkongais Siu-Wong Fan est telle que ses poings pénètrent sans difficulté n'importe quel organisme ou structure faite de bois, de métal ou de béton. Des corps qui à l'impact se déchirent, explosent dans une profusion de séquences qui font de Riki-Oh Saiga, le digne successeur de Kenshiro, plus connu chez nous sous le nom de Ken le survivant. Tout comme ce dernier, Riki-Oh Saiga fut à l'origine le personnage central d'un manga intitulé Riki-Oh qui fut édité entre 1988 et 1990. C'est donc un an après son interruption que débarquera sur grand écran son adaptation cinématographique. Objet d'une véritable fascination de la part des fans de cinéma asiatique et de films gore, mieux vaut malgré tout remettre Riki-Oh : The Story of Ricky dans son contexte avant de se lancer dans la projection. Surtout si jusque là le fantasme des non-initiés a été nourri par les seuls commentaires élogieux reposant sur des critiques plus ou moins objectives. Car affirmer que l’œuvre de Lam Ngai-kai déborde d'une énergie enivrante serait à elle-seule une manière de démontrer que l'engouement dépasse parfois la réalité de ce qui se déroule à l'image. L'intégralité du film se situant entre les murs d'une prison où sont incarcérés meurtriers et prisonniers de droit commun, Riki-Oh (ou Ricky à l'internationale) y est jeté après avoir commis un homicide volontaire. Très vite l'on constate que loin de l'image que véhicule son statut de criminel, le jeune homme au corps affûté pour le combat à mains nues se place du côté des opprimés. Ceux qui comme la plupart des prisonniers sont non seulement sous les ordres du directeur de la prison, de son adjoint et des gardiens, mais également de quelques grands criminels qui font la loi. Riki-Oh : The Story of Ricky dresse une galerie de portraits relativement hétéroclites d'un point de vue physionomies mais dont le caractère sournois les rapproche cependant...


Apparemment, le budget alloué au long-métrage ne semble pas très élevé. La prison paraît avoir été construite à la vas vite tant certaines structures semblent trembler au seul passage des prisonniers (les rambardes des escaliers bougent anormalement au moindre contact). Le tout ayant l'air de carton-pâte, l'un des aspects les moins convaincants mais néanmoins mineur pour ce genre de production se situe également au niveau du scénario. Ici, aucun risque de voir nos cellules grises en surcharge. Le cerveau ne risque pas de surchauffer devant l'indigence du récit qui se contente de toute une série de combats agrémentés de commentaires parfaitement absurdes et de séquences particulièrement sanguinolentes. Des personnages hauts en couleurs. Comme ce directeur de prison interprété par Ka-Kui Ho toujours suivi par son chiard que l'on aurait tellement aimé voir crever au même titre que son géniteur mais que le réalisateur décide d'épargner. Heureusement pour les amateurs de séquences gore, d'autres feront les frais de la fureur de Ricky. Des scène d'horreur franchement réussies qui ne font pas appel à la moindre image de synthèse mais plutôt au talent de concepteur des effets-spéciaux en latex qu'était Chi-Wai Cheung. Éventrations, démembrements, énucléations, etc... Et tout cela dans la bonne humeur puisque la violence et l'horreur ne se départissent jamais d'une bonne grosse dose d'humour. Une approche accentuée par ce type même de cinéma Z qui transpire tout au long du récit. Car plus que l'aura de film culte qui entoure Riki-Oh : The Story of Ricky l'on reconnaîtra que le long-métrage de Lam Ngai-kai est avant tout un bon gros nanar qui ne repose en priorité que sur ses débordements sanglants. Après, l'on s'amusera ou pas des pitreries incessantes de cette bande de méchants profitant des conditions carcérales pour s'adonner au trafic d'opium ou des furtifs effets-spéciaux constituant généralement la base des Super sentai (genre Bioman, Ultraman mais sans les costumes). D'un point de vue personnel, Riki-Oh : The Story of Ricky demeure malgré tout une petite déception. Si les effets gore fonctionnent à merveille et si l'aspect nanardesque et bricolé du film m'ont séduit, l’œuvre de Lam Ngai-kai souffre de beaucoup trop de passages à vide contrairement à ce qu'invoquent certains fans. À voir au moins une fois dans sa vie...

 

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