Après trois
longs-métrages dont le premier reste dans le cœur des fans de
cinéma d'épouvante comme le meilleur d'entre eux, la saga House
devait prendre fin en 1992 avec son quatrième et dernier volet. Loin
de clore les hostilités en grandes pompes puisque le film ne
connaîtra apparemment pas une sortie sur grand écran, c'est au tour
du réalisateur Lewis Abernathy de prendre la relève six ans après
Steve Miner, cinq après Ethan Wiley et trois après James Isaac.
Après un premier volet culte, un second relativement acceptable et
un troisième opus vraiment minable, Lewis Abernathy et les
scénaristes Geof Miller, Deirdre Higgins, Jim Wynorski et R.J.
Robertson semblent avoir visiblement pris la décision de prendre
fermement le taureau par les cornes afin de rediriger ce nouveau
chapitre dans la bonne direction. Soit, proposer un petit film
comico-horrifique situant son action à l'intérieur d'un manoir dans
lequel se produiront des événements ''extraordinaires''. Du genre,
apparitions de créatures telles que les spectateurs purent en
découvrir en 1986 lors de la sortie du premier House.
Pourtant, il va falloir ne surtout pas s'emballer trop rapidement car
six ans après que l'original ait fait le bonheur des fans d'horreur
pas trop regardant sur la qualité de la mise en scène, le constat
est plus que mitigé. Si House IV – The
Repossession
vaut bien mieux que le troisième volet qui n'avait plus rien à voir
avec la mythologie de départ (House III
ressemblait effectivement à un vague plagiat du Shocker
de Wes Craven), il n'en reste pas moins que l’œuvre de Lewis
Abernathy (la seule réalisée par cet homme qui fera le plus gros d
sa toute petite carrière au cinéma sous le costume d'acteur et de
concepteur d'effets-spéciaux) demeure d'assez piètre qualité !
Les
fans de la première heure seront sans doute très heureux de
retrouver l'acteur William Katt dans le rôle de Roger Cobb, le
héros du premier House,
mais déchanteront rapidement lorsqu'au bout d'une dizaine de minutes
seulement, ils constateront le décès du personnage à la suite d'un
grave accident de voiture. Le laissant dans un état proche d'une
merguez oubliée un peu trop longtemps sur des braises, son épouse
prendra la décision de signer les papiers permettant de le
débrancher du système de respiration artificielle qui à l’hôpital
le maintenait jusque là dans un état végétatif. Roger Cobb une
fois décédé, c'est donc son épouse Kelly (l'actrice Terri Treas)
et leur fille Laurel (Melissa Clayton) qui deviennent les vedettes de
ce nouvel épisode de la franchise. Installées dans le manoir du
défunt, elles vont être non seulement les victimes d'événements
surnaturels mais également de la pression exercée par Burke
(l'acteur Scott Burkholder), demi-frère de Roger Cobb, empressé de
racheter à Kelly l'imposante bâtisse à des fins plus que
discutables. En effet, le patron d'une organisation criminelle (Mark
Gash dans le rôle de Mr. Grosso) cherche à se débarrasser de fûts
hautement toxiques qu'il espère faire disparaître dans la cave du
manoir que le demi-frère de Roger est bien décidé à faire
démolir...
Ouais,
j'en vois qui comme moi notent l'illogisme de cette séquence...
Détruire un manoir pour y planquer dans la cave des fûts de
produits toxiques ??? Hein ? Quoi ? Une fois le manoir
en question détruit, y'a plus de cave. Donc plus de possibilité d'y
cacher les fûts !!! Enfin bref, tout ceci est bien gentil mais
House IV – The Repossession a
beau tenter de retrouver l'esprit de l'original, cette mouture n'en
est pas moins relativement affligeante d'un point de vue de sa
réalisation technique. Au bas mot, rien de plus qu'un téléfilm
visuellement laid et doté d'effets-spéciaux rudimentaires. Pas de
quoi non plus se retourner dans son lit une fois la projection
arrivée à son terme. Le ton humoristique (la scène de la pizza)
pas franchement efficace empêche de ressentir le moindre frisson (ce
qui ne semble d'ailleurs pas être le but recherché). Notons
l'apparition dans le rôle du père de Kelly de l'acteur Dabbs Greer
à la carrière cinématographique et télévisuelle longue comme
deux bras. Si son nom n'évoque rien de particulier, sachez qu'il se
rendit célèbre dans le monde entier pour avoir incarné le très
attachant Révérend Robert Alden dans la série culte La
petite maison dans la prairie.
Pour le reste, House IV – The Repossession est
anecdotique...
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