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samedi 11 octobre 2025

La Cloche a Sonné de Burnot Herbulot 2004) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Pour quelques milliers d'euros, Simon Arcos propose à tous celles et ceux qui en éprouvent le besoin, un stage de plusieurs jours afin de régler leurs problèmes. C'est ainsi donc que sont réunis Jean et son épouse Nathalie, Léa, Yolaine, Antoine et Hervé. Malgré son expérience dans le domaine, et aidé de sa compagne ancienne héroïnomane Vera, Simon aura bien du mal à maîtriser le séjour de ses nouveaux patients. Entre une Léa un brin nymphomane et en quête d'amitié, et un Jean totalement réfractaire à l'idée de suivre les curieux enseignements de leur hôte, ces quelques jours vont être l'occasion pour chacun de se révéler à eux-mêmes ainsi qu'aux autres. Du moins était-ce sans doute l'intention du cinéaste Bruno Herbulot qui signait en 2005, son second véritable long-métrage cinématographique. Jusqu'àlors assistant-réalisateur sur quelques longs-métrages plutôt réussis dans les années quatre-vingt (La Smala de Jean-Loup Hubert, Rive Droite, Rive Gauche de Philippe Labro, La Cloche a Sonné, L'Effrontée de Claude Miller), le voilà en roue libre en cette année 2004 avec La Cloche a Sonné. Une œuvre résultant d'un scénario écrit à quatre mains par Maud Baignères et Jérôme Boivin qui n'est autre que le réalisateur de l'excellent Baxter en 1989.

Le sentiment de s'être très largement fait flouer par Bruno Herbulot pourra être ressenti par le cinéphile qui verra dans La Cloche a Sonné, un étrange rapport avec une œuvre datant de 1981, signée par Philippe de Broca, scénarisé par Gérard Lauzier, et principalement interprétée par Patrick Dewaere et Anny Duperey. En effet, le scénario de Bruno Herbulot semble s’inspirer de Psy, dans lequel, déjà, un homme et sa femme s'improvisaient psychothérapeutes, et conviaient dans leur maison de campagne, des individus de tous bords à se débarrasser définitivement de leurs angoisses. Un long-métrage qui n'avait déjà en son temps rien de particulièrement remarquable si ce n'était l'interprétation de son principal acteur. La Cloche a Sonné est le parent pauvre d'une thématique finalement à peine survolée. L’œuvre de Bruno Herbulot pèche par un manque évidemment de maturité au niveau de l'écriture. Ce qui fait également défaut au film, c'est la caractérisation de ses personnages. Le cinéaste ne va jamais jusqu'au bout même s'il tend parfois à exagérer le trait de certains des patients conviés au stage.

Le film est surtout l'occasion de mettre en avant son manque de richesse au niveau des situations proposées. Bien que dès l'introduction elle a tendance à ouvrir l'appétit, le spectateur se retrouvera finalement devant une œuvre relativement creuse et peu divertissante. On ne sait si je cinéaste cherche à provoquer le rire et si son film oscille volontairement entre humour raté et situations à l'austérité mal venue. Convier l'orateur Fabrice Luchini et lui offrir finalement des dialogues loin d'être à la hauteur de son talent était inutile. François Cluzet est peut-être celui qui s'en sort le mieux. Son personnage refusant le concept se révèle parfois aussi amusant qu'agaçant. Quelques micros séquences auraient pu redorer le blason d'une œuvre échouant lamentablement à faire rire, mais l'austérité dominante désamorce chaque tentative. Le spectateur n'aura donc d'autre choix que de quitter la projection, ou la subir, un sourire gêné au coin des lèvres, jusqu'à ce que le mot fin vienne le libérer d'une contrainte à laquelle il n'était pas préparé...

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